En passant

Bas nylons et fin d’année plaisante pour certains.

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La semaine passée je vous avais proposé de visiter les no 1 USA au Cashbox le jour de Noël, un assez joli cadeau pour l’artiste. Nous allons répéter cet exercice mais pour le hit parade anglais, a savoir qui est no 1 le 1er janvier, un façon assez plaisante de commencer l’année. Nous visiterons cette liste de 1955 à 1970. La situation est un peu différente, l’Angleterre entre 1955 et 1960 est encore musicalement assez conservatrice. Le rock and roll démarre un peu plus tard, mais à part Tommy Steele qui sert de détonateur en 1956, il n’y a pas une pléiade de stars comme aux USA très orientées rock. Il faudra attendre Cliff Richard en 1958 pour que les choses bougent vraiment. Malgré tout son passage dans le pur rock and roll est assez bref. Le seul grand rocker anglais restera Johnny Kidd, mais sa renommée sera immensément plus grande que sa longévité en terme de succès. Bien sûr à partir de 1962, l’Angleterre va conquérir le monde, la fameuse British Invasion.

1955

1956

1957

1958

1959

1960

1961

1962

1963

1964

1965

1966

1967

1968 (cela ne change pas trop des Beatles puisque le frère de Paul McCartney est dans ce groupe)

1969

1970

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En passant

En attendant le premier…

Un peu de musique pour patienter, quelques souvenirs et découvertes pour remplir les oreilles…

RHR, initiales pour Troy Renfern, Jack J Hutchinson, Mike Ross, forment un groupe anglais de trois guitaristes dont le principal est Troy Renfern qui vient du blues et qui joue parfois de la slide guitar. Ils ont sorti l’année passé un splendide album « Mahogany Drift » aux influences diverses. Musique plutôt hargneuse dans certains titres, on peut y voir l’ombre des Stooges ou celle d’Hendrix, ou alors des lignes plus mélodiques teintées de folk avec un vocal plutôt hard rock. Je dois dire que j’aime beaucoup cette musique qui sans être révolutionnaire ne manque pas d’une certaine originalité. Je vous propose deux extraits de cet album, dont le second est un clip de promotion en playback et le premier magnifie bien ce que l’on peut faire avec une guitare branchée sur courant continu.. A écouter sans modération

Wilko Johnson est un de ces guitaristes qui s’illustrent par leur originalité. Elève de Mick Green des Pirates de Johnny Kidd, il aime bien manipuler sur sa guitare rythmique et solo, mais simultanément, il assume donc deux rôles. Il fit d’abord toute l’originalité de Dr Feelgood, un groupe qui fit pousser des soupirs de soulagement à votre serviteur, puis quand il les quitta, il monta Solid Senders le temps d’un album, En voici un extrait « Signboard », un titre que j’écoute depuis 40 ans, car j’adore l’ambiance qui y règne.

Ce qu’il y a de bien en musique quand on s’y connaît un peu, les enchaînements viennent tout seuls. J’ai mentionné le nom de Mick Green dans le clip précédent, eh bien le voici en compagnie d’un autre Green, Peter, à l’origine guitariste de John Mayall et Fleetwood Mac. Mais il y a encore un enchaînement avec Wilko Johnson, car nous trouvons ici aussi, Gypie Mayo, qui fut le second guitariste de Dr Feelgood. Comme j’ai très bien connu ce dernier alors qu’il était guitariste des Yardbirds, j’ai amené une copie vinyle de cet album pour qu’il la signe. Il s’est fendu d’un grand sourire en précisant que le lui rappelais de très bons souvenirs. Il a ajouté que c’était de la musique d… mais je pense que l’on pouvait prendre cela comme un compliment. En effet c’est assez spécial, mais c’est vachement plus intéressant à écouter qu’une intégrale de Mireille Mathieu, même en remastérisé en 32 bits. Voici un extrait aussi fameux que fumant et encore une ambiance particulière.

Pour moi ce n’est pas une découverte, mais pour vous il se pourrait que ce soit le contraire. Dans les sixties, la pop music s’intéressa à la musique orientale tendance arabe. Alors il était naturel que les artistes arabes fassent aussi de la pop. Peu de noms sont connus chez nous, mais voici l’un des plus célèbres, originaire de Turquie, Erkin Koray. Le genre de musique à écouter  avec un bon thé à la menthe et quelques dattes, même si elles ne font pas date dans l’histoire des dattes… et il chante toujours !

Malgré toutes les techniques d’enregistrement modernes, il y a des artistes qui se donnent la peine d’enregistrer des trucs que l’on pourrait faire passer pour un inédit enregistré dans les sixties, tellement le son semble d’époque. On peut imaginer cela enregistré par les Troggs, cela sonne assez semblable pour certains titres. Mais non c’est Miss Loudella Black, c’est bon comme en ce temps-là dis !

Un de ces titres qui traînent depuis plus de 50 ans collé à mes semelles. Je n’ai pas compté les écoutes, mais il est à coup sûr classe dans les 50 premiers. Et la voix de Mike Harrison n’y est certainement pas pour rien. Ah oui, le groupe est devenu plus connu sous le nom de Spooky Tooth, mais cela n’enlève rien son charme.

La pop music essaya souvent de se mélanger avec la musique classique avec des réussites diverses. En 1972, j’ai découvert cet album du groupe allemand Wallenstein, qui fut un enchantement pour moi. Mélange de classique et de planant, quand j’écoute cela maintenant, je me dis qu’on est dans une période musicale très pauvre au niveau création.

Le célèbre « Pénitencier » a été assaisonné avec bien des sauces, mais pas trop souvent en rockabilly. En voici une sympathique vision.

Toujours rock, une reprise assez originale du l’incontournable « Brand New Cadillac » de Vince Taylor, c’est fabriqué à Hong Kong.

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En passant

Bas nylons et voyage en Auvergne

 

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Vers 1830, avoir une idée de la France d’ailleurs n’était pas une sinécure. Le tourisme n’existait pas, seuls les voyages d’affaires, petites ou grandes, ou pour des raisons commandées, voyaient les gens se déplacer, et encore fallait-il avoir les possibilités matérielles de le faire. La diligence restait le principal moyen de transport. Il y eut cependant quelques curieux qui firent des voyages de simple découverte, au gré de leur fantaisie. Encore plus rares furent ceux qui matérialisèrent ces voyages sous forme de souvenirs, dont quelques uns purent les publier en livre.

L’un d’entre eux fut réalisé par trois écrivains, Charles Nodier, Justin Taylor, Alphonse de Cailleux. Son titre  » Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France », publiés en plusieurs volumes, résument assez bien le contenu des livres. Ils furent pour les premières éditions publiés entre 1829 et 1833, c’est à dire pour situer dans le temps, l’époque juste avant et après les barricades dans Les Misérables, le volume dont nous parlons et consacré à l’Auvergne. Il est illustré de plus de 400 dessins, d’un ou d’auteurs non mentionnés. La photographie était bien entendu encore inconnue, mais très souvent d’habiles dessinateurs faisaient aussi bien que la photo. L’idée de l’ancienne France est assez apparente dans les illustrations, on y voit des vieux châteaux, dont certains en ruines, il est vrai que 1889 avait passé par là. Mais les petits bourgs qui s’accolaient aux résidences des seigneurs n’avaient pas pour autant tous disparus. On remarque aussi un certaine forme des nostalgie dans les images, il n’est pas impossible que le ou les illustrateurs furent d’anciens royalistes. Et puis, elles nous rappellent aussi ce à quoi pouvaient ressembler la vie au temps de Jean Valjean. Vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir et lire la description, malheureusement pas toujours très visibles dans certains cas.

Source, BNP, Gallica, DP