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En 1966, Eric Burdon se sépare des Animals, il en garde le nom en y rajoutant le sien et fait appel à des nouveaux musiciens. Si les Animals ont eu une belle série de succès, ce dernier se fera plus rare avec son nouveau groupe. Mais nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle, ce sont plutôt les albums qui sont à l’honneur, le 45 tours devenant plus accessoire. On peut très bien être une vedette et ne jamais figurer en tête du hit parade, mais vendre quantités d’albums. Eric Burdon n’en a rien à cirer, il sent le vent tourner et il en a sans doute un peu marre d’être celui qui sait chanter comme les Noirs, image qui lui colle à la peau depuis ses débuts, il veut aller plus loin. Les musiciens qu’il recrute sont certainement plus ambitieux que ne l’ont jamais été les Animals originaux et sont aussi multi-instrumentistes pour certains. On retrouve aux débuts: John Wieder, guitare, violon, basse; Vic Briggs, guitare, piano; Danny McCulloch, basse (1945-2015); Barry Jenkins (ex Nashville Teens), batterie. Ils adopteront une image définitivement pop et ils sont aussi un des premiers groupes psychédéliques anglais. Quelques belles reprises figurent dans leur répertoire, mais bon nombre de compositions originales parsèment des albums pour le moins hétéroclites et divinement écoutables. Une démarche majeure dans la pop anglaise, on ne peut que regretter qi’il y a peu d’artistes de cette trempe aujourd’hui, chaque titre a sa personnalité propre. Je vous en ai sorti quelques perles, j’y présente aussi les quelques titres qui ont eu un semblant de succès ici ou là. Pour les albums, je me réfère à la discographie des USA, le contenu pouvant un peu varier selon les pays d’édition.
Un succès en France paru en EP, on est encore un peu dans le répertoire noir. Ce fut un succès en France.
Single américain 1966, un succès modéré.
Face B américaine du précédent, un de mes préférés, écouté des centaines de fois. J’adore l’ambiance et le vocal.
Superbe reprise de « Hey Gyp » de Donovan, fut pas mal diffusé sur les radios françaises.
Single US aussi sur le second EP français, une fameuse composition de Burdon. Ce titre est devenu au fil du temps, un des favoris des fans.
Sur l’album Winds Of Change – USA, 1966
Titre d’ouverture.
Le classique des Rolling Stones revisité.
Un titre sinistre à souhait suivi du classique « San Francisco Nights ».
Titre ambiance de la solitude d’une chambre d’hôtel.
Une revue des bluesmen et de quelques guitaristes prestigieux.
Sur l’album Every One Of Us – USA, 1967
Chanson sur l’immigration, toujours d’actualité.
Un titre très fort.
Le fameux standard « St James Infirmary » en psychédélique.
Sur l’album Love Is – USA 1968
Le classique de Ike & Tina Turner.
Retour aux sources en paroles.
La classique de Johnny Cash, mais plus du tout country.
Reprise d’un fameux des Bee Gees.
Sur l’album The Twain Shall Meet – USA 1968
En hommage au festival de Monterey, premier festival pop, bien psyché. Tendez l’oreille et vous entendrez des noms connus.
Pas mal du tout, ambiance d’époque dans les studios.
Un tour dans le ciel.
Ambiance orientale.
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Bonjour M. Boss,
Eric Burdon, l’un des derniers ambassadeurs du British blues, un mouvement musical ayant enflammé le Royaume-Uni dans les années 60, a fait son dernier concert à l’Olympia à Paris, en octobre 2019, dans le cadre d’une tournée qu’il a annoncé à 78 ans comme sa dernière ?? j’aurais bien aimé y être !
Bonne semaine
cooldan
Hello Cooldan,
Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de le voir. J’ai quand même pu approcher les Animals originaux avec Hilton Velentine et John Steel. Ils étaient à l’affiche d’un concert en Italie avec les Yardbirds, ce qui m’a facilité la chose. Valentine est un vrai gentleman, très cool, nous avons un peu parlé et bu un verre ensemble. J’ai une affiche signée avec les membres de l’époque et quelques selfies, ce sont des bons souvenirs. J’ai vu quelques séquences du concert à Burdon. Il a un peu pris de la bouteille, mais sa voix est encore là. Sa dernière tournées? Les adieux des vedettes durent parfois bien longtemps.
Bonne semaine.