En passant

Bas nylons et garage plat

L’orchestre de la Terre Plate n’a rien à voir avec le mouvement d’illuminés qui prétendent que notre planète est plate. Il s’agit d’un groupe psychédélique de Boston qui publia un seul album en 1968. En plus d’être absolument fabuleux, ce disque a une histoire particulière. Le groupe a, et c’est très visible à l’écoute si l’on peut dire, un don certain pour la composition, les harmonies vocales, les mélodies. On peut ajouter que l’enregistrement est d’un haut niveau. Cependant il est né dans des conditions pas trop banales. Il s’agit d’un disque de commande de la part d’une société qui fabriquait des sucreries. Leur but était d’envoyer le disque à la clientèle, moyennant 1,50 $ et six bons (des Waleeco ce qui donne le nom à l’album), qui s’obtenaient en achetant leurs produits. Tiré à quelques centaines d’exemplaires, c’était le seul moyen d’en obtenir une copie. L’album ne contient que des originaux, sauf une reprise presque planante du célèbre « In The Midnight Hour ». C’est une pièce maîtresse de tout ce qui peut avoir vu le jour en 1968 aux USA. C’est un album que je recommande, et je le fais vraiment dans la réalité. Je mets juste en garde de se procurer un vinyle bien plat.
Il fut remis en lumière en 1983 par le label Psycho, de manière plus ou moins légale, mais ce sera pendant des années le seul moyen de l’écouter, bien que quelques titres fuitèrent sur des compilations notamment celle intitulée « Endless Journey ». Voici cet album à l’exception d’un titre que je n’ai pas trouvé, mais les plus beaux sont là !

Feelin’ Much Better
Midnight Hour
I’m So Happy
Four & Twenty Miles
Prelude For The Town Monk
Shadows
Dark Street Downtown
Portrait In Grey
In My Window
Satori

Dans d’autres articles je vous présente des productions françaises qui eurent le privilège d’être publiés au format EP, c’est à dire quatre titres par disque, un phénomène typiquement français qui n’a pas vraiment un équivalent ailleurs pour les fifties et les sixties. Il en existe des milliers. Mais le 45 tours single existe aussi, souvent pressé en quantités moindre et surtout destiné à la promotion et pour les jukeboxes. Ceci perdura tout au long de la vogue du EP qui commença à décliner à partir de 1967. La publication en single devint la règle, sauf des exceptions de plus en pus rares. Pour certains artistes, ils sont devenus un objet de recherche par les collectionneurs, encore plus s’ils sont présentés dans une pochette avec une photo. les fans d’Hallyday connaissent bien la chose. Mais que ce soit avant, pendant, ou après 1967, quelques publications atteignent parfois de jolies sommes.

Les Beatles n’échappent pas au phénomène, il existe une série de ces publications. L’exploit consiste surtout à trouver disque et pochette en même temps. Pas toujours évident quand on sait que le disque était avalé par un jukebox et la pochette mise de côté on ne sait trop où. Il est le pus souvent proposé sans la pochette, mais pour moi cela présente un intérêt moindre, à moins d’avoir déjà la pochette

Les Beatles – Odeon SO 10108 – Publié en 1964. meilleure enchère sur Ebay 505 euros.

PERLES DE GARAGE HORS DU TEMPS
Une sélection de titres garage arbitraire.

THE DEARLY BELOVED – TUCSON, ARIZONA, 1966-1967

Flight Thirteen
Keep It Moving
Merry Go Round
I’m Not Coming Back