En passant

Bas nylons et un drôle d’écho

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Un de mes fins amusements quand je suis devant mon écran, c’est de fouiller dans les archives des journaux. Une des principales raisons réside sans doute pour mon intérêt envers l’histoire. Essayer de cerner un événement ancien par rapport à ce qu’en disent les journaux est toujours assez enrichissant. Mais c’est déjà un témoignage de seconde main, on y voit ce que le journaliste a bien voulu y voir ou rapporter, mais il reste sans doute plus précis que l’histoire que l’on raconte à quelqu’un, qui la raconte à un autre qui en parle avec le suivant. A côté de ces recherches ciblés pour  l’histoire, on peut aussi parcourir ces documents dans un but de simple curiosité.
J’ai parcouru quelques numéros de L’Echo de Paris datant de janvier 1908. Ce journal fut de 1884 à 1942, un de ces journaux que l’on peut qualifier de léger, anti-dreyfusard à ses heures, et orienté à droite. Il se veut néanmoins un journal plutôt généraliste sans être très ancré dans la politique, il n’hésite pas à aborder les faits divers et même les faits insolites. Nous allons en parcourir quelques extraits en commençant par une histoire de maison hantée, article que se trouve même en une. Le phénomène est rapporté dans tous les pays du monde, je ne sais pas s’il y a des igloos hantés, mais des maisons où il se passe de drôles de trucs, certainement. L’exploration de ces maisons est même devenu une sorte de sport, on trouve énormément de vidéos faites par ces aventuriers modernes. J’ai même connu une dame qui possédait un gros bagage scientifique qui avouait étudier ces phénomènes. Dans l’article dont je parle, il semble que cette maison n’est pas spécialement passée à la postérité. Dans ce cas précis il s’agit probablement d’un phénomène de poltergeist, c’est à dire des manifestations qui se produisent lors de la présence d’un jeune ou d’un enfant. Mais vous verrez en lissant l’article que certaines situations sont assez cocasses.

Toute autre domaine, une rubrique réservée aux annonces personnelles. A une époque où tout le monde ne possédait pas un téléphone, ne pouvait écrire discrètement à son amant ou à sa maîtresse, le procédé était sans risque, comprenne qui pourra. On peut aussi imaginer que les espions ou certains personnages interlopes procédaient ainsi pour transmettre un message sous un texte d’apparence anodin, mais ayant une signification claire pour une personne précise. On peut deviner que certaines choses doivent rester secrètes ou discrètes selon la tournure employée dans l’annonce. C’est assez succulent.

Une petite chronique mondaine avec photo, ce qui est assez rare à l’époque dans certains journaux, où vous ferez la connaissance d’un sport d’hiver qui a l’air encore assez mystérieux pour les Parisiens (cliquer sur l’image pour l’agrandir).

Après les faits d’hiver, les faits divers. Une bande d’acrobates a essayé de cambrioler le musée du Louvre, mais on peut penser que les gardiens ont le sommeil lourd. On fin de compte on a rien volé, sinon des heures de sommeil.

Deux bonnes amies et une danse incendiaire.

Source gallaica, BNP, DP