Bas nylons et sport sur un rocher aux reflets d’argent

Depuis le seconde moitié du 19ème siècle, Monaco est un endroit qui a toujours fleuré bon le fric. Au casino des fortunes se sont faites et surtout défaites. Il est vrai que l’endroit ne manque pas d’un certain charme, bercé par une température clémente et un soleil très présent. A un touriste qui s’inquiétait du prix d’une nuit à l’hôtel, on lui répondit qu’à Monaco la nuit on sort. Le Général qui n’avait pas toujours de la sympathie pour Monaco déclara en 1962 : si Monaco nous emmerde, on fait un blocus, rien de plus facile, il suffit de deux panneaux de sens interdit, un au cap d’Ail et un second à la sortie de Menton.

Ils ont le chic pour organiser tout au long de l’année des manifestations à n’en plus finir, le bal de ceci, le festival de cela. Il ne manque que la quinzaine du poivron farci et le festival des montres qui retardent, mais ça viendra. Quand on inventera la machine à voyager dans le temps, nul doute que le premier départ se fera sur le Rocher. Malgré tout, dans le domaine sportif, ils ont toujours fait preuve d’une certaine innovation pour en faire un événement mondain. Le fameux rallye et les nombreuses joutes sportives étaient et sont toujours un produit d’appel, pour venir étaler sa fortune en partageant l’esprit sportif avec celui des gens du monde. Il y a en gros une centaine d’années, quelques montagnes de billets de banque s’évaporèrent en vapeurs d’essence pour la joie des plus humbles, toujours prêts à applaudir et à admirer plus riche qu’eux.

Soulignons que malgré tout, une mouvement citoyen déplore la qualité de la vie à Monaco, devenu un sujet sensible. On arrive gentiment à saturation. Les gens qui viennent travailler dans la principauté se trouvent quotidiennement pris dans de monstres embouteillages, causant des retards au travail et un stress fréquent, sans parler de la pollution. Côté transports publiques, ce n’est guère mieux. Monaco a financé à hauteur de 50 millions, l’achat de cinq rames de train TER supplémentaires, afin qu’un train amène et reprenne les travailleurs toutes les 15 minutes aux heures critiques Dans la réalité, la SNCF peine à assurer cette cadence régulière, ce qui ne manque pas de fâcher les Monégasques qui dépendent de la main d’oeuvre externe. Le gouvernement monégasque ne nie surtout pas les problèmes et même un article exhaustif dans la revue Monaco Hebdo y est consacré. Il va jusqu’à souligner que les nombreuses manifestations organisées en principauté sont autant de sujets qui prêtent à la critique. On étudie plusieurs pistes, jusqu’à envisager l’interdiction de circulation aux véhicules qui ne sont pas munis de plaques monégasques à certaines périodes. Même si Monaco peut paraître ambigu pas certains de ses côtés, il sait faire son autocritique et même s’honorer d’être une démocratie à l’écoute de ses citoyens.

Heureusement pour nous qui n’étions point présents au temps où l’air était pur, il nous reste quelques belles vieilles photos en souvenir.

La voiture Lorraine-Dietrich de Paul Meyan, conduite par le chauffeur Emmanuel Piccolo, vient d’effectuer la montée de Monaco à La Turbie par le chemin muletier des Moneghetti, le 10 avril 1908. La voiture Lorraine-Dietrich de Paul Meyan, conduite par le chauffeur Emmanuel Piccolo, vient d’effectuer la montée de Monaco à La Turbie par le chemin muletier des Moneghetti, le 10 avril 1908.

En vue de Monaco : M. de Soriano et M. de Canalejos, ambassadeur d’Espagne, 1911.

Rallye automobile de Monte-Carlo : Commandant Alex Berlesco sur Chrysler, 19326-04-07, le glisseur Lambert, 1907

 Monaco : championnat de la mer, 1909

Meeting de Monaco : canots : Sunbeam Despujols moteur Sunbeam Coatalen 64, 1920

Meeting de Monaco : 1er jour de course : le « Socram 1er, 1913

Rallye automobile de Monte-Carlo : vérification des voitures à l’arrivée, 1932

Le match Carpentier – Sullivan, vue générale du ring et de la foule, 1912

Sources Gallica, BNF, DP

6 réflexions sur “Bas nylons et sport sur un rocher aux reflets d’argent

  1. Bonjour M. Boss,
    A Monaco la monnaie est l’euro, bien que le pays ne fasse pas partie de l’Union Européenne…..quoiqu’il en soit, cet état qui est le 2ème plus petit état indépendant au monde après le Vatican, fait régulièrement parler de lui.
    Bon week-end
    cooldan

  2. Hello Cooldan,
    Ah pour faire parler de lui, il fait parler de lui, pas toujours en bien. Mais je crois que c’est le seul état au monde qui eu un membre de la famille régnante no 1 au hit parade!
    Bon week-end

  3. Hello Le Boss,
    Oui C’est vrai pour Stéphanie ! plus de 10 semaines consécutives au Top 50.
    Et que dire si Jeanne Mas l’avait acceptée puisque J.F Michaël lui avait proposé en 1er, cette chanson (trop proche de Johnny, Johnny pour elle) aurait elle eue le même succès. ?
    Qui plus est : À l’époque, Jean-François Michael était persona non grata sur le Rocher : « Avec ce single, je me suis fâché avec le métier et avec le Palais princier, explique-t-il à Ici Paris. J’ai d’abord été interdit de séjour à Monaco, puis ça c’est arrangé par la suite. »
    Pour notre République Giscard d’Estaing aurait pu nous faire un disque d’accordéon avec Anémone au chant …reste à savoir si il aurait été n° 1 au hit parade ?
    Bon dimanche
    cooldan

    • Hello Cooldan.
      Je ne pense pas que cela aurait eu autant de succès, la chanson est d’ailleurs assez quelconque et la voix de la miss plutôt discrète. C’est un peu un électron libre dans sa famille. En Suisse, elle a fréquenté Rolf Knie le directeur du cirque le plus célèbre et a suivi la tournée. Elle y a vécu en toute simplicité, allant faire ses courses au supermarché, et parait-il bricolant elle-même sa caravane. De cette idylle, elle en profita pour épouser en secondes noces, un acrobate portugais se produisant dans ce cirque. Sacré jeunesse!!!
      Ah Valéry, peut-être qu’en jouant de la guitare?
      Bonne semaine

  4. Bonjour Messieurs,

    Monaco… le Rocher millénaire… C’est un peu notre Las Vegas made in France !
    Même l’eau de mer y coute cher, j’imagine. Rires.
    Monaco ? Pour moi, ça m’évoque le Rallye et le Musée Océanographique et le Commandant Cousteau. Le grand-père du Régent monégasque actuel avait fondé ce musée au début du 20è. siècle. La « Calypso », ancien dragueur de mines, fut reconverti en navire d’exploration sous la houlette du célèbre commandant au bonnet rouge. Il a sillonné toutes les mers du monde en nous présentant les merveilles sous-marines et leurs fragilité. Un grand défenseur de l’environnement à ces heures.
    En 1956, le travail de recherche du Commandant Cousteau fut couronné d’un prix au Festival de Cannes pour son film : Le Monde du Silence ».
    Le plus célèbre de nos officiers de marine fut également un pionnier dans son domaine avec l’invention du scaphandre autonome.
    Depuis sa disparition en 1997, le Monde sous-marin a perdu un de ses plus ardents défenseurs.
    Bonne journée. Peter’.

    • Hello Peter,
      L’histoire de la mer liée avec celle de Monaco est sans doute ce qu’il faut en retenir de plus probant, surtout Albert 1er qui fut plus un scientifique qu’un prince. Je me souviens du Monde du Silence pour l’avoir vu quand j’étais gamin, on avait encore peu l’occasion de voir de belles images sous le mer. Cousteau fut certainement un pionnier de la défense de l’environnement, passablement grâce à l’appui de la principauté. Comme vous dites, on a perdu mec intéressant sous pas mal de points.
      La cherté à Monaco est réelle pour certaines choses et moins pour d’autres. Le prix des locations y est inabordable, mais on peut encore boire un verre sans prendre une hypothèque sur sa maison. La chose que je concède le plus, c’est que c’est planté dans un décor charmant.
      Bonne semaine

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