Avec ce volume 9 de la série « Girls In The Garage », nous allons voyager vers l’Orient du côté de Singapour et Hong Kong. Durant les sixties, quelques artistes sans doute contaminés par une fièvre « Beatles », s’intéressèrent à la musique occidentale. Alors quoi de plus naturel que de mettre sur vinyle ces impressions venues d’ailleurs. Ils ont même parfois des contrats signés par des compagnies bien connues chez nous. C’est ce que nous offre ce neuvième volume. Les artistes sont locaux et parfois chantent en anglais, mais aussi dans la langue locale, mais les instruments n’ont pas d’accent. Le répertoire est essentiellement composé de reprises de succès anglais ou américains, Beatles, Rolling Stones, Nancy Sinatra, Tommy James etc… Je dois honnêtement dire que certaines de ces reprises sont bien plus dans le style garage que les originaux. Allez c’est parti !
MA SELECTION DE CET ALBUM
Rita Chao With The Quests – Hanky Panky
Singapour 1967
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Penny Lim & The Silverstones – Kung See, Kung See, Let’s Be Happy
Lara And The Trailers – Run For Your Life
Lara And The Trailers – Sugar Town
Nancy Sit – Love Potion #9
Rita Chao – Yummy, Yummy, Yummy
Shirley Nair – If You Ever Go
Naomi & The Boys – As Tears Go By
Naomi & The Boys – I’d Like To Know
Rita Chao & The Quests – How To Catch A Girl
Nancy Sit – Hanky Panky
Sakura & The Quests – My Boy Lollipop
Nancy Sit – Come Back When You Grow Up
Nancy Sit – Fever
Dans d’autres articles je vous présente des productions françaises qui eurent le privilège d’être publiés au format EP, c’est à dire quatre titres par disque, un phénomène typiquement français qui n’a pas vraiment un équivalent ailleurs pour les fifties et les sixties. Il en existe des milliers. Mais le 45 tours single existe aussi, souvent pressé en quantités moindre et surtout destiné à la promotion et pour les jukeboxes. Ceci perdura tout au long de la vogue du EP qui commença à décliner à partir de 1967. La publication en single devint la règle, sauf des exceptions de plus en pus rares. Pour certains artistes, ils sont devenus un objet de recherche par les collectionneurs, encore plus s’ils sont présentés dans une pochette avec une photo. les fans d’Hallyday connaissent bien la chose. Mais que ce soit avant, pendant, ou après 1967, quelques publications atteignent parfois de jolies sommes.
En 1968, le fameux EP étant un peu passé de mode et le single entrant de plus en plus dans les moeurs, certaines compagnies commencèrent de rééditer leur catalogue en singles, du moins pour les grands succès. Barclay a toujours été un spécialiste du réemballage, mais il fit un grand effort pour donner un peu plus de visibilité au label Chess, dont il avait les droits de licence depuis 1964. C’est plus qu’un label, c’est un emblème qui mit en lumière pour une partie, tout ce qui peut avoir compté dans le blues électrifié et qui fut popularisé en Angleterre par des groupes comme Alexis Korner et les Blues Incorporated, les Rolling Stones, les Yardbirds, John Mayall et les Bluesbreakers. Un artiste comme Chuck Berry, certainement le meilleur vendeur chez Chess et grande icône du rock and roll, n’eut qu’une seule publication française vers 1958, le distributeur précédent London (Decca) n’estima pas que cela en valait la peine. Autant dire que pour les autres artistes Chess, qui devinrent tous des légendes, Muddy Waters, Howlin’ Wolf, Sonny Boy Williamson II, Bo Diddley, Little Walter, l’impasse fut quasiment totale. Barclay changea un peu la donne, Chuck Berry fut assez largement publié, et l’on vit apparaître quelques publications pour les autres grands noms du label. De 1964 à 1968, ces noms qui étaient plus ou moins obscurs gagnèrent leurs galons de vedettes, tant il y eut d’artistes de la pop se réclamaient d’eux comme source d’inspiration. C’est ainsi que Barclay publia en 1968 une dizaine de singles mettant ces artistes en vue dans une série intitulée « Real Folk Blues », probablement avec l’idée qu’ils seraient insérés dans les jukeboxes. Sans qu’ils soient des collectors ultimes, ils sont quand même assez prisés des collectionneurs et se payent quand même sensiblement plus chers que le prix d’époque. Le volume deux, consacré à Sonny Boy Willamson, deuxième du nom, en fait partie. Le voici…
Sonny Boy Williamson – Chess – 169.521 – Publié en 1968, meilleure enchère sur Ebay 28 euros.
Don’t Start Me Talkin’
Help Me
En live au cours de l’American Folk Blues Festival en 1963, il interprète « Nine Below Zero ». et est présenté par Memphis Slim avec Otis Spann au piano (demi-frère de Muddy Waters), Wille Dixon à la contrebasse. Sonny Boy Willamson mourut en 1965 après avoir enregistré avec les Yardbirds et les Animals.
Garage Nouvelle Vague
Le mouvement garage engendré pendant les sixties n’est pas mort, sans qu’ils pullulent, il y a encore de nombreux artistes qui aiment reprendre ces chansons dans des versions carbones ou modernisées. En voici deux exemples.
Ce sont des reprises du groupe Electric Prunes, un must psychédélique encore actif aujourd’hui
Les Surfragettes surfent sur « I Had To Much Too Dream Last Night », le titre le plus emblématique des Electric Prunes et ça fait rêver !
The Clapham South Escalators reprennent « Get Me To The World On Time ». Ce sont les Meteors, de la mouvance psychobilly, sous un pseudonyme