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La fin de 18ème siècle vit l’invention de la lithographie par un Allemand, Aloys Fenefelder. Contrairement à ce que l’on peut imaginer, ce n’est pas un savant fou ou un chercheur scientifique, il est auteur dramatique et acteur. Confronté au phénomène de promotion de son travail, il cherche une solution pour toucher le plus de monde possible. L’imprimerie existe bel et bien, mais les moyens employés sont encore primitifs et limités, on ne dépasse pas un certain format, c’est en noir et blanc, et surtout fastidieux. Son idée est de pouvoir faire des affiches individuelles, de les imprimer et les diffuser à moindres frais, il s’y attelle. La base de l’invention est posée et en quelques dizaines d’années elle va connaître un essor considérable, on en vient gentiment aux belles affiches en couleurs qui étaleront leur charme dans les endroits publics.
Il fallait bien évidemment une utilité pour les diffuser, c’est là que la publicité fait son apparition. Elle peut couvrir n’importe quel domaine, mais le but le plus recherché est ce qui couvre les biens destinés à être vendus. Il faut également envisager de cibler la clientèle, tout ne peut pas être affiché n’importe où et n’importe comment. Une publicité pour le Moulin Rouge sera très bien sur les murs de Paris et des environs, mais n’aurait aucuns sens dans un bled perdu des Cévennes. Par contre, une affiche ventant une marque de chocolat peut couvrir la France entière s’il est disponible localement. La création de ces affiches reste un monument du dessin artistique diffusé à grande échelle. Ce sont en quelque sorte les premières bandes dessinées, qui d’ailleurs ne tarderont pas à devenir un autre phénomène, Bécassine sera une des première héroïnes de la Belle Epoque. Elle est encore passablement éditée et rééditée aujourd’hui, elle a toujours ses adeptes. Chose également intéressante, les affiches parlent, elles sont faites pour charmer la clientèle d’une époque donnée, la femme est très souvent mise en scène, mais elle peut sensiblement différer selon les canons de la beauté propres à une époque. Nous allons en admirer une quinzaine qui concernent plus particulièrement les lieux de plaisirs dans le Paris de la seconde moitié du 19ème siècle.
Vous pouvez cliquer sur les affiches pour les agrandir
1859
1861
1871
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1874
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1875
1876
1876
1876
1876
1876
1877
Source Gallica, B.N.F. DP
Bonjour M. Boss,
Ces affiches sont des vrais tableaux, on les retrouves souvent, dans les bars, cafés, restaurants , ambiance rétro ! elles attirent toujours autant les yeux !
Bon Week-end
cooldan
Hello Cooldan,
Sans être un collectionneur, j’en ai quelques unes à la maison dont une originale très ancienne sur la champagne « La Jarretière ». Tout un programme !
Bon weekend
Bonsoir Messieurs,
C’est toujours un régal d’admirer ces perles de la « Réclame » comme on disait au début du 20è. siècle. De grands noms du dessin ont signé de véritables petits
chefs-d’oeuvre qui pourraient faire la fortune des collectionneurs.
Le procédé de lithographie (littéralement : écriture sur la pierre) permet de faire des tirages de grands formats et plus rapidement.
En Europe, au Moyen-Age, l’arrivée du papier transite par la culture arabo-andalouse, elle-même dépositaire d’un savoir-faire obtenu de prisonniers chinois (après bataille du Talas- 751).
Puis sa qualité et sa texture ne cessent d’évoluer, selon le matériau utilisé (plantes ligneuses, étoffes, peau d’animal) et la technique de fabrication employée pour devenir le papier d’aujourd’hui.
En matière de livres imprimés, on nomme les « incunables » les ouvrages reliés avant l’invention de l’imprimerie par Gutenberg en 1450 (et sa fameuse Bible aux cinquante lignes)
Pendant mon cursus universitaire, nous avions une visite d’imprimerie prévue pour découvrir ses différentes méthodes. Ainsi pour fabriquer une affiche publicitaire en couleur de 1 mètre sur 1,5 mètre, une fois achevée, par exemple, cela nécessite quatre épreuves identiques avec chacune une couleur différente: bleu, jaune, rouge et noire.
A Toulouse, le Musée de l’Affiche (en bordure de Garonne) conserve les affiches publicitaires et cinématographiques de notre patrimoine culturel. A visiter.
Bon WE. Peter.
Hello Peter,
En effet, d’après ce que je sais, les Arabes ont importé pas mal de savoir faire en Espagne au Moyen-Age. Enfin pour moi les bibliothèques sont les banques du savoir, n’en déplaise à ceux qui brûlaient les livres.
Bonne semaine