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En 1931 les congés payés n’existent pas. Autant dire que les vacances sont réservées à une élite qui n’a pas le portefeuille a plat. Pendant que les souris triment, les chats dansent. Les endroits à la mode existent un peu partout, mais le bord de mer est le plus souvent visité. Il y a le choix, Monte-Carlo est idéal et sonne en principe mieux que Monaco, mais c’est un peu la même chose, on peut aller de l’un à l’autre à pied et se faire admirer, sous l’oeil probable d’un certain Léo Ferré dont le père est directeur du Casino. Mais Biarritz est aussi une destination qui réunit le gratin quand il n’est pas terme de cuisine, on s’y presse. Bien entendu, cette affluence de beau monde mérite que tous les potins et cancans soient réunis dans une ouvrage et disponible à tout un chacun. Pour la somme de trois francs, Le BIarritz Illustré paraît pendant la saison afin de réunir les hauts faits d’une bourgeoisie qui n’a pas trop l’air affectée par la crash de 1929. Ces hauts faits sont d’une banalité mortelle, entre les réception et les thés dansants, il n’y a pas grand chose d’autre. Si le duchesse de Baisela-Pasla s’était fait voler sa rivière de diamants , évidemment que le tirage aurait augmenté avec probablement la photo du commissaire Bafouille posant à côté de l’écrin vide. Mais bon, je ne résiste pas au plaisir de vous en extraire quelques feuilles, d’autant plus que l’on y trouve dans les pages un personnage que j’admire beaucoup, Charles Chaplin, aussi connu sous le nom de Charlot. Sans doute le seul qui ne doit sa présence en ces lieux, du fait de son génie et non pas le fait d’être un fils à papa.
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Dans la liste des résidents, vous noterez la présence de Barbara Hutton, réputée comme la femme la plus riche d’Amérique, une femme qui avait pourtant la réputation d’être d’une générosité exceptionnelle, c’est fou ce que l’on peut rencontrer comme gens généreux dans les potins
Source Gallica, BNF, DP