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Avec les Hollies, un autre acte majeur du British Beat s’engage dans la course aux Beatles. Ils ne parviendront jamais à gagner le match, mais ils marquèrent quelques jolis buts. Il y a bien longtemps, je crois que j’avais acheté l’album « Greatest Hits », je me souviens de la remarque d’une vendeuse du magasin à propos des Hollies: « Il y a des groupes aussi bons que les Beatles, mais qui sont moins connus ». Originaires de Manchester, ils portèrent le flambeau de la ville bien au-delà des rivages de l’Angleterre, notamment les USA à partir de 1966. Ils sont d’une longévité étonnante puisqu’ils existent encore aujourd’hui et remplissent encore des salles dans une formation qui comprend encore deux membres originaux depuis 1963, Tony Hicks à la guitare solo et Bobby Elliot à la batterie. Les autres quittèrent au fil des ans, le guitariste Graham Nash, alla s’accoquiner avec Crosby Stills Nash, le chanteur Allan Calrke parti brièvement et revenu jusqu’en 1999, le bassiste Eric Haydock qui quitta en 1966. A diverses reprises, des anciens reviennent sur scène pour un petit coucou, même un album en 1983. Le style des Hollies n’est pas à l’opposé des Beatles, comme eux, ils travaillèrent les harmonies vocales avec une certaine maestria, puisant à leurs débuts dans le répertoire des chanteurs noirs, ils enregistrent pour le même label. La grande différence reste surtout dans l’absence d’un duo compositeur efficace à la Lennon et McCartney. Ils se mirent sérieusement à la composition en 1965, du moins trois Clarke, Hicks, Nash, et signèrent leur premier album original « For Certain Because » en 1966. Auparavant, une série d’originaux sous la signature collective de Ransford, un peu comme le Hanker et Phelge des Rolling Stones, furent publiés ici et là. Quelques uns de leur hits sont de leur cru, mais une partie fait appel à d’efficaces compositeurs extérieurs comme Graham Gouldman. Pendant une dizaine d’années, il ne quittèrent peu ou pas les meilleures places du hit parade. Allons faire un tour dans cette discographie assez abondante pour repérer les titres secondaires, dont certains ne manquent pas d’une certaine classe. Je vous les propose dans un ordre à peu près chronologique entre 1963 et fin 1966. La suite pourra faire le sujet d’un autre article. Les 3 étoiles *** indiquent que c’est un original composé par le groupe.
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Certainement un de leurs titres les plus remuants.
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Adapté en français par Ronnie Bird, un de ses titres les plus populaires « Où Va-T-Elle? »
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Il s’agit d’une composition des Hollies, mais sous le pseudonyme de Chester Mann, jeu de mots avec Manchester
Le potentiel de cette chanson, une reprise de Peter Paul & Mary est énorme, ce qui incita certains pays à le publier en single.
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Un de leurs meilleurs titres de cette période, il fut largement sous-estimé.
Cette chanson est à l’origine un titre des Beatles composé par George Harrison figurant sur l’album « Rubber Soul ». Les Hollies se l’approprient pour le publier sur un single qui sort le même jour que l’album des Beatles en Angleterre. Harrison n’a pas l’air très content de leur version et le fait savoir, une petite guerre s’engage entre les deux groupes. Même si cette chanson fut la première composition d’Harrison à entrer dans le hit parade anglais, ce fut pour les Hollies un des plus mauvais classements de cette période..
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Bien que cette chanson figure aussi au répertoire des Beatles, la version des Hollies est bien différente, sans doute basée sur celle du trompétiste Herb Alpert.
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Une curiosité jamais publiée à l’époque, les Hollies en français, reprises de leur hits « Look Throug Any Window », et « Were Through ». Noel Deschamps fit une autre adaptation de la première.
Les Hollies live en Suède en 1966, la célèbre chanson des Four Tops.
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