Bas nylons et ces chers disparus

Ils furent célèbres à un moment ou à un autre et jour ils sont partis faire le grand voyage. Pour certains, il ne reste que le souvenir et une tombe dans un cimetière. Justement ces tombes à quoi peuvent-elles ressembler? Je vais vous en présenter quelques unes, cela vous évitera de faire un long voyages pour certaines. Ce n’est pas toujours possible de voir les tombes, car certaines n’existent tout simplement pas. La famille ou le défunt à choisi de se faire incinérer et les cendres sont dispersées à quelque part, dans la mer ou un endroit cher au disparu. C’est le cas pour John Lennon, George Harrison, Alfred Hitchcock, Jean Gabin. Parfois c’est même assez touchant. Je me souviens d’un livre d’Alphonse Boudard où il raconte une anecdote à propos d’un truand à la retraite qu’il avait rencontré et avec qui il s’était lié d’amitié, ce qui n’étonnera personne pour ceux qui le lisent. Ce truand était le fils d’une prostituée et il fut élevé en douce par les « collègues » de sa mère dans le bordel où elle exerçait. Ce ne fut point une enfance malheureuses, car ces dames étaient toutes au petit soin pour lui. le couvrant de tendresse. Il devint à son tour un mec du milieu quelques années plus tard. Sentant venir sa fin, il demanda qu’on l’incinère et qu’on aille discrètement répandre ses cendres devant la porte du bordel, qui n’existait plus en tant que tel car on est bien après 1946, mais transformé en une maison « honorable ». D’après Boudard, il en fut ainsi et je crois même que c’est lui qui s’en chargea, si ma mémoire est bonne. Je trouve que ce geste ne manque pas d’un certain panache, même venant d’un personnage interlope.

Pour faire simple, vous trouverez le nom, les années de naissance et de décès, l’âge, l’endroit et le nom du cimetière pour la France, le lieu, le comté, l’état, pour les USA.

Marilyn Monroe, actrice (1926-1962) 36 ans

Brentwood, Los Angeles County, California, USA

Charles Chaplin, cinéaste (1889-1977) 88 ans

Corsier-sur Vevey, Suisse

Buster Keaton, cinéaste 1895-1965) 70 ans

Los AngelesLos Angeles CountyCaliforniaUSA

Gene Clark, chanteur des Byrds (1944-1991), 46 ans

TiptonMoniteau CountyMissouriUSA

Keith Relf, chanteur des Yardbirds (1943-1976) 33 ans

RichmondLondon Borough of Richmond upon ThamesGreater London,England

Eddie Cochran, chanteur de rock and roll (1938-1960) 21 ans

CypressOrange CountyCaliforniaUSA

Buddy Holly, chanteur de rock and roll (1936-1959) 22 ans

LubbockLubbock CountyTexasUSA

Rudolf Valentino, acteur (1895-1926) 31 ans

HollywoodLos Angeles CountyCaliforniaUSA

Emile Zola, écrivain, écrivain (1940-1902)

Cimetière de Montmartre, ParisFrance

Edith Piaf, chanteuse (1915-1963) 47 ans

Cimetière du Père Lachaise, ParisFrance

Jim Morrison, chanteur des Doors, (1943-1971) 27 ans

Cimetière du Père Lachaise, ParisFrance

James Dean, acteur (1931-1955) 24 ans

FairmountGrant CountyIndianaUSA

Jayne Mansfield, actrice, chanteuse (1933-1967)  34 ans

Pen ArgylNorthampton CountyPennsylvaniaUSA

Bas nylons et une drôle de bruit d’un drôle de bled

Il y a des chansons qui naissent par hasard et avec pas grand chose. Imaginez que l’on puisse faire un tube avec seulement une contrebasse et une batterie. C’est le cas de celle que nous allons voir et surtout écouter aujourd’hui. Dans les années 30, le jazz règne en roi, enfin surtout aux USA. Parmi ces orchestres, on trouve Glenn Miller, Benny Goodman, mais aussi Bob Crosby. Dans cet orchestre, il y a bien sûr un batteur, Ray Beauduc, et un contrebassiste, Bob Haggart. Il leur arrive parfois de faire sécession et de se produire en duo sous le nom de Bopcats, plus pour s’amuser que par fâcherie avec le reste de l’orchestre. Les deux instruments sont très présents dans le jazz et peuvent souvent s’exprimer individuellement, c’est une constante du jazz, mais sans autre instruments d’apport comme un piano par exemple, c’est difficile de construire un thème mélodique. Nos deux musiciens, pas rebutés par cet obstacle, arrivent quand même à mettre au point une mélodie qui tient la route en y ajoutant un instrument spontané qui ne fait pas appel à un musicien d’appoint, le sifflet. Pas celui du chef de gare, mais celui qu’il nous arrive d’employer en arrondissant la bouche et en soufflant. Ainsi naît « Big Noise From Winnetka », le nom d’un bled dans lequel une mama noire avait l’habitude de piquer de terribles colères et surtout faire pas mal de bruit. Avant d’aller plus loin, écoutons le résultat, celui du disque enregistré en 1938, et un bout de film dans lequel nous deux gaillards font une interprétation. De plus, vous connaissez très certainement cela dans une version ultérieure.

Vous avez certainement remarqué tout le travail génial qu’il y a dans cet interprétation, notamment le batteur qui joue sur la contrebasse et ce dernier qui continue de plaquer ses notes.  Evidemment, le disque connut un réel succès de par son approche assez facile à retenir. Même sans être un amateur de jazz confirmé, n’importe quel passant peuvait être séduit. Bien entendu c’est le genre de morceau que tous les orchestres voulurent mettre à leur répertoire, dans un esprit big band ou en y ajoutant aussi une interprétation vocale qui ne tarda pas à naître. La chanson traversa assez bien les années et connut un regain d’intérêt au début des années 60 avec la version de Cozy Cole, probablement celle que vous risquez d’avoir entendu, en attendant les infos à la radio ou dans un supermarché en musique de fond. Même les yéyés français s’y intéressèrent, car Eddy Mitchell et Nancy Holloway la mirent dans leur répertoire, « Quand Une Fille (Garçon) Me Plaît ». Il y a encore d’autres versions françaises plus secondaires.

Cette chanson prouve qu’en musique tout est possible, et à l’époque où les artifices de studio étaient peu nombreux, l’imagination a remplacé le reste.

Version Cozy Cole, la plus connue

Reprise vocale d’Eddy Mitchell

Version vocale et big band

 

Music sans frontières

Nous allons encore explorer des choses pas très connues, mais sous un angle un peu international, dans des styles un peu différents, mais tous années 60.

Chanson morbide, mais excellente pour planer un peu, the Evil, un groupe de Floride qui n’a une discographie fleuve, mais que des bons titres,

Les mêmes avec leur plus fameux titre, un titre endiablé et un son comme on aimerait bien en trouver dans le rap, enfin on peut toujours rêver.

Passons en Angleterre, avec un titre pour le moins charmant et aussi une musique pour rêver

Un 45 tours de ce groupe anglais peut atteindre plus de 700 euros aux enchères. Regardez dans votre cave on sait jamais…

En 1969, les Zombies sont séparés. Le chanteur du groupe Colin Blunstone sous le nom de Neil MacArthur reprend dans une version popisée leur fameux hit « She’s Not There ». Il en enregistre une version en anglais et une en italien en reprenant les paroles de la version qu’avait enregistré notre Noel Deschamps national pour tenter de percer sur le marché italien.

C’est bien connu nos yéyés français pillaient les répertoires anglo-saxons pour trouver matière è chansons. On collait des parole françaises et c’était parti! Il y en a un ou deux qui faisaient preuve d’un peu plus d’originalité en reprenant des titres moins conventionnels. C’est le cas de Claude Righi, qui aura une tube un plus tard avec un slow « Elle » que l’on entendait dans toutes les boîtes à tubes (J’ai lu cette phrase dans un livre). Bien plus intéressant ivi, où il reprend « I Got My Mojo Working » de Muddy Waters devenu « Laissez-Moi Seul ».

Un très bon Ronnie Bird en anglais

Les Sinners, groupe canadien, enregistrent en 1966 ceci

Les Outsiders, groupe hollandais, très dans le style des Pretty Things

En Suède, les Hootenanny Singers sont très populaires. Pour l’histoire, si vous êtes attentif, vous reconnaîtrez un des futurs membres d’Abba. La chanson qu’il interprètent est extraite d’un film et fut reprise en France par les Célibataires « Ecoute »

Même exercice avec les Hep Stars, vous retrouverez l’autre élément masculin d’Abba (à l’orgue). Par ailleurs, les Hep Stars étaient plutôt bons dans les covers, comme cette reprise assez remuante d’un titre bien connu des fans des Who ou des Kinks.

Les Anglais partent rencontrer le succès en Finlande (et en Italie). C’est le cas des Renegades avec une reprise assez personnelle du titre des Sorrows « Take A Heart ». C’est du vrai live, très proche de la version studio.