Bas nylon et humour breton

 

Une petite exploration à travers L’Indépendant dinannais, à travers un de ses suppléments de juin 1900. Il est surtout question d’humour à travers quelques dessins qui reflètent la société d’alors. Le bourgeois est toujours présent, mais c’est pour mieux brocarder ses travers. Et son pire ennemi est souvent l’autre bourgeois. On se permet même un dessin un peu raciste, mais il est vrai que la plaisanterie raciste n’a jamais quitté le monde de l’humour. Mais elle est très souvent à deux sens, rire pour souligner qu’il ne faut pas rire, rire pour vraiment se moquer.

 

Source Gallica, BNP, DP

Des cordes sans violons

Quelques instrumentaux années 60, une nouvelle série, matériel presque inépuisable

The Boys / Polaris- Angleterre 1963 – Existe aussi par les Krewkats.

The Blue Jays –  Australie 1962 – Cover de « Sheba » de Johnny & Hurricanes.

Les Tornados / Robot – Angleterre 1963 – Une des rares clips qui existe du groupe, un rien coquin. Il fut tourné en France.

Jimmy & the Rackets / Black (dark) Eyes 1964 – Groupe basé en Allemagne avec une superbe version d’un thème russe très connu.

The Hubbubs / Yellow Cat – Autriche 1965 – Groupe très connu là-bas.

Les Aiglons / Tro!ika – Suisse 1964 – Le meilleur après « Stalactite ».

The Chantays / Wayward Nile – USA 1963 – Assez bizarrement pour un groupe de surf, il y a un piano, mais c’est superbe.

The Terri-Tones / Sinner – Canada 1962 – J’ai découvert ce truc sur une compilation dans les années 80, je l’ai écouté je ne sais pas combien de fois depuis.

Les Fantômes / Je Ne Veux Plus T’aimer – France 1962 pas 64 – Un clip probablement reconstitué

Les Sunlights / Black Rider – France 1963 –  Quel beau son !

Les Cousins / Robot – Belgique 1962 – Différent de celui des Tornados, mais belle ambiance.

Les Schtroumps / Kamarade – France 1963 – Reprise de l’arrangement du traditionnel russe fait par Nero & Gladiators en Angleterre

Bas nylons avec des notes de satin

 

 

Quand on s’intéresse d’un peu près à l’histoire d’une chanson, on est parfois très surpris sur les aboutissants du parcours qu’il a fallu pour qu’elle devienne un succès quasi immortel. Depuis quelques posts, je vous raconte ces parcours à travers un choix personnel, mais qui sont le reflet de ce que je peux considérer comme des classiques incontournables. C’est d’autant plus facile pour moi que je les ai vus naître pour la plupart. Au cours des années 60, s’il y a beaucoup de chansons qui sont devenues des classiques que l’on peut encore entendre aujourd’hui, il y en a une cinquantaine qui peuvent se targuer de franchir allègrement les générations. L’une d’entre elles, a sans hésitations gagné ce droit à l’immortalité, et quand on cite le nom de l’artiste, c’est la première qui vient à l’esprit de la plupart des gens. Si je dis Moody Blues, vous allez me répondre « Nights In White Satin »…

Revisitons un peu le contexte de sa création. En 1967, les Moody Blues semblent avoir consumé tout le feu du succès qui les avait amené au triomphe de « Go Now » deux ans plus tôt. C’est alors un groupe dans la lignée des Rolling Stones, leur répertoire s’inspire principalement des artistes noirs. Si le succès en Angleterre les lâche assez vite, la France leur réserve un accueil triomphal le temps d’un disque, le fameux et improbable « Bye Bye Bird »  qui est tout sauf une chansonnette pour minettes éperdues de sentimentalisme. On pourrait dire qu’il cogne sec, mais il reste aussi une formidable démonstration de virtuosité à l’harmonica, je dirais même une des meilleures de l’époque. Le succès est tel, que presque les trois autres chansons du disque connaissent aussi quelques passages radio. A l’époque quand j’écoutais « Salut Les Copains », je les ai toutes entendus une fois ou l’autre. Mais encore une fois, le succès ne se renouvelle pas, malgré une suite intéressante. Deux membres quittent le groupe, le chanteur et guitariste Denny Laine, qui fera une très intéressante carrière au sein des Wings de Paul McCartney, le bassiste Clint Warwick qui abandonnera pratiquement la musique et devint, parait-il, un charpentier. Il décède en 2004, des suites d’une maladie du foie.

L’arrivée des remplaçants sera très importante pour la suite du groupe, et surtout son orientation musicale. Après un bref passage de Rodney Clark, c’est John Lodge qui reprend la basse, mais c’est le remplacement de Laine, le guitariste Justin Hayward qui va être déterminant. Ce n’est pas un débutant, il a déjà enregistré sous son nom deux 45 tours chez Pye sans grand succès. Ses idées musicales sont en fait assez loin de celles qui ont dominé le groupe jusqu’à présent. Alors on discute sur la nouvelle orientation musicale. Le période est très créative, de tous les côtés on expérimente, on cherche de nouvelles voies. Une chose qui n’a pas vraiment existé jusqu’alors, à part dans les opéras et quelques comédies musicales, c’est celle d’un album divisé en chapitres, racontant une histoire, un concept album deviendra le terme à la mode. Evidemment on va pas refaire une histoire d’amour comme « Les Pêcheurs De Perles » ou les aléas de la vie dans « West Side Story ». C’est alors que l’idée d’un album consacré aux moments principaux de la journée est retenue. Decca va à leur rencontre. La marque vient de mettre au point dans ses studios une nouvelle technique d’enregistrement et dédier un label qui va vers une image un peu plus progressive du label, Deram. On envisage également de relier les titres entre eux par un enchaînement interprété par un orchestre symphonique, ici le London Festival Orchestra. L’album est mis en boîte et publié sous le nom de « Days Of Future Passed » en novembre 1967. De l’aube à la nuit, en passant par le matin, la pause de midi, l’après-midi, le soir, chacun de ces moments se voit gratifié d’une chanson. Pris dans son écoute entière, le contenu peut paraître assez indigeste pour un teenager, surtout la présence d’un orchestre symphonique, on rêve plus de guitares tonitruantes, d’effets d’amplis, ou encore de guitares qui brûlent sur scène. Si sa nouveauté est saluée, le départ est assez discret, même un peu moqué. Rien ne laissera penser qu’il se vendra par millions ensuite. Mais une chose est encore nécessaire, bien qu’elle évoluera par la suite, il faut un 45 tours comme base de lancement. Quand on écoute l’album, il y a plusieurs chansons qui sont aguicheuses et qui peuvent plaire à un public vaste, mais c’est « Nights In White Satin », composé par Justin Hayward, qui est retenue avec en face B un titre qui n’est pas sur l’album « Cities ».

Le simple publié en France début 1968

L’Angleterre lui réserve un accueil discret, le simple entre juste dans le top 20. Heureusement, l’Europe est plus intéressée, la chanson devient un tube dans plusieurs pays. En France, elle reste trois mois à la 2ème place du hit-parade de SLC. Les albums suivants vont renforcer la position et la notoriété des Moody Blues, c’est un groupe qui plait à un large éventail d’amateurs. L’Angleterre finit pas se laisser convaincre et ils classent leurs albums dans les meilleures ventes. Mais ce n’est pas tout à fait fini. En 1972, le simple est réédité est c’est là qu’il se classe internationalement dans les premières places, sinon la première, d’une foule de pays, USA, Canada, Australie et fait même son apparition dans le top ten anglais. Pratiquement toutes les rééditions postérieures referont des entrées dans les charts, entraînant avec elles les ventes de l’album. Il restera définitivement le plus grand succès du groupe, mais il aura fallu remettre l’ouvrage sur le métier pour y arriver.

L’original en playback filmé à Paris

L’adaptation française par Patricia, c’est pas instrumentalement aussi bien que l’original, mais elle s’en sort vocalement très honnêtement

Dalida aussi, mais en italien

Live à l’île de Weight 1970

Le version des Shadows,

Prenez vos jumelles

En grégorien

Moderne

Bashung

Version plutôt speed

Version classique avec choeurs

Une version sympa en jazz

Une version décadente, ce serait comme un tableau de Léonard De Vinci repeint par Salvador Dali, à la Ramones.