En passant

Bas nylons et un Johnny qui devrait être bon

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Retournons au rock and roll et une de ses chansons les plus célèbres « Johnny Be Good » enregistrée en 1958 par Chuck Berry. Ce dernier a une discographie qui fait de lui l’un des chanteurs les plus créatifs du rock and roll en matière de compositeur. Le rock noir est celui qui a réussi a conquérir rapidement  le public blanc, la réciproque est beaucoup moins courante. L’avantage de Chuck Berry a sans douté été le fait qu’il a interprété ses chansons  à la manière des blancs, avec une orchestration simplifiée, guitare (s), basse, batterie, typique  des orchestres blancs. C’est un peu pour les interprètes blancs des chansons clé en main, pas besoin de remplacer un saxophone ou d’autres cuivres par un arrangement à la guitare. Vous pouvez regarder tous les groupes de rockabilly actuels, ils ne fonctionnent qu’avec des cordes, dans lequel on peut inclure le piano, instrument à cordes camouflées. Un autre mérite de Chuck Berry est d’avoir écrit des paroles qui reflétaient assez bien la vie des jeunes de son époque, aujourd’hui ce sont presque des témoignages de sociologie. La chanson qui nous occupe ici est une des premières a magnifier le rôle du chanteur qui va devenir une rock star et faire du fric avec sa guitare. C’est bien observé, car c’est un truc qui fait rêver à fond les adolescents des années 1950. Elle est et restera une des chansons les plus reprises de son répertoire. Classique incontournable, elle fait partie de ces chansons qui ont façonné le rock and roll, d’autant plus qu’elle fut un succès immédiat dès sa sortie et facilement identifiable par son intro à la guitare. Elle a souvent été parodiée, comme les Beach Boys l’ont fait dans « Fun Fun Fun ».  A noter, souvent les gens confondent cette chanson avec « Bye Bye Johnny » assez ressemblante, paroles différentes, aussi de Chuck Berry. Les Rolling Stones l’ont reprise.

L’original, 1958

Probablement la première reprise, par les Penny Rockets, un groupe australien, 1958.

En Europe, c’est en Italie que ça se passe, Little Tony And His Brothers, 1959.

Version français par les Chaussettes Noires, « Eddie Sois Bon », 1961.

Les Tornadoes, attention il s’agit ici du groupe américain qui s’orthographie à peine différemment, 1963

Johnny Hallyday, sur l’album les rocks les plus terribles, « Johnny Reviens », 1964.

Les Astronauts en live, un peu surf, 1964.

Les Beach Boys, aussi en live, 1964.

Version en réécriture, The Surfer Girls, « Draggin’ Wagon », 1964.

Jerry Lee Lewis, sur les albums Mercury, c’est tout de suite différent, 1965.

Les Liverbirds, ce fameux groupe anglais vocalo-instrumental entièrement féminin exilé en Allemagne, 1965.

On le sait moins, mais Presley l’a aussi interprétée, 1969.

Johnny Winter, 1969.

Grateful Dead, 1971.

Un inédit qui fit sensation en 1972, la reprise de Jimi Hendrix.

Une version parodique, Patrick Topaloff « Ali Sois Bon », 1977.

Une version marrante, celle du film « Retour Vers Le Furur », 1985.

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