Troisième partie de notre voyage dans les sixties allemandes. Parlons un peu d’un groupe légendaire qui a écrit un chapitre à part dans l’histoire de la musique.
The Lords – Il y a toujours eu une petite guerre entre les Lords et les Rattles, chacun s’attribuant le titre de « groupe beat no 1 allemand ». Difficile à départager. En terme de popularité pure les Rattles furent sans doute un poil devant, mais en termes de ventes et de hits, les Lords ont sans doute fait mieux, mais ils sont aussi plus ancrés dans la variété Il reste incontestable que les deux occupent le sommet. Ce groupe qui existe depuis 1959 et qui est encore actif, sortit son premier disque en 1964 avec un des rares titres, sinon le seul, qu’ils aient enregistré en allemand « Hey Baby, Lass Den Ander’n ». On le retrouve d’ailleurs sur le seul EP paru en France en 1965. Ils font bien entendu passablement de reprises, mais proposent aussi un bon nombre d’originaux. Ils reprennent volontiers des chansons folk qu’ils transposent parfois en rock comme le traditionnel « Greensleeves ». Une des particularités du groupe est d’avoir toujours prisé l’aspect visuel en enfilant des uniformes qui varient selon les époques. Leur discographie est très abondante mais presque uniquement publiée en Allemagne.
1965 – Leur version du fameux « Greensleeves », c’est assez rock.
1966 – What They Gonna Do
1968 – Une autre recette pour cet air très connu.
La face B bien plus originale qui flirte avec le psychédélique anglais.
1970 – Après en avoir enregistré une version de « Shakin All Over » en 1965, il en font une nouvelle assez réussie cinq ans plus tard.
The Rivets – Un autre bon pur produit germanique qui arriva à une certaine notoriété dans son pays, genre seconds couteaux au niveau du succès. Jouer en ouverture de groupes plus célèbres comme les Rolling Stones, leur assure une certaine visibilité. Ils eurent malgré tout l’occasion de publier un album et quelques singles, la plupart en anglais. Leurs disques sont assez cotés. Visite des lieux..
1965 – Now Decide. Premier single et un bon original. Au dos figure une reprise très beat de « Lucille » de Little Richard, malheureusement indisponible sur le Tube.
1965 – Komm. Un original en allemand qui montre que la langue allemande se prête assez bien à cet exercice.
1966 – Wade In The Water. Une reprise du célèbre standard du gospel.
The Kentuckys – Groupe qui n’a enregistré que deux singles pour le label Bellaphon où l’on trouve sur le premier une reprise de « Uncle Willy » créée en 1964 aux USA par les Daylighters, un groupe de soul noir. Egalement repris par Brain Poole et les Tremoloes et Zoot Money, la version des Kentuckys sans être mauvaise, n’égale pas les autres. Sur leur second single on trouve un original « Stupid Generation » de meilleure facture.
1965 – Uncle Willy, version studio.
Version live.
En live, face A du second single « Old Hangman Is Dead ».
1966- Stupid Generation. Peut-être une réponse aux Who, face B de second single.
The Rebbels – Bel exemple d’un groupe qui se débrouilla comme il put. Après avoir partagé une face d’album à prix budget consacré aux reprises, ils ont la possibilité d’enregistrer un single commercialement prometteur avec un titre original à gimmick « Monkey Monkey », il verra même une publication anglaise. Il échouera par manque de promotion de la part de leur label Bellaphon qui n’est pas le plus féroce dans le genre. Il sera suivi d’un autre single sans plus de retentissement. Le groupe est assez bien vu des collectionneurs, le second single peut friser la centaine d’euros.
1966 – Le titre qui avait tout pour devenir un succès « Monkey Monkey ».
1966 – Face B du précédent « Come Back », jolie fuzz guitar.
1966 – Second single, le slow qui devait tuer.
Face B du précédent.
The Rainbows – Le temps d’un disque ce groupe fut un véritable mais court phénomène national et contagieux vers la fin de 1965. Leur tube « Balla Balla », un original composé par le bassiste Horst Lippok, est vocalement d’une simplicité extrême répétant toujours les mêmes mots. La titre fut repris par d’innombrables groupes tant sur disque que sur scène. Il n’y a pas si longtemps de cela, je l’ai entendu repris par un animateur lors d’une soirée privée, il n’était pourtant pas d’origine allemande. Publié dans de nombreux pays sauf en France (en peut l’entendre sur le premier EP des Shamrocks avec « Cadillac »), il en contamina quand même quelques uns hors des frontières germaniques. Le succès fut sans vrai lendemain avec des singles tant en allemand qu’en anglais. Ils publièrent également un album, mais leur discographie s’arrête en 1967.
Version studio
En live
En live leur second single en allemand
Troisième single en allemand
Face B, un bon instrumental.
The Sorrows – Non ce ne sont pas des Allemands homonymes, mais bien les Sorrows anglais, les créateurs de « Take A Heart ». Comme beaucoup de leurs compatriotes ils tentèrent le coup en enregistrant en allemand un de leurs titres, ici l’un des plus fameux, justement « Take A Heart ». Le succès ne fut pas au rendez-vous, sauf peut-être chez les collectionneurs qui peuvent payer des sommes qui frisent les 500 euros pour une copie.
Nimm Mein Herz (Take A Heart).
Les voici justement captés par la télévision allemande.
*****
Bonjour M. Boss,
The LORDS je connais bien j’écoute souvent, j’ai une compil The original singles collection A & B sides (2 cd’s)
THE REBELLS ….ils ont repris Norwegian Wood .des Beatles
Bonne fin de semaine
cooldan
Hello Cooldan.
J’aime aussi bien les Lords, j’ai quelques albums allemands et singles. En effet les Rebbels ont bien repris « Norwegian Wood ». Le label Bellaphon affectionnait ces albums en budget price où divers artistes faisaient des reprises. Celui des Rebbels est paru dans la série Beat Hits vol 3, avec les Jaguars sur l’autre face. A ma connaissance il y a eu trois albums dans cette série, j’ail es autres mais pas celui-là. C’est dune qualité d’enregistrement au top.
Bon week-end