Léo, un ancien chanteur de charme devenu tenancier de bistrot, est un amoureux et inconditionnel du bas nylon. Il se rappelle avec nostalgie d’une époque où toutes les femmes portaient des bas et de toutes les coquineries que son statut de vedette lui permettait pour assouvir sa passion, notamment les nombreuses photos qu’il prenait de ses conquêtes. Un soir, une dame en bas coutures pénètre dans son établissement. En observant ses chaussures, il remarque un détail qu’il avait jadis imaginé pour une de ses conquêtes. Les souvenirs envahissent les pensées de Léo. Il se souvient de sa rencontre avec un ministre et de la belle Léa, sa secrétaire. Mais les pièces d’un étrange puzzle s’assemblent peu à peu dans son esprit. Après une enquête personnelle, il relance la piste sur le meurtre d’une de ses anciennes compagnes jamais élucidé. Il informe la police qui semble très intéressée. Avec son ami Marly et sa compagne, il continue son enquête personnelle au fil de ses souvenirs, tout en n’oubliant pas de raconter quelques anecdotes et situations cocasses où toutes ses anciennes conquêtes défilent en bas et en porte-jarretelles. Alors qu’il est en conversation avec ses amis, un inconnu entre dans le bistrot et l’informe qu’il est le demi-frère de son ancienne amie tuée. Apportant des informations inédites, il veut aussi éclaircir cette sombre histoire. Après bien des rebondissements, ils semble que les choses se précisent. Il est décidé d’entrer en action. Le fameux jour où tout devrait s’éclaircir arrive enfin.
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Oui c’était bien Laverne qui traversait la rue en direction du bistrot. Il poussa la porte et chercha l’équipe à Léo du regard. Un sourire illumina son regard quand il vit qu’ils étaient là. En passant devant le comptoir, il commanda un blanc sec et vint s’assoir à la table. Il se doutait bien qu’il était attendu, mais il pensait bien que les paroles seraient plus importantes que la présence de sa personne. Il adressa un regard à chacun, attendit que le verre de blanc soit posé devant lui, en but une brève gorgée et se mit à parler :
– On peut dire que l’opération a réussi. Voici en gros ce que mon contact m’a raconté. Seiler a formellement reconnu Singer. Mes collègues de Pau l’ont abordé en lui demandait de décliner son identité. Il s’est présenté sous un autre nom, ce que confirmaient les papiers qu’il a présentés à leur demande. Les deux hommes qui l’accompagnaient, ses collègues musiciens, ont soutenu ses dires. Ils ont prié le trio de les suivre au poste comme on dit. Ils ont bien sûr protesté qu’ils avaient un engagement le soir même.
– C’était à prévoir, avança Léo.
– Evidemment, c’est que j’aurais aussi dit. Mais l’argumentation des collègues fut de poser le problème comme une simple vérification d’identité, ce qui ne leur prendrait que quelques minutes, en charge de les conduire à l’endroit qu’ils désiraient après coup.
– J’aurais pas fait mieux, ironisa Marly.
– Une fois au poste, la première constatation de mes collègues fut que les papiers étaient authentiques, du moins au niveau administratif. Ce qui ne veut pas dire qu’ils certifient que le nom qui figure dessus est bien celui de la personne qui les détient. Là, c’est la routine policière qui doit entrer en jeu. On lui mit sous le nez une photo d’un concert prise quand notre ami Léo donnait un de ses concerts. Seiler était bien visible et il ne pouvait nier que cela la ressemblance était frappante. Deux personnes qui se ressemblent, qui exercent le même métier, et que son nom d’artiste actuel Gersin est proche parent de Singer, cela fait beaucoup de coïncidences.
– J’imagine que le personnage devait commencer à se sentir mal à l’aise, affirma Léo.