Je vous avais parlé de Chlorophylle dans un précédent post, un héros créé par Macherot dont il dessinera dix aventures avant de passer la main à d’autres dessinateurs et scénaristes. Nous allons explorer cette saga à travers ceux que Macherot a dessinés entre 1954 et 1963.
Avertissement : il est assez difficile de s’y retrouver retrouver dans la chronologie des albums publiés, car certaines histoires ne furent publiées en album que beaucoup plus tard, cela est spécialement valable pour la série dite des Croquillards, nous verrons plus loin la signification de cette appellation. Contrairement à d’autres dessinateurs, Macherot a quelques peu été lésé dans la publication des ses albums lors de sa collaboration avec le journal Tintin. Il a certes été payé pour son travail, mais l’impasse sur la publication de certains titres, ou alors dans des albums brochés de moindre valeur, a sans doute constitué un manque à gagner pour lui. C’est un peu pour cela qu’il émigra chez Spirou au milieu des années 60. Il est aussi évident que ses histoires ne suscitaient pas le même enthousiasme auprès des jeunes lecteurs que d’autres héros plus en vue. Néanmoins de par son style original, la qualité de ses dessins quand il dessine des scènes bucoliques et des animaux, le monde qu’il a créé qui peut s’apparenter aux Fables de la Fontaine, font de lui un maître de la BD version école belge. Assez bizarrement, il est encore plus adulé par ses « concurrents » que par le public en général. Je ne m’en cache pas, je l’ai dit et je le dirai encore, je le place en tête de mes préférés.
Raymond Macherot est né à Verviers, le 30 mars 1924 et mort dans la même ville en 2008. A part son oeuvre, on sait peu de choses sur lui, il a souvent été très discret, pour ne pas dire secret. Il a toujours préféré la campagne à la ville, même quand il exerçait son métier dans les studios de Bruxelles, il préférait faire des kilomètre pour retrouver sa chère campagne. D’après ceux qui l’ont connu ce n’était pas un ours pour autant, parlant volontiers de son métier, se prêtant aux interviews, sans toutefois rechercher à tout prix ce genre de rencontres, car d’une modestie légendaire. On peut deviner une assez belle histoire d’amour avec sa femme, à sa mort il ne lui survécut pas longtemps. C’est aussi un des rares cas où la femme d’un dessinateur de BD travaillait avec son mari, c’était elle qui assurait le coloriages de ses dessins.
On peut toutefois sans se tromper esquisser quelques faits de sa carrière. Il est un dessinateur né, depuis son plus jeune âge il a toujours plus ou moins tenu un crayon à la main. Quand le vent d’Europe tourne à la guerre, il fait partie des personnes qui fuient devant l’avancée des Allemands. En compagnie de Maurice Maréchal, une autre future vedette de la BD (Prudence Petipas), ils arrivent à Ostende et se séparent. Machreot finira par rejoindre Toulon où il séjourne quelques mois. Il retourne en Belgique et finit ses études. En 1944, toujours fasciné par les voyages, il s’engage dans la marine sur un bateau qui ne quittera jamais le port. A partit de 1945, il s’exerce comme journaliste et commence à se faire un petit nom en dessinant dans une revue satirique. Au tournant des années 50, il rencontre le dessinateur Jacques Martin (Alix, Guy Lefranc) qui travaille déjà pour Tintin. Il soumet quelques dessins d’une BD qui lui sont refusés, mais il est néanmoins engagé aux studios du Lombard comme collaborateur. Pendant quelques mois, il apprend le métier de dessinateur à travers les nécessités d’un journal. Le responsable, Raymond Leblanc, aime bien sa manière de dessiner les animaux et lui suggère de créer une aventure avec des animaux comme héros. C’est ainsi qu’est né Chlorophylle.
Nous allons parcourir dans l’ordre chronologique les aventures de son lérot et comme je l’indique plus haut, il ne s’agit pas du tout de l’ordre dans lequel elles parurent en album, mais dans le journal Tintin, c’est à dire chronologiquement. Par contre, les trois premières histoires sont publiées un peu après la fin de la parution dans le journal et sont les trois seules qui furent publiées à l’origine en format cartonné. Les années annoncées sont celles de la publication en album ou quand les albums furent édités bien plus tard, l’année du début de la publication dans Tintin édition belge.
Chlorophylle contre les rats noirs – Collection du Lombard 1954.
Je reprends la présentation de cet album que j’ai faite dans un post précédent. Macherot a sans doute dessiné la nature mieux que quiconque, c’est de la BD écologique avant l’heure. Les personnages évoluent dans leur milieu naturel et restent à leur taille réelle, c’est le contraire de Walt Disney. Dans ces histoires, il aime bien recréer le combat des faibles contre le puissants, donnant toujours la chance aux faibles de gagner. Dans cette première histoire, on peut imaginer que le dessinateur s’est inspiré de Hitler et ses brigades de SS. Chassés des lieux qu’ils occupent, une horde de rats noirs menés par leur chef Anthracite, déferlent sur la campagne et soumettent à la loi du plus fort les paisibles animaux qui habitent les lieux. Rarement un méchant, Anthracite, n’a été autant méchant dans une BD. Si certains mauvais gardent encore une once de scrupules, lui n’en a aucun, un vrai dictateur. Il trouve sur la route un lérot un peu mégalo, mais plein de courage et d’intelligence. Avec l’aide de quelques amis, un corbeau, un lapin, une loutre, à force de ruses, ils parviendront à mettre ces centaines de rats et leur chef hors d’état de nuire. Les décors naturels et les animaux dessinés par Macherot sont d’une beauté réelle, les botanistes reconnaîtront sans doute la plupart des arbres et des plantes qu’il a dessinées. C’est un régal.
Chlorophylle et les conspirateurs – Collection du Lombard 1956.
C’est une suite au précédent, bien que l’on puisse lire l’un sans connaître l’autre. Au début de l’histoire, le redoutable Anthracite est prisonnier, la horde des rats noirs disséminée et la paix semble revenue. Un ancien lieutenant d’Anthracite a lui aussi des idées de grandeur. Pour cela, il a besoin de savoir le lieu où Anthracite a caché une arme secrète. Avec trois complices, deux rats noirs et une cigogne, il fait évader Anthracite pour lui faire avouer son secret. Mais ce dernier plus malin que lui parvient à le neutraliser et prendre sa place au sein de son équipe. A partir de ce moment, il n’a plus qu’une idée, se venger de Chlorophylle. Mais réussira-t-il?
Dans cette histoire apparaît un nouveau personnage qui va devenir le compagnon de toutes ses aventures, une souriceau de nom de Minimum. Facilement râleur, moins courageux, il sait quand il le faut faire preuve de bravoure. On retrouve également dans cette histoire Torpille la loutre, Serpolet le lapin et Goupillon le hérisson.
Pas de Salami pour Celimène / Le bosquet hanté – Collection du Lombard 1957.
Les deux aventures précédentes se déroulent à la campagne. Celle-ci se déroule en milieu urbain et Chlorophylle devenu détective, suivi de Minimum, auront à résoudre une histoire d’enlèvements. Un chien, Rase-Mottes, est accusé par son maître marchand de victuailles de lui voler ses salamis alors qu’il n’y est pour rien. Chlorophylle et Minimum acceptent de l’aider. Se mettant en embuscade dans le magasin, les compères arrivent à prendre sur le fait des souris, les soeurs Piquechester, qui viennent pour voler des salamis. Elles racontent alors que leur soeur a été enlevée par une certaine Célimène, une chatte toute blanche, qui exige une rançon en salamis pour libérer la captive. Ils partent en exploration dans la maison de la fameuse Célimène, dans l’espoir d’y retrouver la souris prisonnière. Mais l’aventure se terminera d’une manière inattendue où ils feront la connaissance d’un crapaud et d’un moustique,
La seconde histoire est parait-il l’histoire préférée d’Isabelle Franquin, la fille du dessinateur. Nos deux héros décident de prendre des vacances et retournent à la campagne. Ils découvrent un jouet tombé d’un camion, une voiture qui se remonte à clé. Elle leur servira de moyen de tansport. Surpris par un gros orage (Macherot aime bien les orages), ils se réfugient dans un terrier situé au fond d’un bosquet. L’orage passé, ils s’apprêtent a repartir quand ils voient un épouvantail qui marche vers eux. Voilà de quoi intéresser nos deux compères, qui après une fuite hors du bosquet, décident d’y retourner. Ils feront une drôle de découverte, une multitude d’animaux qui vivent d’une drôle de manière.
Après sa parution dans Tintin, « Les Croquillards » ne fit l’objet d’un album que beaucoup plus tard. A gauche la première édition chez Glénat en 1977 et en noir et blanc, suivi d’une édition en couleurs au Lombard en 1980.
Les Croquillards – Inédit en album jusque dans les années 70, paru dans Tintin en 1958.
Macherot change de cap et imagine un autre monde pour ses héros. Ils partent à l’aventure en direction du sud sur le dos d’une cigogne. A la suite d’une tempête ils tombent à la mer et se retrouvent sur une île. A leur grand effarement, ils découvrent que les animaux y vivent comme les hommes, ils roulent en voiture, habitent dans des maisons, gagnent de l’argent, paient des impôts et travaillent, un monde de rêve quoi! Cette île s’appelle Coquefredouille. Il y a même un roi, une souris, à la tête de tout ce petit peuple qui vit tranquillement. Par hasard, ils découvrent que leur vieil ennemi Anthracite est aussi dans l’île à la tête d’une compagnie maritime et c’est un personnage respecté, un bourgeois du coin. Connaissant l’oiseau, ou plutôt le rat, ils se méfient de la pureté de ses intentions et l’espionnent discrètement, d’autant plus qu’ils l’on vu introduire des carnivores dans l’île, les Croquillards. Commence alors une suite de disparitions mystérieuses, les trains qui relient deux villes de l’île à travers le désert n’arrivent jamais à destination. Chlorophylle et Minimum ont bien leur idée sur ce mystère, mais suite à une rencontre avec un beau militaire, un peu ivres, ils signent un engagement dans l’armée de Coquefredrouille. Les voici soldats marchant au pas, difficile dans ces conditions de mener une enquête sérieuse. Mais ils parviendront quand même à confondre Anthracite et deviendront les amis intimes du roi, Mitron XIII.
Même cas pour « Zizanion le terrible », première édition Glénat en 1977 aussi en noir et blanc, suivi du Lombard édition en couleur 1981.
Zizanion le terrible – Inédit en album jusque dans les années 70, paru dans Tintin en 1959.
Un anarchiste qui signe Zizanion sème la terreur sur l’île et fait évader Anthracite. Chlophylle et Minimum deviennent journalistes et enquêtent sur ce mystérieux personnage. Cette fois-ci, nous sommes dans l’entourage direct du roi et nous faisons connaissance du duc Bihoreau de Bellerente, prétendant au trône si Mitron vient à mourir. La police dirigée par le peu compétent Bouclette nage complètement. Pour nos deux héros, un fixe-chaussettes va leur permettre d’y voir plus clair.
Le retour de Chlorophylle – Jeune Europe, album broché 1961.
A partir de cet album, Macherot épure un peu son dessin. Pour un temps, Chlorophylle et Minimum rentrent au pays en ballon retrouver les vieux amis., Torpille, Serpolet le lapin qui entretemps s’est marié et est père de famille, Mironton et Mirontaine les muscardins. Ils font la connaissance de Caquet, un étourneau très bavard, qui va les entraîner involontairement dans une nouvelle aventure. Ayant appris à confectionner des vêtements à Coquefredouille, ainsi que travailler le fer, Chlorophylle et Minimum habillent leur copains en prévision de l’hiver, terreur des petits animaux, et installent le chauffage dans les terriers et dans les nids. Une nuit alors qu’ils fêtent l’an nouveau, Chlorophylle se fait enlever par un oiseau de proie. Minimun tombe malade et sombre dans la dépression. Quelques semaines plus tard, Mifasol, un pinson, rentre des cours de chant qu’il donne au loin et doit se réfugier dans un château lors d’une tempête de neige. A sa grande surprise, il voit des souris habillées comme des hommes. Rentré chez lui, il informe Mironton. A part Chlorophylle et Minimum, qui sait confectionner des habits pour les animaux? Le brave et courageux Mironton décide de partir voir cela d’un peu plus près.
La revanche d’Anthracite – Chlorophylle joue et gagne – Jeune Europe album broché 1964.
Les deux histoires sont réunies en un album car elles se suivent. Je les présente comme une seule histoire.
On retourne à Coquefredouille et Torpille les accompagne. Anthracite s’évade de nouveau. Cette fois-ci, il a une autre ambition, il veut devenir roi à la place du roi. Ce dernier va lui faciliter les chose, car il s’est doté d’une arme redoutable, la bombe au bithure de zytron. Heureusement elle n’existe qu’à un seul exemplaire, mais elle suffit pour anéantir toute trace de vie à l’échelle de l’île. Le rusé Anthracite imagine bien que s’il possède cette bombe, il va devenir un puissant personnage. S’en emparer est pour lui un jeu d’enfant et il dicte au roi Mitron ses exigences, sinon il fait exploser la bombe : il veut devenir chef de la police. Il profite alors de sa position pour faire une contre-enquête qui le lave de tous ses crimes passés. Une fois ce point éclairci, il s’auto-proclame roi et fait Mitron prisonnier. Il installe ensuite une véritable dictature augmente les impôts et supprime toutes les libertés. Chlorophylle, Minimum et Torpille prennent le maquis et avec quelques résistants, ils essayent d’élaborer un plan pour renverser Anthracite. La partie à jouer sera serrée, mais grâce à Torpille qui se transforme en agent secret, le dictateur aura bien du fil à retordre.
Le furet gastronome – Collection Vedette album broché 1970.
Retour au pays, pour cet album Torpille est restée à Coquefredouille. Trois frères dans le style blouson noir sous forme de trois rats costauds, les Mirliflore, sèment la terreur dans le pays, ils volent les réserves de noisettes, cherchent la bagarre, tous les habitants vivent dans la crainte. Tout irait pour eux comme sur des roulettes, si Chlorophylle et Minimum ne rentraient au pays. Justement minimum a mis au point au nouvelle méthode de combat, dans le style des arts martiaux. Grâce à cela, les trois frères ramassent une bonne raclée. Pour se venger, ils tentent de faire alliance avec un furet qui est enfermé dans une cage de la ferme voisine. Ce dernier, qui ne pense qu’à manger, se trouve très bien enfermé et ne veut pas sortir. Etant nourri plus que convenablement par les fermiers, il n’a pas à courir la campagne pour se nourrir. Les frangins lui font miroiter des agapes à base de lapins, de lièvres, de faisans. Au mot faisan, le furet accepte q’on le libère. Mais à partir de ce moment, les Mirliflore vont s’engager dans une aventure qu’ils n’avaient pas prévue, au cours de laquelle un faisan aussi gentil que peu visionnaire va jouer un rôle.
Chlorophhylle à la rescousse – Collection Jeune Europe album broché 1971
Dernière aventure dessinée par Macherot. Le roi Mitron envoie un sous-marin pour pour ramener Chlorophylle et Minimum à Coquefredouille, le bavard Caquet est aussi du voyage, il s’embarque comme passager clandestin, car il veut absolument voir cette île. A leur arrivée, ils retrouvent Torpille et une ville en fête. En effet, Mitron reçoit en visite officielle, Kramik V, un singe qui règne sur un archipel voisin, les Cynocéphales. Au cours de la visite, il reçoit une tarte à la crème en pleine figure. Fâché, il repart dans son île et déclare la guerre à Coquefredouille. Comble de malheur, Anthracite s’évade de nouveau et va offrir ses services à Kramik. Le pays est mobilisé et nos héros se retrouvent soldats. La grande faiblesse de l’armée de Mitron, c’est l’aviation, elle ne possède qu’un pilote qui n’a même pas fini sa formation, le caporal Beauminet, un chat. Lors d’une attaque massive aérienne, il est contraint par un général de monter dans un avion et de se battre. Son manque d’expérience lui sera salutaire. A la suite d’une série de gaffes monumentales aux commandes, il anéantit tous les avions de Kramik et devient un héros national. Kramik est fou de rage, il veut absolument connaître les secrets de pilotage de ce chat volant et charge Anthracite de l’enlever. Mais un fois qu’il accomplira sa mission, il aura la trouille de sa vie.
Comment lire les aventures de Chlorophylle dessinées par Macherot aujourd’hui?
Les éditions originales sont peu abordables, tant au niveau de s’en procurer une, que du prix à payer. Les trois premiers albums cartonnés ne se trouvent guère qu’à moins de 200 euros et encore faut voir l’état. Les albums brochés suivants sont un peu plus atteignables entre 30 et 80 euros, mais restent assez rares.
Il y a la série dite verte 14 albums numérotés publiés entre 1978 et 1989. Elle comprend les aventures dessinés par Macherot, (albums 1 à 7), mais aussi les albums publiés par d’autres dessinateurs et scénaristes. Ce n’est pas une intégrale et de valeur inégale par rapport aux aventures du créateur. Pour moi il y en a un qui est assez intéressant le numéro 14 « La revanche d’Anthracite ». C’est celui qui respecte le plus la philosophie « macheronienne », sans pour autant l’égaler. Toutefois, toute cette série est plutôt détestable par un manque assez évident de qualité d’impression, variable selon les albums. Publiés ici et là, il en va de même de ceux qui regroupent en un volume les trois premiers albums,
Après la mort de Macherot, Le Lombard a enfin décidé de rééditer une intégrale de Chlorophylle dessinées par Macherot en y mettant la qualité. Elle est sortie en 2012 en trois volumes. Toutes les aventures y sont. En plus, on y trouve de courtes histoires assez rares avec ou sans Chlorophylle. Chaque album est bien documenté avec plein de photos, dessins, et anecdotes. Chaque volume coûte autour de 25 euros, mais c’est un prix relativement modeste comparé aux éditions originales et on peut y retrouver l’ambiance de la qualité des éditions originales.
Bonsoir Mr Boss,
Merci pour ce retour à l’âge d’Or de la BD.
J’ai lu quelques pages en « feuilleton » dans les magazines offerts par mon oncle.
Chlorophylle est en quelque sorte un « Sherlock Holmes » chez « Nos amis les Bêtes ».
On imagine pas en lisant les planches dessinées tout le travail de recherche effectués par le ou les auteurs.
Par exemple, pour son album « L’Ile Noire » (l’un de mes préférés), Hergé avait fait un repérage sur place puis retravaillé son projet , photos et publicité à l’appui.
Même si c’est une fiction, on essaie d’être crédible dans le décor entre autres. Excepté (?) dans les aventures de S-F, où l’on peut composer des décors et des personnages à son gré puisque il n’y a pas d’équivalent à présent sur Terre.
Il y a un mystère pour moi en BD : comment les auteurs peuvent-ils ranger dialogues et personnages dans des cases de quelques centimètres de côté.
Ca me dépasse. Personnellement, je dessine sur format A4 ou A5 mais pas plus petit. Ca s’apprend, me direz-vous. Certes mais…
Il fallait une imagination fertile pour imaginer tous ces personnages mais l’époque voulait peut-être ça : une décennie en pleine effervescence…
Ah les années 1960…
Bonne soirée. Peter’.
Hello Peter,
A ma connaissance, il dessinent sur de plus grands formats qui sont réduits pour la publication. Les dessins vendus après publication sont en général bien plus grands que le format dans lequel ils ont été publiés.
La recherche de documentation est une passion pour certains dessinateurs qui veulent être fidèles au décor, mais tous ne sont pas des adaptes pour les placer dans un décor connu. Hergé, EP Jacobs, Jacques Martin sont pour une part des adeptes du décor réel.
Bonne soirée
Bonjour M. Le Boss,
Les éditions Le Lombard ont lancé une nouvelle collection d’intégrale des séries populaires publiées dans l’hebdomadaire Tintin. L’un des fleurons de cette belle initiative concerne la série « Clifton » : le perspicace officier des services secrets britanniques à la retraite créé par Raymond Macherot,
J’ai plus connu l’oeuvre de Raymond Macherot par cette série, mais je vais me procurer l’intégrale de Chlorophylle qui me plaît par son côté satyre de la société des hommes et écolo avant l’heure.
Bon dimanche
cooldan
Hello Cooldan,
Macherot a toujours été un peu « instable » avec ses héros, il en a crées plusieurs, Chaminou, Sybilline, le Père la Houle, Mirliton et bien sûr Clifton que j’adore et j’ai lu et relu.
Je vous conseille vivement l’intégrale de Chlorophylle, c’est une excellente satyre de la société et vous verrez que les animaux s’ils avaient suivis l’évolution de l’homme, seraient probablement tout aussi idiots, on retrouve les mêmes clichés, c’est succulent!
Bonne soirée
Bonjour Mr Boss,
Le personnage de Chlorophylle me fait penser aux personnages de Sylvain et Sylvette avec leurs quatre amis : le sanglier , le renard, le loup et l’ours qui étaient doués de parole. Une fable écolo avant l’heure que je lisais sur des illustrés en classe de Primaire (1972-1976).
Le « Colonel Clifton »: so british… Avec canne et monocle ?
Benoit Brisefer, Prudence Petitpas, Ohum-Pa-Pah, Chuck Bill…
Ah ce héros de nos vertes années… Inoubliables !
Peter’.
Hello Peter,
Oui c’est un peu la même chose, sauf que Chlorophylle ne parle pas avec les hommes. Clifton a surtout un parapluie, oui on est en Angleterre, et une pipe. C’est vrai ce que vous citez sont des régals absolus, Prudence Petipas est très proche des dessins de Macherot. Je pense que je passerai en revue dans le futur quelques uns de ces héros.
Bonne semaine
Bonjour Mr Boss,
En ce moment, il y a chez le buraliste un recueil intitulé : mythes et héros des bandes dessinées illustré de vignettes extraites de leurs aventures.
Je n’ai pas eu le temps de le parcourir. Une rétrospective sur nos héros de cette prolifique période de création ? Peut-être l’avez-vous aperçu en rayonnage de votre côté ?
Bonne journée . Peter.
Hello Peter,
Non je n’ai pas vu, mais je jetterai un coup d’oeil, merci
Bonne soirée