De tous les films qui annoncent des catastrophes à l’espèce humaine, il y en a un grand nombre qui relèvent plus ou moins de la fantaisie. En 1979, le réalisateur Ronald Neame nous en propose un qui est pas tout à fait une catastrophe relevant de la fiction, il s’agit de Meteor. En effet ces charmants cailloux qui se baladent dans l’espace viennent de temps en temps nous dire un petit bonjour en passant à quelques millions de kilomètres, c’est à dire plutôt près. On sait que par le passé quelques-uns on fait mieux, ils se sont écrasés sur la Terre. Le célèbre Meteor Crater en Arizona en est un exemple. Il fait une moyenne de 1300 mètres de diamètre pour 190 mètres de fond. Le météorite en cause avait environ 50 mètres dans sa plus grande dimension. Pour bien se représenter la chose, imaginez que vous laisser tomber un gravier dans l’eau, vous verrez que l’impact qu’il crée à la surface de l’eau est bien plus grand que sa taille. Un météorite qui s’écrase produit le même effet, sauf qu’il est beaucoup plus lourd, arrive beaucoup plus vite, et va s’enfoncer selon la résistance du sol à l’endroit où il tombe. Tout en créant une onde comme sur l’eau, mais qui restera car le sol n’a pas la même propriété que l’eau, celle d’égaliser l’impact en reprenant sa forme initiale. On soupçonne également qu’un météorite est responsable d’avoir couché la forêt dans un rayon de 20 kilomètres en Sibérie centrale en 1908. Contrairement à celui de l’Arizona, il se serait complètement désintégré avant de toucher le sol, causant néanmoins une onde de choc.
Plot : le film nous entraîne dans une histoire semblable. Un météore, mais alors un très gros, devrait entrer en collision avec notre planète dans un délai assez bref, et risque de faire beaucoup de dégâts. Les Américains étudient la possibilité de le désintégrer avec des bombes nucléaires. C’est réalisable, mais il faudrait que les Russes donnent un coup de main avec leur armement atomique. Encore faut-il qu’il admettent qu’il en possèdent un. Commence alors un balai diplomatique contre la montre, tandis que des signes précurseurs sous la forme de quelques bolides qui sont l’avant garde du météore, s’écrasent en divers endroits de la planète causant des catastrophes diverses.
L’histoire est très bien ficelée, ne nous laissant pratiquement pas de répit jusqu’à la dernière minute. De plus, c’est un balai de stars et d’acteurs prestigieux qui apparaissent au fil des intrigues. Sean Connery, Henry Fonda, Karl Malden, Trevor Howard, Martin Landau, Brian Keith, Nathalie Wood. Les effets spéciaux sont sans doute un peu moins spectaculaires que ceux de 2018, mais cela passe comme une lettre à la poste. Un bon film sur le sujet, qui affûte la conscience de l’homme sur ce que nous sommes réellement, des naufragés sur un canot pneumatique en plein milieu de l’océan.
Distribution
- Sean Connery (VF : Jean-Claude Michel) : Dr Paul Bradley
- Natalie Wood (VF : Nathalie Nerval) : Tatiana Nikolaevna Donskaya
- Karl Malden (VF : André Valmy) : Harry Sherwood, NASA
- Brian Keith : Dr Alexei Dubov
- Martin Landau (VF : Jacques Thébault) : Major General Adlon
- Trevor Howard (VF : Serge Nadaud) : Sir Michael Hughes
- Henry Fonda (VF : René Arrieu) : Le Président des États-Unis
- Joseph Campanella (VF : Robert Party) : Général Easton
- John Findlater (VF : Bernard Murat) : L’Astronaute Tom Easton, fils du général
- Katherine de Hetre (VF : Annie Sinigalia) : Jane Watkins
- Bo Brundin (en) (VF : Philippe Ogouz) : Rolf Manheim
- Roger Robinson (en) (VF : Sady Rebbot) : Bill Hunter
Pas vraiment une catastrophe, mais un bel orage vers Lugano en Suisse filmé depuis le Monte Brè