Nous avons vu dans un précédent post, quelques affiches sur l’alimentation destinées à promouvoir l’industrie alimentaire à ses débuts. Comme tout devient plus ou moins une industrie, vendre devient un objectif pour le commerçant, en touchant une clientèle plus vaste mais surtout inconnue. La publicité servira de support pour aguicher l’amateur potentiel. Au tournant du 20ème siècle, il existe encore peu de supports pour matraquer la nouvelle marque ou le nouveau produit. L’affiche est reine, elle permet de mettre en évidence et en couleur ce qui est destiné au regard de l’acheteur potentiel. La presse est dans une moindre mesure aussi un support employé, mais elle est plus visée par les petits budgets, les annonces pour le petit commerce, potions miracles, voyance, rencontres sentimentales. Le charme de ces affiches réside surtout qu’elles témoignent d’un art et du savoir faire d’une époque. Sans que l’on puisse mettre sur chacune le titre de chef d’oeuvre, il n’en reste pas moins que le plaisir de les contempler n’est pas sans plaisir.
Un art nouveau, qui deviendra aussi une industrie, fut le cinéma ou les animations représentant une idée de mouvement, qui commença à s’épanouir durant la Belle Epoque. Au début, il s’agit d’attirer les foules vers quelque chose de nouveau, ensuite lui faire choisir entre un spectacle ou un autre. Tous les affiches vous sont présentées dans un ordre chronologique, de 1890 à 1937.
Fondé en 1928, l’hebdomadaire Détective se consacra comme d’autres avant lui, à la mise en exergue des faits divers. De grands écrivains y collaborèrent, Kessel, Simenon, Mac Orlan, sans toutefois apporter un élan culturel majeur à la revue. Les faits divers restent ce qu’ils sont, du voyeurisme dont on peut quand même tirer des enseignements, mais je pense que c’est rarement le cas du lecteur assoiffé de sordide. Le journal fit quand même un grand effort pour sortir des sentiers battus en proposant des articles qui analysent tous les aspects de la criminalité, sans craindre d’avoir un regard froid sur la justice. Le côté positif de ce genre de lecture, c’est qu’elle permet de se faire une idée assez juste de la délinquance, surtout quand les articles sont présentés de manière neutre, ce qu’il faut quand même reconnaître au Détective des premières années. Remarquons aussi que certaines photos de premiers numéros sont d’un érotisme soft, mais n’auraient sans doute pas été publiées dans d’autres journaux comme la presse quotidienne. Je vous ai sélectionné quelques uns de ces articles illustrés par ce genre de photos. Cela tourne bien sûr autour de faits divers liés au sexe d’une manière ou d’une autre.
Les Yardbirds furent un des quelques groupes parmi les plus innovateurs des années 60. Pas étonnant que l’on retrouve leurs titres dans un tas de covers versions, il y en a des centaines. Pour cette séquence, j’ai choisi quelques titres issus de leur répertoire original dans des reprises qui illustrent, pour le meilleur et pour le pire, que leurs chansons peuvent s’adapter à différents styles.
Celle-ci c’est certainement la chanson des Yardbirds qui tient le records de vues sur Youtube, quelques chose comme 188 millions de vues. Pourtant si vous cherchez « When I Grow Up » dans la discographie des Yardbirds vous ne le trouverez pas. Le titre original est « He’s Always There » et pour le titre des Pussycats les paroles et le titre ont été changés. Toutefois cela ne s’est pas fait en douce, les royalties ont été normalement distribuées aux compositeurs originaux.
Originalement « Still I’m Sad » est un chant grégorien composé par le même duo que « He’s Always There ». Cette fois c’est tourné en hard rock et le résultat n’est pas si mal. Ce n’est pas la première tentative du genre. Il fut repris par Boney M en version disco et Richie Blackmoore et son groupe Rainbow.
Résolument adaptée dans un style moderne « Heart Full Of Soul » y perd ici le charme de l’original, mais la mélodie est bien distincte. Vocal bon, reste assez vite chiant.
Une idée plus originale, le plus grand tube des Yardbirds, en version rockabilly. C’est pas mal.
Pour moi « Evil hearted You » est une de mes préférés des Yardbirds. Chanson sinistre, poisseuse, angoissée, autant par les paroles que par le son. Le version de Lynda Lunch respecte cette ambiance, mais le son est résolument plus contemporain. Je dois dire que j’aime bien.
Pour « Shapes Of Things », il ne fallut pas plus de deux ans pour en faire une version très revisitée. C’est Jeff Beck, lui-même qui l’enregistra sur son album « Truth ». C’est Rod Stewart aux vocaux.
C’est également très ancien, datant de 1967. Une version de « Over Under Sideways Down » à la manière d’un big band. Intéressant.
La chanson « Happenings Ten Years Time Ago » est parmi les plus ambitieuses que les Yardbirds aient enregistrées. Ici la version du guitariste Tod Rundgren, assez inclassable, un peu hard rock, un peu à la manière d’un guitar hero.
Revenons à « For Your Love » dans une version plus classique enregistrée par Greg Sage, guitariste des Wipers. L’intéressant, c’est sa manière typique de jouer de la guitare avec laquelle il obtient ce son qui est sa carte de visite.
Un autre reprise de « Heart Full Of Soul », cette fois-ci par un groupe américain peu connu de la fin des années 60. C’est l’illustration sonore parfaite de ce qu’une équipe de musiciens à tendance progressiste étaient capable de faire en réécrivant presque une chanson connue. Entre psychédélique et jazz rock, c’est assez ambitieux.
En fin de compte, rien de mieux que le groupe original. Un clip assez rare pour la TV US qui montre la fameuse formation avec les deux guitaristes solistes, Jeff Beck et Jimmy Page. C’est du playback, mais j’ai été bien étonne de trouver ce clip et je crois que je ne suis pas le seul.
Pour terminer ce petit hommage aux Yardbirds, reportons-nous au temps présent avec le dernier album en solo du batteur, Jim McCarty, qui est plutôt du genre agréable, très intimiste. Avec les Yardbirds, il se confine au rôle de batteur et occasionnellement chanteur. Mais dans ses réalisations en soliste, il joue aussi des claviers, de la guitare, et bien sûr chante. Ce clip vous le montre d’une manière assez marrante, derrière sa guitare et dans la vie courante. Comme je le connais depuis bientôt 30 ans, je retrouve avec un certain plaisir ses attitudes quand il n’est pas sur scène, sa manière de rire, son regard, sa démarche. Il vient d’ailleurs de publier ses mémoires. A bientôt Jim !