En passant

Bas nylons et première période

*****

Le propre de quelques groupes qui débutèrent dans les sixties fut de changer presque complètement leur donne musicale en cours de route. Il faut distinguer ceux qui eurent un seul parcours durant les sixties et ceux qui traversèrent les époques pour perdurer jusqu’à maintenant. Dans beaucoup de cas, les Beatles par exemple, il existe une nette évolution depuis le style des débuts jusqu’à celui leur séparation, le changement se fit presque en catimini. Parmi les groupes qui ont une très longue existence, les Moody Blues sont un exemple de ceux qui eurent aussi cette évolution, mais chez eux elle se résume en deux époques bien distinctes, deux chapitres. Dans le premier on retrouve l’influence de la musique noire, du blues, du r’n’b, tandis que le second est une vision plus personnelle de la part des musiciens, qui flirte avec des racines musicales presque exclusivement blanches, on retrouve une approche de la musique classique, même symphonique. Bien évidemment, tout cela est déguisé en musique pop, en musique progressive, les mélodies sont riches, les orchestrations parfois grandiloquentes.
Il y a un peu plus d’une année, je vous avais présenté la seconde période, mais nous allons revenir à la première. Elle ne manque pas de charme, c’est juste différent. Les musiciens sont presque les mêmes, le changement important sera le départ de Denny Laine, le guitariste et chanteur principal, qui officiera plus tard avec les Wings de Paul McCartney. Il sera remplacé par Justin Hayward qui sera présent dès la fin de la première période. On peut aussi noter le départ de Clint Warwick à la basse, qui préféra aller s’occuper de sa famille, il sera remplacé par John Lodge. Les immuables sont Mike Pinder, claviers, vocaux, (il quittera en 1978); Graham Edge, batterie, vocaux; Ray Thomas, flûte instruments à vent, tambourin, maracas, vocaux. Cette période sera surtout magnifiée par leur hit no 1 en Angleterre « Go Now », leur seul véritable hit. Il sera toutefois accompagné de succès plus locaux comme « Bye Bye Bird » qui fit un triomphe en France. Alors filons explorer ces titres moins visibles, mais tout aussi intéressants. C’est d’ailleurs par ceux-là que j’ai découvert le groupe. Ordre à peu près chronologique depuis 1964. Les positions dans le hit parade font référence aux charts anglais exclusivement. Toutes les compositions originales sont de Mike Pender et Denny Laine, sauf mention contraire.

 Premier single anglais sans succès notoire, un reprise de Bobby Parker, dans une splendide version.

L’autre face, un original.

Troisième  single  qui devait renouveler le succès de « Go Now », une chanson écrite par Bert Berns, au répertoire de plusieurs groupes dont les Searchers, pas vraiment un succès pour eux. (33ème)

Une cover de James Brown, ils étaient plutôt très bons dans cet exercice.  Ronnie Bird en fit une adaptation française, probablement basé sur cette version « Je Voudrais Dire »

Un autre intéressant original. Repris par Pussy Cat en France.

Une autre belle reprise d’après Gershwin et « Porgy And Bess ».

Quatrième single, un titre intéressant composé le duo, mais qui aurait mérité mieux que sa 22ème place.

La face B, un autre original, le parfait exemple de ce que le groupe pouvait faire d’intéressant. Repris par Pussy Cat en France, il ne fut publié que beaucoup plus tard.

Cinquième single un original un peu moins attirant. Seulement 44ème.

Une certain clin d’oeil du groupe pour le public français qui avait si bien accueilli « Bye Bye Bird », deux très intéressants titres composés par le duo. C’est le premier qui laisse entrevoir la seconde époque

Premier single avec Justin Hayward qui compose le titre, on est de plus en plus dans la seconde époque.

Dernier single pour Decca. Comme le précédent, il n’y pas eu un succès retentissant, bien que je me souvienne l’avoir entendu sur les radios françaises.

Documents

En live pour la tv française « Go Now » et « Bye Bye Bird ».

Pour la tv française « Fly Me High » en live avec le Président Rosko.

Tv française. Un titre moins connu composé par Mike Pinder, face B de « Fly Me High », intitulé « Really  Haven’t  Got  The Time » avec Denny Laine et un bassiste qui passa très brièvement entre Warwick et Lodge, Rodney Clark.

 

*****