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Un des premiers grands magasins mythiques fut certainement les Galeries Lafyaette à Paris. Au départ ce n’était qu’un modeste endroit de 70 m2 conçu par deux commerçants alsaciens, Théophile Bader et Alphonse Kahn, en 1894. En une quinzaines d’années, il s’agrandit par étapes pour acquérir son aspect d’aujourd’hui au niveau de la grandeur. La fameuse coupole fut bâtie en 1912. L’idée d’en faire un magasin d’articles de luxe s’avéra payante, les clients affluent. Mais les lieux, à des fins plus ou moins publicitaires, servent aussi de support à diverses fêtes et manifestations. C’est l’endroit où il faut se faire voir et être vu. On ne recule devant rien, on organise même une école donnant des cours de pilotage d’avions sur les toits de l’immeuble. Comme j’ai pu le constater à ma dernière visite, le luxe et le surfait sont toujours de mise. Point positif, à l’entrée une hôtesse vous salue en entrant et en repartant. Point négatif, je déambule aux rayon des godasses, une affiche annonce des soldes de 50% dans un présentoir dédie. Je regarde, je vois une paire de pompes très originales, le genre où tout le monde ne vous regarde que les pieds. C’est donné, 1800 euros ! Je regarde d’un peu plus près, sans être un fin connaisseur j’ai quand même une expérience. Quand c’est possible, j’achète mes souliers en Italie, il n’y a aucun autre pays au monde capable d’en faire d’aussi belles et d’aussi confortables. Celles que j’ai vues sont loin d’avoir la même finition, à part l’originalité, le reste est de la daube à prix exorbitant, même avec 50% de rabais. Malgré tout, le décor vaut le coup d’oeil, on s’y sent à l’aise, l’impression d’espace est tangible. Trêve de paroles, quelques photos vers les années 1920 qui illustrent l’ambiance de lieux et la fête en arrière-plan. On peut cliquer pour une meilleure vue.
Source Gallica, BNF, DP
Bonjour Mr Boss,
Un petit bond dans le temps.
Personnellement, je suis allé une fois à Paris : à l’âge de deux ans pour le Noël 1968, en visite chez ma tante. Donc aucun souvenir de cette corne d’abondance !
Les Galeries Lafayette font partie de ces « temples du commerce » dans la lignée de l’urbanisme moderne voulu par Napoléon III qui en confia la réalisation au baron Haussmann (caricaturé en castor par une certaine presse).
Dans le film « Peur sur la ville » (1975), au cours d’ une scène où l’inusable JP Belmondo recherche le dénommé « Minos » dans les rayons de ces fameuses Galeries, on entend une accroche commerciale au micro, en ces termes : « il se passe toujours quelque chose aux Galeries Lafayette ! ».
« Le Bon Marché », « Au Bonheur des Dames », que de noms prestigieux pour une clientèle fortunée et soucieuse de ses privilèges. Une certaine insouciance avant l’orage de fer et de feu qui s’abattra quelques temps plus tard sur une société abasourdie. « Ô rage ! Ô désespoir ! « .
Bon WE. Peter Pan
Hello Peter, »
« Il se passe toujours quelque chose aux Galeries Lafayette ». le slogan fut amplement utilisé pour la pub radiophonique. J’y suis allée je ne sais pas combien de fois. J’ai un souvenir qui remonte à 1977. C’est l’année où le dernier disque de Jacques Brel a été publié. Au rayon disques, il y avait des centaines de copies sur des présentoirs, attendant le client, c’était presque à perte de vue. Je suis un habitué de ce genre de rayons, mais c’est la seule fois où j’ai vu un truc pareil.
Bonne semaine.