Quelques artistes décrochent la timbale et se font connaître mondialement pour un succès et quelques uns poursuivent un carrière qui s’étale sur des décennies. Parfois premier disque, premier succès, mais ce n’est de loin pas toujours le cas, Il faut dans certains cas passer par quelques galères avant d’y arriver et même changer de nom ou remanier une formule qui ne marche pas. Nous allons pister quelques personnages qui sont définitivement entrés dans l’histoire pour un tube célèbre ou une affiche qui marque leur nom en grosses lettres pour un bout d’éternité.
Scott McKenzie restera pour avoir crée ce que l’on considère un peu comme l’hymne des hippes, « San Francisco ». Ce n’était pas son coup d’essai. Pour un autre label, il enregistra quelques titres. En voici un datant de 1965.
Status Quo, des incontournables depuis 50 ans. Mais avant de trouver ce nom à formule magique, il enregistrèrent trois 45 tous sous le nom de Spectres, sans aucun succès. Voici un extrait de ces tentatives infructueuses.
Les Stooges et plus particulièrement Iggy Pop tout le monde connaît, il a même des fans chez des jeunes dont les parents n^étaient pas encore nés quand il se manifesta musicalement pour la premières fois. C’était en 1964 au sein d’un groupe nommé les Iguanas dont il était le batteur. Voici ce premier essai, une version de « Mona » de Bo Diddley. Maintenant vous savez pourquoi on surnomme Iggy Pop « l’iguane. »
Procol Harum est une valeur sûre depuis « A Whiter Shade Of Pale », mais l’histoire du groupe commence quatre ans avant avec une série de 45 tours dont le premier fut un très minime modeste succès sans lendemain, une version de « Poison Ivy » des Coasters. La formation restera pratiquement inchangée entre les débuts et le succès.
Voici une des moutures de Depp Purple, avec Rod Evans et Ian Paice de la formation originelle. Un disque très 1967, un an avant le grand envol.
Du point de vue succès, Slade est un acte majeur des années 70, mais leur histoire comme en réalité en 1965 sous le nom de In-Betweens avec notamment une reprise du fameux « Take A Heart » des Sorrows. Disque très rare et recherché par pas mal de collectionneurs.
Rod Stewart est ce que l’on peut appeler un star. Mais le parcours fut assez long pour le devenir. Un petit 45 tours de départ enregistré en 1964. A part cela, c’est un très bon disque même si c’est une reprise.
Même problème pour Joe Cocker, bien qu’il devinne vedette plus rapidement que le précédent. Pour tenter de percer, la reprise d’un titre des Beatles « I’ll Cry Instead », vocalement plutôt bon. Ironie du sort, si ce disque ne marcha pas, c’est avec une autre chanson des Beatles « With A Little Help From My Friends » qu’il entra dans le vedettariat.
Barry Ryan sera éternellement remémoré pour son tube « Eloise » et aussi un ou deux autres. Ses débuts furent assez modestes, il formait un duo avec son frère jumeau Paul. La formule ne marchant pas, Barry se concentra sur le chant et Paul sur la composition. Ainsi vint le succès. Voici une de ces premières tentatives qui ne connut pas vraiment de retentissement, même si cela fut filmé pour la télévision.
Simon and Garfunkel sont universellement connus depuis 1965, mais c’est en 1957 qu’ils se manifestent pour la première fois sous le nom de Tom et Jerry et sous la forme d’un disque « Hey Scoolgirl ». Ce fut un succès très mineur dont seuls le mordus se rappellent.
Scott Walker est aujourd’hui un crooner très respecté, le seul dans un style qui ne doit rien à ses prédécesseurs. Musiques intimes et parfois tourmentées sont le lot. Il se fit connaître en 1965 avec les Walker Brothers, les nouveaux romantiques comme on les appelait, un véritable aspirateur à minettes dans lequel sa belle voix faisait merveille, entourée de magnifiques arrangements. Il entama véritablement sa carrière de crooner en 1967 et en mettant en lumière quelques chansons de Jacques Brel qui rencontrèrent quelques succès partagés avec des chansons plus axées sur le style crooner à la Tony Bennett. A la fin des années 50, alors à peine adolescent, il fit plusieurs tentatives infructueuses, où l’on retrouve l’influence de Ricky Nelson avec un mélange de rock and roll. Il connaîtra un avant goût du succès en 1962 avec les Routers et leur fameux « Let’s Go » dont il était le bassiste. Mais le voici sous sous son vrai nom Scott Engel et une chanson en rock and roll fin années 50
Pour changer on va faire un petit tour en France avec un chanteur qui fut adulé plus tard, mais qui galéra passablement avant de parvenir au sommet. Il s’agit d’Alain Bashung qui s’écrivait Baschung à ses débuts. A cette période, il avait plus de chance comme compositeur puisqu’il composa un hit pour Noël Deschamps « Oh La Hey ». Il ne fut pas complètement ignoré comme interprète, mais personne ne fredonnait ses chansons dans la rue. Voici une chanson de son époque galères et c’est plutôt bien fait.