Bas Nylons et un homme qui voit les choses d’en haut

Les spéléologues ne seront sans doute pas d’accord, mais la Terre vue d’en haut, ça a de la gueule. Pour voir cela et se faire une idée de ce que l’on pouvait apercevoir, l’avion fut un moyen qui compta passablement. Encore fallut-il que des pilotes ou des passagers se donnent la peine de prendre des clichés. Un pilote suisse, Walter Mittelholzer (1894-1937), s’illustra particulièrement dans ce domaine. Formé comme pilote militaire, il monta une compagnie d’aviation civile. En 1926, parti de Zürich le 7 décembre, il rallie la ville du Cap au cours d’un périple qui dure 77 jours en 23 escales. Le vol est d’une longueur de 14850 kilomètres, mais surtout une aventure hasardeuse qu’il est le premier à tenter et à réussir. En décembre 1929, il est le premier à survoler le Kilimandjaro. Dans les années 30, il est un des premiers instructeurs de la célèbre compagnie Swissair. Il fonde une annexe de cette compagnie Swissair Photo AG, qui se destine à offrir et à diffuser des photos aériennes au public. Même s’il meurt prématurément dans un accident d’alpinisme, il laisse un énorme héritage de plus de 18000 photos, qui recouvrent des domaines variés, mais surtout la photographie aérienne, ce qui ne l’empêche pas d’en réaliser depuis le sol. Petite promenades parmi son captivant héritage.

Walter Mittelholzer, en uniforme militaire de l’aviation militaire suisse, devant son avion qui ressemble plus à une poussette munie de roues, qu’à un 747.

Jerusalem en 1934.

Pafäffikon, près de Zürich, 1920.

Niamey, au Niger en 1930. C’est alors une colonie française. Au milieu gauche, la maison du gouverneur.

Le canal de Suez en 1934.

Ouagadougou en 1930 ou début 1931, dans ce qui était la Haute Volta, maintenant Burkina Faso.

L’actrice alors assez célèbre, Liane Held, pose en 1935 devant un appareil Swissair. Elle mourut à 105 ans en 2000, ayant vécu sur 3 siècles.

Un visage connu, celui de Hailé Sélassie, le Négus en 1934.

Une vue de Jerusalem, 1934.

Survol de Postdam, 1933.

Montagnes enneigées en Perse/Iran, 1925.

Porte de la ville de Téhéran, 1925.

Bateau sur une rive du Golfe Persique, 1925.

Approche du Kilimandjaro, 1930.

Berlin, 1933, le calme avant la tempête.

L’oasis de El Kantara dans les massif des Aurès en Algérie, 1928.

Les ruines romaines de Timgad en Algérie, 1928.

Marchands dans une rue de Tunis, 1928.

Deux représentant de l’ethnie Massaï au Kenya, 1930

Une rue Buschir en Iran, 1925, avec probablement deux légionnaires français en képis blancs.

Femmes soudanaises, 1930. Pour les prétendants c’est mieux que le catalogue de La Redoute.

Le Bourget, vers 1932, il m’aurait étonné de ne pas s’aventurer dans le coin.

Sources Wikimedia Commons. DP.

5 réflexions sur “Bas Nylons et un homme qui voit les choses d’en haut

  1. Bonjour Mr Boss,

    Merci pour ce voyage exotique.
    En effet, ce grand voyageur mérite d’être connu.
    Quant on pense au confort intérieur des avions modernes, on se dit, qu’ à l’époque, ils étaient fous et passionnés à la fois pour entreprendre ces longs périples qui n’ont rien d’une promenade de santé. Châpeau bas, Messieurs.
    On voit le contraste entre les lieux pris en photo il y a près d’un siècle et les mêmes aujourd’hui. On a une impression de découverte.
    Malgré sa courte existence, ce jeune pilote a laissé aux générations suivantes un sacré héritage photo. Pour une fois, deux inventions servent au bien de l’humanité.
    Une petite leçon d’humanisme comme on en voit peu de nos jours. Hélas…
    Bonne journée. Peter.

    • Hello Peter,
      Ils avaient une certaine dose de courage et de culot, c’était encore la vraie aventure avec risques et périls. En effet, Chapeau bas !
      Maintenant la grande aventure, c’est d’aller au Macdo et de trouver ça bon.
      Bonne week-end

  2. Bonjour M. Boss,
    Toujours un régal de voir ces photos et de remonter le temps ….
    Il ne serait plus possible maintenant de montrer les femmes soudanaises comme cela, à notre époque …
    .Bonne fin de semaine et d’année
    cooldan

    • Hello Cooldan,
      En effet, je crois qu’on pouvait les montrer parce qu’on les qualifiait encore de « sauvages ».. Dans les années 30, la tenue légère de Jane dans les Tarzan ne choquait pas les Américains pourtant si pudibonds à l’époque.
      Bonne fin de semaine

  3. Bonsoir Mr Boss,

    C’est juste, Avec leur sacro-sainte morale à l’époque, c’est étonnant que les 6 épisodes de Tarzan ne soient pas passés au crible de leur propre censure.
    Il est vrai que là-bas, le cinéma est considéré comme une activité très lucrative
    et censurer des séquences d’un film risque de décevoir le public et donc de réduire les bénéfices en retour…
    D’ailleurs, notre TV n’a diffusé en 1976 ou 1977 que trois épisodes de la saga de Tarzan dont le premier : Tarzan, l’homme-singe, suivi de « Tarzan trouve un fils » et le dernier : Tarzan à New-York.
    Johnny Weissmuller, son mythique interprète, fut champion du monde de natation quelques années avant la 2èGM. Et son cri est resté légendaire dans la mémoire de tous les cinéphiles ! Son nom est indissociable de son personnage de cinéma.
    Cependant, la rumeur disait que son interprétation du roi de la jungle l’avait transformé, voire troublé, au point de se prendre en permanence pour son héros… Rumeur ou réalité ? Je ne pourrais le dire. Un beau morceau d’anthologie quoiqu’il en soit.
    Bonne fin de soirée. Peter.

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