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Encore une de ces chansons de rock and roll noir « Baby Let’s Play House », qui a participé à l’avènement du rock and roll blanc. Ce fut sous l’impulsion d’Elvis Presley qu’elle gagna définitivement le coeur des rockers et fut ensuite constamment reprise par des artistes blancs. Son créateur, Arthur Gunter, ne passa pas complètement inaperçu quand son disque fut publié, il classa même sa chanson en assez bonne place dans les charts R&B du Billboard en 1954. Mais c’est quelques mois plus tard quand Presley l’enregistra pour le compte des disques Sun qu’il décrocha par la suite la timbale sous forme de royalties, ceci jusqu’à son décès en 1976. Presley est sans doute un des chanteurs de rock a avoir eu une réelle admiration pour le répertoire noir. Cette admiration était d’ailleurs partagée par Sam Philips, le propriétaire de la boîte Sun. Une multitude d’artistes noirs passèrent par son label avant que Presley en fasse partie, B B King, Howlin’ Wolf, Rufus Thomas, furent des artistes maison. Philips cherchait un artiste blanc ayant la sensibilité d’un artiste noir, et justement Presley avait cette qualité en lui. Il ne faut pas tellement chercher cette sensibilité dans le côté rock de la voix de Presley, mais bien dans la profondeur de celle-ci. Quoiqu’en peuvent penser les fans du Presley rock, c’est dans ses enregistrements de gospels, musique essentiellement noire, que l’on trouve le sommet de son art vocal. Mais ceci n’entache en rien l’autre côté, Presley était capable d’être bon en tout.
La version originale, 1954.
Le version de Presley, 1955, remarquez que dans ses premiers enregistrements, il n’y a pas de batterie.
Buddy Holly l’enregistra sous un titre différent « I Wanna Play House With You », et créditée à un autre compositeur. Mais il s’agit probablement d’une erreur jamais corrigée, car titre et compositeur correspondent à une chanson différente datant de 1951. Précisons encore que la version de Buddy Holly est une chanson de ses débuts, publiée plus tard, et probablement une sorte de « réglage » datant de 1956. La qualité sonore est moindre, ça « friture » pas mal au début.
Sorte de plagiat enregistré par Johnny Burnette sous le titre « Oh Baby Babe », 1956.
Vince Taylor et ses Play Boys, la venue en France d’une bête de scène, 1961.
Une version surf par les Astronauts, 1963.
Mungo Jerry, 1970, sur leur premier album.
Sleepy LaBeef, chanteur plutôt country, 1978.
Rachel Sweet entre punk et rockabilly, 1980.
Dave Edmunds, le fameux, 1981.
Glen Glenn, un rocker malchanceux de la fin des fifties qui refait surface, 1982
Scott Bakula, acteur principal de « Code Quantum » chante aussi,1993.
La grande Wanda Jackson, 2006.
Les Stray Cats, en live.
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Bonjour M. Boss,
La version de Rachel Sweet est surprenante , et vraiment différente des autres, j’aime beaucoup quand un artiste s’approprie la chanson et la transforme à sa sauce, j’aime moins quand l’artiste cherche trop à s’approcher de l’originale pour faire une copie conforme .
Bonne semaine
cooldan
Hello Cooldan,
Absolument ! Copier/coller c’est juste une interprétation, mais voir la chose à sa manière c’est quand même plus excitant.
Bonne fin de semaine