L’histoire de l’alimentation est aussi vieille que le monde, sinon nous ne serions pas là si nos ancêtres n’avaient pas trouvé le moyen de se nourrir. La disette ou la famine n’ont jamais étés absents des soucis de peuples entiers. Sous nos latitudes, l’homme se mit peu à peu à inventer ou trouver des moyens de conserver la nourriture pour palier son manque évident pendant les périodes ou la nature tourne au ralenti, c’est à dire pendant les mois d’hiver. Il remarqua que certains aliments se conservent très bien, d’autres nécessitent une consommation immédiate, ou alors en lui faisant subir un traitement qui prolonge sa durée, comme la stérilisation par exemple. Le sucre, autre exemple, a une durée de vie quasiment éternelle. C’est pourquoi il est encore employé aujourd’hui, et ce n’est pas près de s’arrêter, pour prolonger la durée de vie de certains aliments. La salaison ou la fumaison furent d’autres moyens parmi ceux utilisés. Le vinaigre est aussi un atout, en même temps qu’on condiment, pour le prolongement de la durée de consommation d’un légume ou d’un végétal. De plus, le vinaigre semble avoir un effet bénéfique sur la santé, celui de pomme en particulier, si possible non pasteurisé.
Un grand bond fut l’apparition de la boîte de conserve. Celle-ci apparaît vers la seconde moitié du 18ème siècle, et il semble bien que ce sont les Hollandais qui en furent les premiers techniciens. Elle gagna peu à peu du terrain et est aujourd’hui un incontournable de l’industrie alimentaire. Sa grande efficacité est de pouvoir garantir la consommation de presque n’importe quel plat ou aliment pendant des années. Revers de la médaille, le contenu peut perdre son goût réel ou s’altérer au fil du temps qui passe. Un autre pas en avant fut la lyophilisation, un procédé inventé en 1906 qui permet une très longue conservation pratiquement sans dommages. D’un autre côté la congélation est aussi devenu une norme.
L’avènement de l’ère industrielle fut une révolution dans la vision de la société telle qu’on la percevait avant son apparition. Le développement des transports permit des échanges commerciaux sur une échelle de plus en plus grande. Pour une part, l’industrie se mit au service de l’alimentation en proposant une nourriture plus variée et souvent exotique. Manger des ananas au fin fond de la Russie relevait d’une gageure, cela devint possible en ouvrant une simple boîte de conserve. Avec l’apparition des potages et autres plats en sachets, on pouvait sans trop de peine préparer une repas en un minimum de temps. Au fil des ans on proposa de plus en plus de variétés de mets sous forme de préparations industrielles. Le progrès a du bon, mais pas toujours sans une contrepartie. L’ajout de diverses substances comme les colorants ou les conservateurs n’est pas sans dangers, ne serait-ce que sous l’aspect allergique. Aujourd’hui il existe des centaines d’additifs dont certains sont de véritables poisons en consommation immodérée ou sur la durée. L’industrie alimentaire ne prive pas d’en ajouter tant et plus dans tous les procédés qu’elle utilise. De plus, les effets conjugués du mélange des ces additifs sont pour la plupart inconnus sur le terme, et soyons francs, l’industrie alimentaire s’en fout complètement. C’est à vos risques et périls.
Ajoutons deux petites constatations qui parlent mieux que de longs discours. Dans une vallée reculée des alpes, un village vivait pratiquement en autarcie du fait de n’être pas relié par route au reste du monde. On finit par la construire, ce qui permit à la nourriture industrielle de débarquer. Au bout de quelques années, les habitants qui n’avaient jamais eu de problèmes dentaires, commencèrent à souffrir de caries. On mit bien évidemment en cause la consommation de produits industriels et surtout de sucre raffiné. Un autre exemple, celui là je l’ai vécu en direct. Une cliente de grande surface, un peu râleuse, voulut acheter une simple tranche de gâteau prêt à consommer. En lisant l’étiquette du contenu, elle constata que pas moins d’une dizaine d’additifs étaient mentionnés, ce qu’elle ne manqua pas de faire remarquer à la copine qui l’accompagnait. Ce jour-là, elle ne mangea pas de gâteau.
Un des points forts qui permit à l’industrie alimentaire de s’asseoir à votre table fut la publicité. On privilégia pendant longtemps les affiches au détriment de la presse. Nous allons un peu remonter le temps et voir quelques unes de ces affiches destinées à attirer le client. Elles offrent souvent un regard artistique chargé de promesses gastronomiques. Souvent, hélas, le beauté du plat représenté par l’artiste ne va pas jusque dans l’assiette. Toutes les affiches se situent au tournant du 20ème siècle.
Bonjour M. Le Boss
Pour Banania, le rire nègre et la locution « y’a bon » sont en effet restés les signes distinctifs de la marque jusqu’à la fin des années 1970. Mise au rebut ensuite, cette imagerie a fait une brève réapparition à partir de 2005 sous couvert de nostalgie, avant d’être condamnée en 2011 pour ce qu’elle est : l’adhésion tacite à un racisme structurel qui doit au contraire être combattu, mais pour ma part il faut remettre ça dans le contexte de l’époque, et là personne n’y trouvait d’ombrage, cherchez l’erreur .
Tout comme la pâtisserie qui était nommée tête de nègre avant d’être remplacée par d’autres appellations plus politiquement correctes, comme merveilleux, boule meringuée au chocolat, boule choco, arlequin ou d’autres noms encore selon les régions, allez comprendre !
Bonne journée
cooldan
Hello Cooldan,
Comme vous dites, aujourd’hui on est plus susceptibles sur les expressions de langage. Traîter une pâtisserie de tête de nègre, c’est un scandale, mais que des Noirs squelettiques crèvent par centaines tous les jours, c’est banal. Quel drôle de triste monde quand même.
Bonne soirée
Bonsoir Mr Boss,
Bonsoir Mr Boss,
La publicité fait beaucoup pour la renommée d’un produit alimentaire ou non. Un peu comme la rumeur qui se répand comme une trainée de poudre.
Elle a fait la fortune de quelques petits astucieux…
D’un point de vue artistique, de grands noms ont signé de belles affiches dont Mucha, entre autres. De véritables petits bijoux de création.
Le Musée de l’Affiche à Toulouse recèle quelques belles créations.
Je suis d’accord avec vous pour la publicité du chocolat en poudre Banania.
A l’époque, elle prêtait à sourire dans un contexte bon enfant, sans chercher à blesser.
Aujourd’hui, un mot, une allusion basée sur des critères physionomiques soulèverait un tollé général, souvent relayé par des pseudo-défenseurs. Mais c’est un autre débat. On voit le mal partout. Dommage. même si cela parait louable sur le fond. Ainsi les humoristes des années 1980 dont les textes s’ils étaient joués sur les planches aujourd’hui leur vaudraient des ennuis.
Bref. un humour sur la pointe des pieds, en somme. Triste époque…
Bonne soirée. Peter’.
Hello Peter,
Quand j’étais jeune, il y avait encore pas mal de préjugés. C’était les Italiens qui s’y collaient, ils venaient nous pomper notre boulot, mais les indigènes avaient bien de la peine à empoigner une truelle et surtout s’en servir.
Il est vrai qu’aujourd’hui il faut faire gaffe à ce que l’on dit, mais l’envers du décor c’est que bien des gens se montrent ouvertement de sales racistes avec des mots polis en essayant de nous faire croire que tout est de leur faute. Le racisme est un fond de commerce pour ceux qui n’ont rien d’autre à proposer.
Bonne soirée