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Restons dans les affiches et partons à la découverte d’un autre thème, le cirque. Avant que le cinéma n’apparaisse, le cirque a compté pour beaucoup dans les distractions accessibles à tout un chacun. Il avait l’avantage de se déplacer de ville en ville et apporter un peu de rêve au spectateur. Pour le simple citoyen d’alors, il n’était pas toujours évident de voir en vrai un lion, une girafe ou même d’apercevoir un Noir. Une partie du spectacle était justement de montrer des animaux, mais aussi d’exhiber des artistes comme les jongleurs, les clowns, les trapézistes, les magiciens. Très souvent quand ils arrivaient dans une ville, il était dans l’habitude de faire une parade à travers les rues pour annoncer qu’ils étaient présents et que le spectacle les attendait. Dans les très grandes cités, on trouvait aussi des cirques qui n’étaient pas itinérants, mais résidaient en permanence dans un endroit en général bâti en dur, en lieu et place des chapiteaux en toile. Le Cirque d’Hiver à Paris en est un exemple. Les spectacles proposés n’étaient pas forcément ceux du cirque traditionnel tout au long de l’année, et pouvaient varier selon les époques. Mais dans l’imagerie populaire, le cieque est avant tout ambulant, il ne propose qu’un spectacle ponctuel avant d’aller ailleurs. Un des particularités du cirque, qui disparut avec le temps, était d’exhiber des créatures que l’on qualifiait un peu péjorativement de monstres, c’est à dire des personnes qui avaient des particularités physiques peu communes, siamois, hommes troncs, culs de jatte, femmes à barbe. La plus célèbres de ces galeries est celle du cirque américain Barnum, qui avait une véritable galerie de ces phénomènes. Cette galerie apparaît pour une partie dans l’inoubliable film de Tod Browning « Freaks » (La Monstrueuse Parade), en 1932. Mais voyons quelques affiches qui servirent de support pour attirer au cirque le passant dans la rue. Elles furent toutes publiées entre 1870 et 1880. Elles sont toutes et grand format et on peut les cliquer pour plus de détails.
Commençons justement par un de ces « monstres », des soeurs siamoises. Elles ont bien entendu existé, il s’agit de Millie et Chrissie McCoy (1851-1912), nées en Caroline du Nord. Elles naquirent comme esclaves, mais à son abolition en 1863, on envisagea que le monde du spectacle serait un débouché possible. Par la suite, elles ont voyagé dans le monde entier, se produisant dans une spectacle de danse et de chant. Elles chantaient si bien qu’on les surnomma « rossignol à deux têtes » ou encore « huitième merveille du monde ». Elles furent des vedettes, autant qu’il était possible de l’être quand les médias n’existaient pas.
Source, Gallica, BNP, DP
Bonjour M. Boss,
très belles affiches que je découvre ou revois volontiers, quand j’étais plus jeune (enfant), ces affiches me faisaient peur !!!……..LOL
Bonne fin de semaine
cooldan
Hello Cooldan,
Ah les peurs de l’enfance. Je en me souviens pas d’avoir eu peur d’une affiche. Par contre, dans à la gare de la ville voisine, il y avait encore des porteurs de bagages. Il y en avait un qui avait une grande pèlerine noire pour se protéger du froid, il adorait nous courir après en l’écartant, un peu comme Dracula. On avait tous la trouille, sous le regard amusé des parents. Avec mon fils, quand il faisait le con, je lui disais que la police allait venir, il en avait la trouille. Une fois alors qu’il en avait fait une, je lui ai brandi la même menace. En regardant par hasard par la fenêtre, j’ai vu qu’il y avait une bagnole de flics arrêtée devant la maison. Je la lui montré et dit qu’ils allaient venir, il est resté bien tranquille tout le reste de la journée !
Bon week-end.
Bonjour Messieurs,
Ah, le cirque !!! Moment magique de notre enfance. J’ai assisté à deux spectacles de cirque, quant j’étais très jeune, en vacances avec mes parents. J’avais visité aussi la ménagerie du Cirque Jean Richard, avec animaux exotiques, à son passage à La Baule. Parfois, la parade se faisait en voiture dans la ville, à grands renforts d’affiches couleurs. Bon souvenir.
Affiches signées de maitres connues la plupart du temps.
« Le cirque » est aussi le titre d’un film de Chaplin.
A l’évocation du mot, on pourrait également imaginer une amphithéâtre antique, à Rome ou en dans une quelconque province présentant combats entre gladiateurs ou entre hommes et bêtes, chasses reconstituées, courses de chars, tout cela offert selon le bon vouloir du prince. « Panem et Circenses ». Le bonheur, quoi !
« Ave Caesar, morituri te salutante « … Et l’on connaît la suite.
Bon WE. Peter.
Hello Peter,
Jean Richard était un grand défenseur du cirque. Il a dit qu’il avait joué Maigret à perpète pour subvenir l’entretien du sien. J’ai un peu moins compris l’intérêt des Romains pour les jeux du cirque, c’était plutôt cruel. Mais je crois que le cirque aujourd’hui ne suscite plus qu’une curiosité limitée, ils disparaissent les uns après les autres faute de moyens. Il y a malheureusement de plus en plus de règles de sécurité et les places coûtent cher.
Bon week-end
Bonjour Mr Boss,
Oui, c’est juste. Jean Richard l’avait dit dans un reportage sur sa carrière et son rôle fétiche du célèbre commissaire. Personnellement, je préfère cette série des « Maigret » avec lui plutôt que celle jouée par Crémer qui me parait trop pesante.
Il a joué également le père Le Brac dans « la guerre des boutons « de Robert en 1961 et dans « Bébert et l’omnibus » (avec Serrault en inspecteur de la SNCF).
De nos jours, le monde du cirque semble s’essouffler et seul le milieu des forains attire encore un peu du public. La TV et les activités sédentaires y sont pour beaucoup. Tout évolue.
Bonne Fêtes des Mères. Peter Pan.
Hello Peter,
J’ai vu beaucoup d’épisodes de la série Maigret avec Un flic Richard. Pour moi, il a l’air du commissaire le plus représentatif de l’oeuvre de Simenon. Pas un de ces flics à la Rambo. Cremer est moins intéressant, mais le charme des épisodes réside sans doute au fait qu’ils ont été recadrés dans la bonne époque, les années 40 ou 50.
Bien sûr, je connais « la guerre » je l’ai même vu plusieurs fois, la première quand j’étais jeune. C’est assez drôle. J’avais vu il y a quelques années, une exposition consacrée à l’auteur, Louis Pergaud, disparu en 1915 pendant la guerre. Il y avait des manuscrits et des objets personnels, dont sa malle d’officier. J’avais eu droit à une série d’explications de l’organisateur qui avait l’air de bien connaître le sujet.
Bonne semaine