Les tubes de l’été il y a 55 ans. Classement dans le désordre tiré du hit parade de Salut les Copains été 1963. Le Johnny domine assez nettement avec deux chansons l’une « Les Bras En Croix », un très bon original, mais quand même un peu pompé sur le « Love Potion Number Nine » des Clovers, l’autre, « Da Doo Ron Ron », une reprise assez minable du hit des Crystals. Les débuts d’un petit génie (Little) Stevie Wonder. Claude François qui cartonne aussi avec des reprises propose quand même un original « Pauvre Petite Fille Riche », un titre assez plaisant. Sylvie Vartan chante en anglais un titre que Paul Anka a composé. Elvis Presley s’accroche avec une histoire de diable. Darlene Love est poussée hors de Crystals pour une tentative en solo qui aura un assez bon départ, mais sans suite. Sheila adapte un succès des Everly Brothers / Roy Orbison « All I Have To Do Is Dream »,pour en faire une histoire de vacances qui tombe a pic. Les célèbres Beach Boys commencent à se placer. Un jeune qui monte Frank Alamo, avec l’adaptation d’un titre des Crickets de Buddy Holly « My Little Girl », qui devient « File File File ». Cliff Richard assez ignoré en France, parvient quand même à faire quelques fans. Richard Anthony, lui, fête sa fête sur le « It’s My Party » de Leslie Gore.
Spotlight sur deux titres :
Les Angels – My Boyfriend’s back – Un de ces succès qui montre toute l’ironie que l’on peut trouver dans la musique. Le succès est composé par les célèbres Feldman / Golstein / Gotterer qui formeront deux ans plus tard les légendaires Strangeloves et composeront aussi « Hang On Sloopy » pour les Mc Coys. En 1963, les groupes vocaux féminins noirs sont assez à la mode. Il y a les Crystals, Les Ronettes, les Chiffons, les Shirelles, les Cookies. Le titre est composé dans cette optique, le faire enregistrer par un groupe dans ce style, mais personne ne semble en vouloir. Alors on choisit un groupe identique, les Angels, mais blanc. C’est bien vu, d’autant plus qu’il sera no 1 pendant trois semaines au Cashbox.
Les Aiglons – Stalactite – Des adolescents de la région de Lausanne en Suisse, forment un groupe instrumental et leur organiste Jean-Marc Blanc compose un titre qu’ils nomment « Stalactite ». Leur compatriote Kean Lean, producteur chez Barclay, est intéressé et leur signe un contrat. Le titre deviendra un succès à travers l’Europe et fera même carrière aux USA. Au niveau son, c’est assez bien vu et ne ressemble à rien de ce qui se faisait à cette époque dans le style. Il en existe aussi une version vocale vocale enregistrée par Marijan futur Michel Orso. Je vous mets cette version en dessous de l’original.