Quelques remarques sur ce volume 4 de la série « Girls In The Garage »…
Nous retrouvons le contenu habituel que l’on peut espérer dans ce genre de compilation. Les titres les plus intéressants font l’objet d’un commentaire avant le titre.
The Southern Bells – Dum Dum Ditty
Bonnie Jo Mason – Vous la connaissez très bien car il s’agit de la fameuse Cher avant que n’explose le duo Sonny Cher. C’est un single qui veut canaliser le succès des Beatles en dérivé. Ce n’est sans doute pas sa production la pus connue, mais c’est le fameux Phil Spector qui est derrière. Publié sur un sous-label de Philles, Annette, prénom de sa première femme.
Bonnie Jo Mason – Ringo, I Love You
The Girls – Depuis des années, en fait depuis que je possède l’album, j’ai une affection particulière pour ce titre. Il correspond à l’image que je me fais du garage punk dans sa version basique. En plus chanté, joué, et composé par quatre authentiques farngines plutôt mignonnes, les soeurs Sandoval. Elles sont originaires de Los Angeles et ont deux singles publiés par Capitol.
The Girls – My Baby
The Cake – C’est un des deux titres de l’album qui a eu une édition française. L’ambiance est assez « Spectorienne », ce n’est pas trop étonnant car le compositeur est Jack Nitzsche (en collaboration avec Jackie DeShannon), le bras droit de Phil Spector. Sortir ce genre de truc en 1967 est presque hors mode. Publié trois ou quatre ans avant, il aurait pu cartonner fort.
The Cake – Baby, That’s Me
Kathy Clarke – Little Girl Called Sad
Minnie & The Kneebones – Vous possédez peut-être ce disque, mais sous un autre nom, celui de Karen Young et les Knee Kaps, publié en France sur un EP par Fontana en 1966 et enregistré en Angleterre. Il s’agit des mêmes artistes, mais publié aux USA sous un nom différent. Karen Young a aussi fait un peu de cinéma, spécialement réputée pour être une actrice voluptueuse.
Minnie & The Kneebones – Me & My Miniskirt
The Surfer Girls – Draggin’ Wagon
Kay Bell & The Tuffs – (The Original) Surfer Stomp
Feebeez – Season Comes
Jean Robinson – Weekend Blues
Feebeez – Walk Away
C’est un pompage pas trop caché du « Fortune Teller », avec un mélange d’inspiration Beatles, de Benny Spellman repris par les Merseybeats, Rolling Stones, Who.
The Ladybugs – Fraternity, U.S.A.
Une version féminisée du « Help Me Girl » de Eric Burdon et les Animals dans un style proche du garage.
The Daughters Of Eve – Help Me Boy
Reprise du hit de Dave Clark Five
The Rums And Coke – Glad All Over
The Sham-Ettes – C’est une version un peu parodique du « Little Red Riding Hood » de Sam The Sham The Pharaohs
The Sham-Ettes – Big Bad Wolf
The Debs – Reprise féminine de « Hang On Sloopy » des Mc Coys.
The Debs – Sloopy’s Gonna Hang On
Society’s Children – Certainement une des perles de l’album, un titre très garage. Une de ces pépites dont on ne sait pratiquement rien sauf qu’il a été publié sur un label de Chicago. Il semblerait également que c’est un groupe qui comprend un tandem mère / fils.
Society’s Children – Mr. Genie Man
The GTO’s – Là j’ai un peu triché, car le titre qui figure sur la compilation n’est qu’une narration. J’ai choisi un extrait plus chantant qui figure sur l’album produit par Frank Zappa sur le label Straight. En écoutant, on n’est pas trop étonné du résultat avec son petit air musicalement décadent. Un étonnant Jeff Beck et sa guitare figure au nombre des musiciens ayant aux sessions, c’est le cas de ce titre.
The GTO’s* – The Ghost Chained To The Past, Present And Future
Dans d’autres articles je vous présente des productions françaises qui eurent le privilège d’être publiés au format EP, c’est à dire quatre titres par disque, un phénomène typiquement français qui n’a pas vraiment un équivalent ailleurs pour les fifties et les sixties. Il en existe des milliers. Mais le 45 tours single existe aussi, souvent pressé en quantités limitées et surtout destiné à la promotion et pour les jukeboxes. Ceci perdura tout au long de la vogue du EP qui commença à décliner à partir de 1967. La publication en single devint la règle, sauf des exceptions de plus en pus rares. Pour certains artistes, ils sont devenus un objet de recherche par les collectionneurs, encore plus s’ils sont présentés dans une pochette avec une photo. les fans d’Hallyday connaissent bien la chose. Mais que ce soit avant, pendant, ou après 1967, quelques publications atteignent parfois de jolies sommes.
Tout ce que les Beatles publièrent sur leur label Apple ne furent pas des succès retentissants, excepté pour eux-mêmes. Ce n’est pas vraiment le matériel proposé qui est en cause, mais plus le manque de production et surtout de diffusion radiophonique qui en sont la cause. Les Iveys font partie des premiers artistes lancés par le label et connurent un succès limité, bien que leur premier essai « Maybe Tomorrow » soit pratiquement publié internationalement en single, suivi d’un autre à la publication plus géographiquement restreinte, celui dont nous allons parler ici.
Le premier est relativement courant, je pense qu’il fut accepté par les revendeurs comme étant un produit « Beatles » et qu’il devait forcément cartonner. Pour le second, certains pensèrent qu’on ne les y reprendrait plus, tant au niveau des productions nationales que des vendeurs, il est de ce fait beaucoup plus rare et ne fut publié que dans sept pays, dont la France.
Tout ce qui est connecté aux Beatles bénéficie d’un grand attrait nostalgique auprès des collectionneurs. C’est le cas des Iveys, sans oublier le fait qu’il connurent une bien plus grande notoriété sous le nom de Badfinger, ce qui ne manque pas d’attirer les fans. Une belle pièce pour les amateurs.
The Iveys – Apple Records – 2C 006-90.493 M – Publié en 1969. meilleure enchère sur Ebay 893 euros.