Ce volume 3 de la série « Girls In The Garage » mérite quelques commentaires. Nous y retrouvons les fameuses Liverbirds de Liverpool dont nous avons déjà parlé ailleurs, peut-être le groupe le plus internationalement connu dans le style, leur réputation atteignit même le Japon. Nous retrouvons également Jacqueline Taïeb dans la version anglaise de son succès » 7 Heures Du Matin ». Elle a aussi une sorte d’aura internationale, les collectionneurs étrangers s’arrachent sa discographie française. Dans la lignée des Liverbirds, Mandy & The Girlfriends est une autre formation entièrement féminine qui trouva une certaine notoriété en Allemagne, le temps d’un très rare album de reprises en 1968. Du côté des Américaines, les Luv’d Ones ont établi une assez solide réputation dans le style garage. Leurs 45 tours sur Dunwich atteignent des sommes assez conséquentes aux enchères. Notons au passage que les albums des rééditions / compilations de cette série en vinyle dépassent parfois les 100 euros, c’est dire qu’ils suscitent de l’intérêt. Un autre curiosité se trouve chez les Dilly Sisters, de toutes jeunes filles qui reprennent « Sometimes Good Guys Don’t Wear White » des Standells, rien que ça. Le groupe Ace Of Cups originaire de Californie a un record de longévité, elle sont encore actives aujourd’hui, 55 ans plus tard. Vous verrez un clip en bas de la présentation.
MA SELECTION DE CET ALBUM
Jean & The Stadesiders
Putty In Your Hands
England
1964
DOCUMENTS
Dans d’autres articles je vous présente des productions françaises qui eurent le privilège d’être publiés au format EP, c’est à dire quatre titres par disque, un phénomène typiquement français qui n’a pas vraiment un équivalent ailleurs pour les fifties et les sixties. Il en existe des milliers. Mais le 45 tours single existe aussi, souvent pressé en quantités moindre et surtout destiné à la promotion et pour les jukeboxes. Ceci perdura tout au long de la vogue du EP qui commença à décliner à partir de 1967. La publication en single devint la règle, sauf des exceptions de plus en pus rares. Pour certains artistes, ils sont devenus un objet de recherche par les collectionneurs, encore plus s’ils sont présentés dans une pochette avec une photo. les fans d’Hallyday connaissent bien la chose. Mais que ce soit avant, pendant, ou après 1967, quelques publications atteignent parfois de jolies sommes.
En France durant les sixties, de nombreux immigrés sont venus s’établir en France. Les maisons de disques sentirent qu’il y avait une niche à creuser en leur offrant une musique plus proche de leurs racines. Les majors, mais aussi de plus petits labels visèrent une clientèle qui allait des pays du Maghreb à l’Afrique noire. Ils étaient vendus localement, mais aussi pressés pour l’export afin de les distribuer dans les pays concernés. Longtemps cette musique fut considérée comme marginale, mais vers la fin du siècle précédent, un intérêt pour le musiques du monde en général suscita un intérêt grandissant. La musique africaine, qui est aux racines de toute la musique moderne, fit redécouvrir et rechercher un peu tous ces disques oubliés et rares. Certains collectionneurs les recherchent et sont prêts à mettre parfois des sommes conséquentes pour un exemplaire. Les chasseurs de vinyles savent qu’il y a de l’argent de poche à se faire avec ces trucs, encore faut-il les trouver.
Voici un exemple qui concerne plus directement la musique d’essence arabe. Une version en arabe de « Mirza » de Nino Ferrer couplée à un titre de la même veine avec une guitare surf en arrière. Même si ce n’est pas un chef d’oeuvre d’enregistrement, 346 euros la pièce, c’est pour rien !
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Jalil Bennis et les Golden Hands – Barclay – 60734 – Publié en 1967, meilleure enchère sur Ebay 346 euros.