En passant

Bas nylons et planète du quartier

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Partons un peu dans l’espace grâce à la Nasa. Pas bien loin, on s’arrêtera sur Mars. Depuis une cinquante d’années, c’est une planète que l’on a bien cernée autant par la connaissance que par l’image. C’est vrai que certains paysages de Mars nous deviennent presque familiers. Dans le cortège des planètes, c’est notre plus proche voisine et celle qui nous ressemble le plus. De nombreuses missions spatiales l’ont parcourue en survol ou en se posant à la surface. Sans entrer dans les détails, on peut noter quelques faits assez significatifs.
– La taille de Mars est à peu près celle de la moitié de la Terre. Elle met 686 jours pour faire une révolution autour du Soleil et 24 h 34 minutes pour faire un tour sur elle-même. Elle possède deux satellites de petites taille et de forme irrégulière, Deimos et Photos. Ils ont l’apparence d’un bloc de roche, et du fait de leur petite taille, ils ne sont pas visibles partout sur la planète. Phobos se lève à l’ouest et se couche à l’est.
– Mars possède une atmosphère, plus tenue que celle que nous connaissons ici, mais suffisante pour que des nuages circulent dans le ciel. Des vents parfois violents peuvent, en soulevant la poussière, recouvrir complètement la surface de la planète. On a également observé des tourbillons semblables à nos tornades, mais de très petite taille.
– Il n’y a pas de lacs ou de mers sur Mars, mais de l’eau ou un liquide proche a coulé en abondance jadis. On trouve de nombreuses traces d’érosion par liquide sur la surface. Un canyon de 4000 kilomètres existe, probablement formé par cette érosion. On exclut pas la présence de poches liquides sous la surface.
– S’il n’y pas d’eau liquide visible en surface, par contre il y a de la glace et deux pôles qui en sont recouverts comme sur Terre. De par la configuration physique actuelle de la planète, si la glace fond elle doit très rapidement passer à l’état de vapeur. Mais on a observé quelque chose qui ressemblait à du sable mouillé récemment. Donc, il est à peu près sûr que de petites quantités d’eau peuvent très brièvement ruisseler en surface avant de s’évaporer, encore une fois très rapidement. Comme un rythme de saisons, assez semblable à celui que nous connaissons sur Terre mais presque deux fois plus long est existe également sur Mars, il se peut que la surface par endroits soit assez réchauffée pour permettre à la glace de fondre lors de l’été. La température est malgré tout très en dessous de zéro, en moyenne – 63 degrés. La différence entre le jour et la nuit est très importante en moyenne 60 degrés. Mais on sait avec certitude que la température peut parfois dans des cas extrêmes, aller de – 145 à + 25 degrés, donc on pourrait presque se baigner s’il y avait de l’eau. Malgré tout, les écarts extrêmes mesurés sur Mars sont assez semblables à ceux mesurés sur Terre, sauf que la moyenne est plus basse sur Mars.
– Le Soleil brille assez généreusement sur Mars du point de vue luminosité, il est capable de projeter des ombres bien visibles. Toutefois il paraît d’un diamètre plus petit. Quand il se couche, il apparaît dans une teinte bleutée.
– La chose la plus remarquable sur Mars est le présence de gigantesques volcans éteints dont le plus gros Olympus Mons a une hauteur de 22 kilomètres et recouvrirait la France. On trouve de nombreuses traces de coulées de lave sur la surface.
– La planète est soumise à une forte activité sismique. Comme il n’y a pas de plaques continentales à l’inverse de la Terre, elle pourrait venir de la contraction de sol et des roches sous l’effet du changements de température, ou encore d’activités géologiques sous la surface de Mars. Mars étant une planète tellurique comme la Terre, c’est à dire qu’elle a un noyau central en fusion (la lave des volcans), cela peut provoquer des mouvements qui remuent la planète.
Un éventuel visiteur de Mars pourrait entendre des sons sur Mars, par exemple une explosion, ce qui n’est pas le cas sur la Lune.
La grande question qui reste ouverte est celle de la présence de la vie sur mars. Toutes les missions envoyées sur la planète n’ont jamais aperçu le moindre signe de vie, le moindre organisme vivant. On a fait des gorges chaudes avec les caméras qui ont filmé des lumières, mais le reflet du soleil sur une vitre peut se voir à des dizaines de kilomètres. La présence de roches qui ont un effet miroir sur Mars sont probables et pourquoi pas une sorte de geyser réfléchissant la lumière ? Par contre, il est raisonnable de penser que par le passé une vie a pu exister sous forme d’organismes au moins primitifs. Là aussi, on a encore rien trouvé de significatif. Les moyens de recherche que nous possédons sont quand même limités, même s’ils sont d’une technologie très avancée. On ne peut guère leur demander de retourner des mètres cubes de terrain ou de parcourir des centaines de kilomètres, afin de trouver un fossile, un coquillage, un squelette, une preuve. L’envoi d’hommes sur Mars pourra certainement apporter une réponse définitive. Je reste intimement persuadé que la vie existe ailleurs, mais que nous n’aurons sans doute jamais une preuve concrète de cette existence par le fait des distances, de la durée de la vie et aussi que l’homme a la capacité de détruire cette vie. Rappelons que les plus lointains étoiles que nous observons sont à des milliards d’années lumières, temps qui s’est écoulé pour que leur lumière nous parvienne. On écoute le cosmos depuis très longtemps, jamais ce qui pourrait ressembler à une voix n’a été entendu. Voir des lumières, celles d’une ville par exemple, pas facile. Dans notre proche univers galactique, les étoiles qui ont peut-être un système planétaire sont entre 4 et 10 années lumières. Une planète de la taille de la Terre à cette distance, c’est comme regarder une petit pois d’une distance de 100 kilomètres. Difficile de repérer la flamme du briquet de notre voisin cosmique allumant son cigare. Dans l’immédiat, Mars pourrait être une réponse qui nous dirait que c’est possible ailleurs. Une porte ouverte vers l’infini…

Sur cette image que vous pouvez agrandir, le télescope Hubble a pris un coin de l’espace lointain qui représente environ 1/3 du diamètre de la Lune. Il y a environ 1700 galaxies qui figurent sur l’image. Les galaxies qui ont une apparence un peu rougeâtre sont vers une distance de 13 milliards d’années lumières. Elles paraissent proches mais sont en réalité très éloignées les une des autres. Elles sont probablement à des millions d’années lumières de distance entre elles, mais du fait de la lointaine distance d’observation, elles paraissent voisines. Rappelons qu’une galaxie peut contenir des millions de soleils plus ou moins semblables au nôtre, qui peuvent avoir des dizaines de satellites qui gravitent autour de lui, susceptibles d’avoir abrité ou abritant la vie. Dans le cas précis, 1700 galaxies qui auraient 1 millions de soleils avec dix planètes gravitant autour de chacun d’eux, en supposant qu’une planète sur mille puisse offrir les conditions à l’apparition de la vie, cela nous fait 17 millions de probabilités. La même chose avec une probabilité sur un million, il y en a quand même 17, bien assez pour une guerre intergalactique s’ils sont aussi fous que nous. Mais le saviez-vous ? Les connaissances actuelles dans le domaine estiment qu’il y a au moins 2000 milliards de galaxies. 

Puisées parmi les 21000 photos que la Nasa offre sur son site avec tout ce qui est en relations avec la planète Mars, en voici une vingtaine qui feront sans doute travailler votre imagination car elles sont sans paroles pour les accompagner.