Bas nylons et Paris secret

 

Paris sera toujours Paris, on ne verrait pas comment il pourrait en être autrement. Paris reste néanmoins un endroit qui a évolué au fil du temps. Personnellement, je connais Paris depuis plus de quarante ans à travers de nombreuses escapades, et le moins que je puisse dire, c’est que le changement est visible. En additionnant tous mes séjours, j’ai passé environ huit mois de ma vie dans les différents endroits de la capitale, et je ne peux que constater les faits. Ma culture étant française, ce qui ne me gêne pas du tout bien au contraire, j’aime flâner dans le Paris chargé d’histoire, parmi toutes les ombres qui hantent encore les rues. Quand on se réfère à ces impressions, c’est là que Paris change le moins. Il y a plus de 50 ans que Piaf est morte, et pourtant au tournant d’une rue, il semble que l’on va la rencontrer en train de chanter une goualante ou que l’on va tomber sur une bande d’Apaches prête à vous piquer votre fric.

Sans connaître toutes les histoires de Paris, je me réfère souvent à des écrits qui datent d’une époque où je n’étais pas né, histoire de humer le Paris d’alors, plus encore le Paris insolite, celui qui n’est pas dans les guides touristiques. Pour l’article de ce jour, j’ai choisi des extraits d’un livre sorti en 1906 et qui nous parle d’un Paris un peu différent « Le Guide Secret Des Plaisirs Parisiens », écrit par Victor Leca. Visiblement destiné à un public d’amateurs éclairés sur certaines choses. Il est écrit en trois langues, français, anglais, allemand, c’est dire s’il visait large.

Comme vous le verrez, on y parle surtout de prostitution, l’un des plaisirs (surtout du point de vue masculin) accessible par tous, de la Rolls Royce avec intérieur en cuir et poignées en or à la  2 CV accidentée.

 

Imaginez le touriste qui débarque à Paris et qui ne connaît pas grand chose, mais qui a sa petite idée derrière la tête, va sans doute apprécier un tel guide. Juste si les maisons closes, n’ont pas des étoiles comme dans le Michelin. Le Chabanais est mentionné en tête des maisons closes, c’est la plus célèbre et la plus luxueuse qui existaient déjà au moment de la publication du libre. Du beau monde vint s’encanailler dans ses murs, certains seulement pour y boire un verre, mais c’était l’endroit à découvrir. On y vit passer quelques personnages inattendus comme Roscoe Arbuckle, le célèbre gros des films muets, dont Enid Blyton s’inspira pour créer l’un de ses personnages, Fatty, dans la série Les Cinq Detectives. Passons sous silence tous les politiciens, écrivains, rois, qui vinrent jeter un oeil, ce qui leur sera parfois reproché.

Le fameux One-Two-Two n’y figure pas car il n’ouvrira seulement dans les années 1920. Le guide ne donne pour la plupart que l’adresse sans préciser de nom. Mais il est plus ou moins apparent que celle qui sont données dans la partie trois, correspondent à ce que l’on appelait pudiquement des tôles d’abattage.

4 réflexions sur “Bas nylons et Paris secret

  1. Bonsoir Mr Boss,

    « Paname ! Paname ! Paname… « . Edith Piaf ne s’était pas trompée.
    Paris, capitale du Monde.. Capitale des arts et des bonnes manières comme au siècle du Roi-Soleil…
    Avec la bourgeoisie naissante de la Révolution Industrielle du 19è siècle , Paris s’encanaille Les Grands de ce monde viennent y goûter aux plaisirs de la chair et de la bonne chère. Rires.
    Paris capitale mondiale des amoureux (cf. les Amoureux du Pont-Neuf de Doisneau). .
    Paris toujours imité, jamais égalé. Rappelons nous du film « Lautrec  » en 1995 avec Elsa Zylberstein et Antoine de Caunes, aux côtés d’un JM Bigard en Aristide Bruant assez original…
    Que de chemin parcouru depuis la petite bourgade celte des Parisi sur l’île de la Cité, il y a deux millénaires déjà.
    Paris sera toujours Paris…
    Buon’ viaggio a tutti !
    Bonne soirée . Peter’.

  2. Bonjour M. Boss,
    Marthe RICHARD fit fermer les bordels ou maisons de plaisir où la chair se vendait des fois très cher , et qui dit commerce illicite dit aussi bandits ou Apaches comme ils s’appelaient avec foulards autour du cou et gapette sur la tête , truands en limousines soyeuses s’enfonçant dans la nuit …..c’était Pigalle
    Bon dimanche
    cooldan

    • Hello Cooldan,

      Il y a un bouquin de René Fallet qui parle très bien de ce Pigalle d’un autre temps. Maintenant c’est presque un endroit comme un autre, plus grand chose à voir.
      Bonne soirée

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