En passant

Inventaire musical à la Prévert (19)

The Slaves – Le groupe est en fait autrichien. Ils sont remarqués par un certain Mick Jagger qui se promène dans un club de Vienne après un concert des Rolling Stones. Il semblerait qu’il a été impressionné par le groupe, surtout que le guitariste n’a qu’une quinzaine d’années. Un producteur suisse qui trainait pas là les prend sous sa houlette et organise des tournées, agrémentées d’un contrat d’enregistrement pour l’extension des disques Philips en Suisse. En 1966, ils enregistrent trois singles qui deviennent toutes des pièces légendaires, très recherchées par les collectionneurs. A l’époque les ventes de disque sfurent plutôt modestes, ce qui explique leur rareté, mais le groupe se taille un vrai succès sur scène en faisant la première partie de de groupes comme les Kinks. De tous les groupes suisses qui se produisirent dans ces folles années, c’est celui qui a sans doute été l’un des plus remuants et aussi celui qui approche le plus le garage punk et le punk vintage. A part le guitariste Karl Ratzer, qui fit une assez belle carrière internationale comme musicien de jazz et collabora aussi avec Chaka Chan, on a perdu toute trace d’eux.

Slaves Time – Premier single, face A

Premier single, face B.

Shut Up! – Deuxième single, face A

​Never Free – Deuxième single, face B. La seule reprise de leur discographie, un titre des Everly Brothers. Mais ne le cherchez pas dans la discographie des frères Everly sous ce titre, il s’intitule à l’origine « Nancy’s Minuet ».

Panic – Troisième single, face A. Si vous comprenez un peu l’anglais, écoutez les paroles c’est assez représentatif.

Get Out Of My Way -Troisième single, face B

Susie Klee – Pour commencer une colle, quelle chanteuse suisse a eu le même producteur que les Yardbirds ou Julie Driscoll ? Pour le producteur, il s’agit de Giorgio Gomelsky, par ailleurs citoyen suisse, et pour la chanteuse eh bien Susie Klee évidemment. Je ne sais pas comment il l’a rencontra, mais le fait est qu’il lui fit enregistrer en 1966 un single qu’il produisit pour l’Angleterre. En face principale, nous trouvons une reprise de « Mr Zero » de Bob Lind. Le chanteur des Yardbirds exploita aussi ce titre pour son compte, bien que le producteur soit le successeur de Gomelsky, Simon Napier-Bell. Peut-être que Gomelsky n’avait pas tout à fait digéré le changement. Ce fut la seule tentative sous ce nom pour la chanteuse. Par la suite, sous le nom de Suzanne Klee, elle fit une assez grosse carrière entre la Suisse et l’Allemagne entre variété et musique country. Bonjour pour trouver une copie de ce rare objet.

 Mr Zero.

Punch And Judy Girl.

The Shiver – Mystérieux groupe originaire de St Gall, officiant dans la musique progressive qui sortit un album confidentiel en 1969 sur un petit label allemand. Parmi les productions du genre, il apparaît comme un des albums parmi les plus rares et les plus recherchés, une copie peut friser les 2000 euros. L’album est composé d’originaux et de reprises. Il est enregistré par Stephan Sulke    qui a ouvert ses studios d’enregistrements. Il n’est pas un inconnu en France, car il avait enregistré sous le nom de Steff quelques 45 tours chez EMI en plein yéyé. Il deviendra par la suite un personnage assez incontournable dans l’enregistrement et la production d’albums, tout en se produisant en enregistrant comme chanteur en diverses langues. Je vais être honnête dans mon jugement, s’il est vrai que la reprise du titre de Procol Harum est plutôt bonne, que celle du hit de Nina Simone via les Animals est intéressante, le reste me semble plus conventionnel. Je ne sais pas si c’est le prix et la rareté qui attire le plus les collectionneurs, mais dans le genre j’ai entendu aussi intéressant voire mieux, il est vrai que c’est un genre musical que j’ai pas mal exploré et j’ai de nombreux points de comparaison. Mais voici quand même cet album

Repent Walpurgis. Reprise de Procol Harum.

Hey Mr Holy Man. Ceux qui connaissent le « Dies Irae » du groupe belge des Mec Op Singers ne seront pas en terre inconnue.

Don’t Let Me Be Misunderstood. Reprise du titre de Nina Simone popularisé par les Animals.

Leave This Man Alone. Reprise des Moody Blues fin de la période Decca.

What’s Wrong With The Blues.

No Time.

The Peddle.

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En passant

Bas nylons et garage en Floride

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Publié en 1983 par Eva records, cet album est une sélection de groupes garage punk originaires de la Floride.

The Tasmanians – Baby.

he Tasmanians – Love, Love, Love.

Plastic Blues Band – Gone.

Plastic Blues Band – Dead Seed.

Mark Markham & The Jetsters – Goin’ Back To Marlboro Country.

Mark Markham & The Jetsters – I Don’t Need You.

The Talula Babies – Hurtin’ Kind.

The Talula Babies – Mine Forever. Une belle pièce.

The Mods – Empty Heart. Le titre des Rolling Stones.

The Mods – Sweets For My Sweets. Le titre des Drifters via les Searchers.

The Esquires – Heartaches Stay The Night. Pour moi la perle de cet album, un titre envoûtant.

The Esquires – Heat. Un instrumental.

The Palace Guards – No Comin’ Back.

The Palace Guards – Gas Station Boogaloo Downtown.

The Shy Guys – Black Lightening Light.

The Shy Guys – Goodbye To You.

The Other Half – Une monstre légende du garage américain, ce groupe emmené par un génie de la guitare, Randy Holden, guitariste qui a laissé de nombreuses traces et toujours en activité aujourd’hui. En France, la seule publication de leur vivant consiste en un EP publié par Vogue en 1966, une pièce très rare qui peut dépasser les 700 euros. En 1982, Eva records réédite l’unique album du groupe paru en 1968. Pour faire bonne mesure, les quatre titres de la publication française sont ajoutés avec une face B de single US. Voici ces titres.

Mr Pharmacist, (sur le EP français).

I’ve Come So Far, (sur le EP français).

No Doubt About It. Face B du single US « I Need You ».

It’s Too Hard, (sur le EP français).

I Know, (sur le EP français).

Flight Of The Dragon Lady. Un des plus fameux titres figurant sur l’album de 1968.

Randy Holden en live à Livourne en Italie. Dans ce titre on retrouve un savoureux mélange de pop et de surf, car il fut le guitariste d’un groupe du genre, the Fender IV. On le retrouvera brièvement avec Blue Cheer, mais c’est surtout son album de 1970 « Population II » qui le fit entrer définitivement dans le légende des grands guitaristes.

Avec Blue Cheer – Fruit And Icebergs (1969)

Guitar Song, un extrait de « Population II, 1970. Fortement conseillé à ceux qui aiment les longes tirades de guitare.

 

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En passant

Dimanche en quelques manches de fin d’année

Quelques trucs que j’écoutais dans les année 70 – 80. Entre musique relaxante pour l’esprit ou choses un peu plus élaborées, elles ont survécu dans mes écoutes ou pas. Il m’a fallu faire un cheminement mental pour en retrouver certaines. Mais j’ai pour principe en musique de ne jamais renier ce que j’ai aimé, on a le droit de s’en lasser, jamais d’en rougir.

The Strawbs – Lay Down.

Flash And The Pan – Lights In The Night.

Sniff’n’ The Tears – New Lines On Love.

ZZ Top – Lowdown In The Streets.

Space Art – Speedway.

Jenny Loseth – Take Me Down.

The Clash – Rebel Waltz.

Renaissance – Things I Don’t Understand.

Prime Time – Ocean Of Crime.

The Effigies I, Fugitive.

Alan Stivell – Tha Mi Sgith.

The Buzzcocks – Hallow Inside.

Supermax – It Ain’t Easy.

The Unknows . The Streets.

Kraftwerk – The Model.

Simple Minds – I Travel.

Wall Of Voodoo – Full Of Tension.

The Walker Brothers – Shutout.

The Stylistics – Heavy Fallin’ Out.

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