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Les Swinging Blue Jeans sont un pur produit de LIverpool. Lancés sur les traces de Beatles, ils purent très brièvement prétendre les concurrencer. Au sommet de leur popularité, ils réussirent à classer deux titres dans le top ten. Le succès a vite décliné sans pour autant entamer leur popularité puisqu’il existent et tournent encore aujourd’hui, sans toutefois avoir un membre original dans la formation. L’un des points faibles du groupe fut de ne pas avoir des membres compositeurs qui pouvaient proposer du matériel maison, bien qu’ils composèrent quelques rares titres assez plaisants. A l’opposé, dans la première formation, ils pouvaient se targuer d’avoir un excellent guitariste soliste, Ralph Ellis. Il avait souvent le chic pour ajouter un petit truc de plus dans ses démonstrations, c’est assez visible à l’écoute dans les reprises. Le guitare rythmique, Ray Ennis, a apporté passablement au groupe dans son rôle de chanteur principal. Il est à l’aise dans tous les styles, passablement de titres sont intéressants par ses vocalises. Il est aussi le membre le plus fidèle, il ne quitta le groupe qu’en 2010. Les Braid fut le bassiste des débuts jusqu’à son décès en 2005. Le batteur, Norman Kuhlke quitta le groupe comme Ralp Ellis en 1966. Ellis fut remplacé par Terry Sylvester qui quitta aussi pour aller rejoindre les Hollies en remplacement de Graham Nash.
Revisitons un peu cette discographie en y incluant les hits à côté des titres secondaires. Tout ces enregistrements concernent la période EMI depuis 1963 jusqu’en 1967. J’indique les versions françaises quand je sais qu’elles existent. Dans une première partie, je me m’occupe que des titres classés dans les charts.
Les hits
1963 – Première apparition dans les charts, un titre composé par Ray Ennis (30 ème). Repris par Michèle Torr (Maintenant C’est Trop Tard).
1963 – Premier gros hit, un reprise d’un titre de Chan Romero (3 ème). Repris par les Lionceaux et Gérard Brent (La Fille Qui Me Plait).
1964 – Un hit un peu plus modeste (11 ème), reprise de Little Richard, enregistré à l’époque en France par Eddy Mitchell (Jolie Miss Molly).
1964 – Le second gros hit, reprise de Betty Everett (3 ème), un de leurs plus beaux titres. Repris par Pussy Cat (Mais Pourquoi).
1966 – Dernier modeste hit (31 ème), reprise de Dionne Warwick. adapté par Nancy Holloway en 1963 (T’en Vas Pas Comme Ca)
Reste de la discographie, à peu près dans l’ordre chronologique.
Premier single en 1963. Une chanson écrite par Tom Springfield, le frère de Dusty.
Sur le premier album, un adaptation d’un gospel, un très bon titre.
Un original du groupe. Repris par les Chats Sauvages, période Mike Shannon. (Malgré Tout Ca)
Le fameux classique de Johnny Kidd, bonne reprise.
Le classique de Little Richard revisité.
Autre bonne reprise depuis Big Joe Turner via Bill Haley.
Sur le fameux et très rare album de 1965, enregistré en live à Cologne
Le reprise de Kansas City / Hey Hey Hey à la manière de Little Richard.
Depuis Chuck Berry, « Johnny Be Good » on dirait que Jimi Hendrix s’est inspiré de cette version pour sa fameuse reprise.
Single de 1965, cover d’un titre de Conway Twitty, pour moi le meilleur titre qu’ils aient enregistré. La plus belle démonstration de ce que l’on peu faire avec trois guitares et une batterie, assorties d’un grand vocal. Il doit figurer dans les dix titres que j’ai le plus écoutés.
Créé par les Knickerbockers, cette reprise aurait mérité mieux.
Sur le très rare album publié seulement au Canada qui contient des titres qui ne figurent pas ailleurs.
Une bonne reprise depuis les Beatles. Ray Ennis était un grand admirateur des Beatles., leurs titres figurent dans tous les concerts.
Un titre assez inattendu dans leur discographie, le classique de Willie Cobbs.
Dernier single de la première époque, créé par les Seagulls et aussi repris par Herman’s Hermits et David Garrick.
Documents
Les SBJ ont aussi enregistré en allemand notamment cette version de « Good Golly Miss Molly ».
Lors du concert annuel du Melody Maker en 1964, dans la pagaille ambiante, les SBJ se battent contre un micro baladeur et une sono pas au top. Vous remarquerez que Ralpf Ellis cultive une certaine ressemblance avec John Lennon.
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