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Pendant mon enfance je n’ai pas été ce que l’in peut appeler un enfant qui manquait de tout, bien au contraire. Difficile pour un enfant d’aujourd’hui de se rendre compte de la différence qu’il y avait au niveau de jouets ou des possibilités de distraction. Quelques magasins étaient spécialisés dans la vente des jouets et encore il fallait que la ville soit d’une certaine importance, sinon cela se résumait à un rayon plus ou moins achalandé d’un plus ou mois grand magasin. Nous sommes dans une société de haute consommation, on ne peut pas vraiment dire qu’il en va autrement pour les jouets, leur temps de vie est plutôt court. Dans mes jeunes années, la plupart de mes copains possédaient un petit choix de jouets, et il fallait que cela dure. On n’était pas plus malheureux pour autant, on inventait des jeux qui demandaient peu de matériel, on allait à la forêt, on ramassait des baies, on construisait des cabanes, on se marrait quand même. Je pense avoir rêvé plus souvent qu’à mon tour à des choses simples qui demandaient un petit effort financier de la part des parents, effort qu’ils consentaient de temps en temps. Bien avant mon premier électrophone, la bande dessinée avait un attrait particulier, un petit air de merveilleux. La bande dessinée était quelque chose de relativement onéreux, c’est une des raisons pour lesquelles les vieilles BD sont très cotées en édition originale et plutôt rares, on en vendait moins. A titre de comparaison, un BD aujourd’hui coûte 2 à 3 fois le prix qu’elle coûtait en 1960, mais le salaire d’époque était bien largement inférieur à ces 2 ou 3 fois. Un plaisir que l’on pouvait retrouver chaque semaine, c’était un de ces fameux magazines qui avaient pour nom Tintin ou Spirou. On y lisait par épisodes les aventures de quelques héros qui sont encore présents aujourd’hui. Déjà en contemplant la couverture, c’était un appel à l’acheter. Comme je considère ces couvertures comme autant de petites merveilles, en voici une sélection qui concerne l’année 1957. On y retrouve les héros d’alors, Cholophylle, Dan Cooper, Chick Bill, Tintin, Steve Warson, De quoi rêver encore…
Bonjour Mr Boss,
Merci pour ce petit retour en arrière.
Mon oncle m’avait ramené d’un séjour dans sa famille vers 1975-1976 un plein carton de magazines de Tintin. des années 1960 à 1966. Et avec mon frère, on les avait « dévoré » de bout en bout. Je me souviens qu’il y avait la vie d’un personnage célèbre racontée sous forme de bande dessinée en début et fin de journal. Ensuite les autres héros en planches sur deux pages. D’ailleurs, j’ai commencé à « me faire la main » en redessinant à main levée les héros Modeste et Pompom à partir de cette époque.
Oui, ces années « trente glorieuses » n’étaient pas glorieuses pour tout le monde et c’était plutôt celle des « vaches maigres » pour beaucoup comme l’on disait. C’est vrai que les BD en général n’étaient pas toujours accessibles à toutes les bourses. Ceci dit, on vivait relativement avec un minimum de confort malgré tout. Et puis, plus tard arrivèrent les fameuses panoplies. Ah quelle rigolade !!! Quelle époque.
Bon WE. Peter.
Hello Peter,
J’ai assez vite abandonné Tintin, au profit de Pilote, c’était un ton su-dessus pas tellement pour Astérix, mais plutôt pour des dessinateurs comme Gotlib, Reiser, Mandryka, ou encore un peu plus tard l’Echo des savanes, c’était assez décalé comme humour, un humour que j’ai toujours adoré. Je n’ai pas lâché les héros traditionnels, mais j’achetais plutôt les albums.
Bon week-end
-onjour Mr Boss,
Je me souviens que vous aviez fait une série d’articles en 2019 sur les magazines de BD des années 1950/1960 avec des héros comme Colonel Clifton, Rick Hochet, Chlorophylle, Modeste et Pompom et alt.
Le dessinateur Gotlib, je l’ai lu du temps du magazine Pif-Gadget au travers des aventures de Gai-Luron et sa copine dans les années 1970/1975.
Dans ce magazine, il y avait aussi entre autre Rahan de Lécureux et Chéret. Un chef-d’oeuvre de réalisme !!!! Mais aussi Docteur Justice, Teddy Ted, Robin des Bois et alt… Belle époque. Bon WE. Peter.
Hello Peter,
En effet, vous avez bonne mémoire. Pif-Gadjet, je m’en souviens aussi, c’était bien. J’en lisais un de temps en temps. Je connais un ou deux dessinateurs de BD, Ivars, et spécialement Mandryka dont je possède deux ou trois dessins originaux même un assez coquin. C’est super de discuter avec lui, car il possède une très grande culture et en plus il est drôle, c’est à celui qui pourra trouver le jeu de mots le plus tordu. A part ça, son Concombre Masqué est un monument d’absurdité et de drôlerie. Il dit d’ailleurs qu’il s’inspire du monde réel, comme celle où le monde est mis à feu et à sang avec au départ un simple constatation, il n’y a plus d’eau chaude.
Bon week-end.