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Parmi les centaines de compilations qui virent le jour à partir de la fin des seventies et consacrées au garage punk. il en est quelques unes qui se démarquent et qui sont pratiquement devenues légendaires, la plus connue étant la fameuse série « Pebbles ». Elle faisait suite quelques années après à celle qui fut le détonateur et que l’on connaît sous le nom de « Nuggets ». Une des fameuses a pour nom « Chocolate Soup For Diabetics » qui est sortie en 1980 pour le premier volume et qui en compte trois pour l’édition en vinyle. A l’origine c’est un travail de réédition assez artisanal, les bandes furent masterisées d’après les disques. Elles furent probablement publiées officieusement, terme qui cache souvent des publications pirates, mais dont personne n’a trop l’air de réclamer les droits. Sa plus grande originalité réside dans le fait qu’elle est consacrée à des artistes ou formations anglaises. Ce n’est pas du garage punk tel qu’il est pratiqué aux USA, mais plutôt un dérivé à la sauce anglaise et qui flirte plus avec le psychédélique, encore une fois ressenti à la mode britannique. Un autre différence notable, c’est qu’en Angleterre les petits labels locaux sont peu nombreux alors qu’il fourmillent chez leurs cousins US. Donc, toutes les formations que nous trouvons sur cette compilations furent originalement publiés par des majors telles que Columbia, Parlophone, Polydor ou encore Decca. Ce sont des publications qui sont restées dans l’obscurité et qui sont en principe très rares et connues seulement par quelques amateurs.
Comme curiosités, on trouve parfois dans la liste des membres, des musiciens qui deviendront des stars pus tard, comme Andy Summers dans Police qui est ici dans Dantalian’s Chariot. Bien qu’il s’agisse de publications anglaises, on peut trouver parmi les artistes des citoyens américains, c’est le cas de Glenn Ross Campbell, guitariste de premier plan et membre de l’excellent Dirty Blues Band qui enregistra deux albums chez Bluesway en compagnie d’un harmoniciste légendaire Rod Piazza. Il sera membre un peu plus tard des nettement plus connus Juicy Lucy. De toutes les formations qui figurent dans cette compilation, the Misunderstood est sans doute celle qui est aujourd’hui la plus adulée.

_{Dans d’autres articles je vous présente des productions françaises qui eurent le privilège d’être publiés au format EP, c’est à dire quatre titres par disque, un phénomène typiquement français qui n’a pas vraiment un équivalent ailleurs pour les fifties et les sixties. Il en existe des milliers. Mais le 45 tours single existe aussi, souvent pressé en quantités moindre et surtout destiné à la promotion et pour les jukeboxes. Ceci perdura tout au long de la vogue du EP qui commença à décliner à partir de 1967. La publication en single devint la règle, sauf des exceptions de plus en pus rares. Pour certains artistes, ils sont devenus un objet de recherche par les collectionneurs, encore plus s’ils sont présentés dans une pochette avec une photo. les fans d’Hallyday connaissent bien la chose. Mais que ce soit avant, pendant, ou après 1967, quelques publications atteignent parfois de jolies sommes.}

Le Johnny national est incontestablement en France l’artiste qui offre le plus de choix au niveau des collectors. Une carrière sur presque 60 ans, cela laisse des traces. Il y a bien entendu ce qui est courant, ce qui est plus rare, ce qui est très rare. Pour le plus rare, il faut souvent sortir des frontières nationales, aller chercher le truc publié dans un des presque innombrables pays ou furent édités ses disques, occasionnellement ou plus couramment. Mais sans aller sur la planète Mars, la production nationale offre aussi ses raretés. Dans une catégorie, on retombe un peu sur ce que nous avons déjà vu avec d’autres artistes, les 45 tours destinés à la promotion ou aux jukeboxes. Ce n’est pas qu’ils soient vraiment rares, mais quand ils furent édités avec une pochette, le Graal c’est de les trouver disque et pochettes réunis. L’un des plus difficiles à dénicher publié à l’origine avec une pochette concerne ses débuts chez Philips vers 1961. Il contient « Viens Danser Le Twist » en version française et anglaise. Il fut sans doute publié en quantité moindre, il est une vedette mais pas encore une star et son premier disque est sorti même pas deux ans auparavant. On vous le proposera sans doute sans la pochette, c’est très relativement courant. Avec la pochette, c’est beaucoup plus rare, et avec une pochette en bon état, elle est en papier très mince, c’est encore et encore plus rare. Vous voilà prévenus !

Johnny Hallyday – Philips ‎– B 372.905 F – Publié en 1961. meilleure enchère sur Ebay 201 euros.