Nous avons vu dans un précédent post, les photographies d’un aviateur Suisse qui fut un des pionniers de la photographie aérienne. Nous allons découvrir ici, un peu de l’histoire d’Annemarie Schwarzenbach qui fut elle aussi une pionnière de l’aventure photographique, mais aussi écrivaine et journaliste. Dans les années 1920, son goût pour l’aventure fera d’elle une personne complètement en marge d’une certaine société bien pensante, une sorte d’électron libre.
Elle naît en 1908 à Zürich dans une famille de la haute bourgeoisie, elle est la petite fille du général Wille qui commanda l’armée suisse durant la guerre 14-18. A partir de 1927, elle étudie l’histoire et la littérature dans sa ville natale et à Paris. Elle devient journaliste. Rejetant toutes les idées conservatrices, au grand dam de sa famille, elle s’affiche ouvertement contre le nazisme dès le début des années 1930, en compagnie des enfants de l’écrivain Thomas Mann. En 1931, elle publie un premier roman. Dés 1933 une série de voyages qui la verront comme reporter dans de nombreux pays, dont certains sont encore assez mystérieux. Elle fournit des articles pour le compte de journaux suisses. Bien qu’ouvertement lesbienne, elle se marie en 1933 en Perse, afin de rompre toute dépendance financière avec ses parents. Son mari, un diplomate français, Achille Clarac, est selon les rumeurs lui-même gay. Elle pourra bénéficier d’un passeport diplomatique, ce qui lui facilitera ses voyages. On la retrouvera aussi en Union Soviétique et aux USA, où elle s’intéresse à la cause syndicale. Elle fera même partie des premières forces françaises libre au Congo. Elle est malheureusement pendant plusieurs années accroc à la drogue et doit subir des cures de désintoxication. Elle meurt en Suisse en 1942, des suites d’une chute à vélo.
Elle laisse un héritage littéraire et photographique assez conséquent dont seulement une partie de ce dernier a été conservé par sa mère. Roger Martin du Gard, la surnomma « L’ange inconsolable ». Elle reste une icône dans un domaine où elle montre que les femmes peuvent faire aussi bien, sinon mieux, que les hommes à une époque où on préfère les voir à la cuisine.
Voici quelques extraits de son travail. Les photos datent des années 1930, les années exactes des prises de vues n’ont pas été conservées.
Annemarie Schwarzenbach
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Angola
Autriche
Bulgarie
Congo Belge
Érythrée
A suivre…
Source Wikipedia, DP
Bonjour M. Boss,
Merci de nous faire découvrir cet héritage photographique , car il est important de se souvenir .
De même remettre au jour et à l’honneur le travail de ces femmes de l’ombre.
Bonne fin de semaine
cooldan
Hello Cooldan,
Sauf erreur de ma part, mais ma mère a eu des contacts professionnels (elle s’occupait de la correspondance commerciale dans une fabrique) avec une de ses cousines ou soeurs, elle m’en avait parlé une fois comme étant la nièce du fameux général, c’est pour cela que j’ai retenu l’histoire.
Mais c’est vrai, il est toujours important de se souvenir, c’est un moyen comme un autre de répéter les erreurs,
Bon weekend
Bonjour Mr Boss,
Quelle époque !
En effet, cette jeune femme a du lutter âprement pour s’affirmer face à une bourgeoisie très moraliste. De part son désir d’indépendance et ses préférences intimes. Courageux !
Quant on pense au « crédo » familial en vogue en Allemagne à la même époque , les fameux trois « K » : Kinder, Kirche, Küche …
Elle fut de la même génération que l’exploratrice Alexandra David-Neel qui est arrivée jusqu’au Tibet ou Isabelle Eberhardt, en Afrique Subsaharienne quelques temps plus tôt… Les femmes sont capables de grandes prouesses si on leur en laisse l’opportunité.
Comme son contemporain, elle a voué sa vie à sa passion pour la photographie et c’est dommage qu’une partie de cet héritage culturel ait disparu… pour les générations futures.
Mais comme disent certains philosophes asiatiques : « il est plus facile de pousser une montagne que changer l’esprit des gens ». Tout est dit…
Bonne journée. Peter.
Hello Peter,
Ces dames sont remarquables, car elles ont bravé le gens bien pensants qui ne sont là que pour em…. les autres. Je proposerai une suite à cet article plus tard, ne serait-ce que pour voyager dans le temps…
Bon weekend