En passant

Bas nylons et dernier jour

C’était il y a cent ans

Que se passait-il il y a pile 100 ans le 31 décembre 1921 ? Rien de mieux que d’aller fouiller les journaux d’époque. J’ai choisi le célèbre Gaulois, nom que l’on entend souvent dans la série télévisée Les Brigades du Tigre : « Demandez Le Gaulois, nouveau coup de la bande des Charbonniers ! ». Ce journal qui parut de 1868 jusqu’en 1929, puis fut repris par Le Figaro, connut une véritable popularité. Au gré des évolutions de la société, il peut se ranger dans diverses tendances politiques notamment anti-républicain, il fut avant tout un journal bourgeois. N’utilisant que peu les sources officielles, il fit ses propres investigations et enquêtes.
Ce dernier numéro de l’année parle assez peu de politique, il y est fait toutefois mention du retard des livraisons du coke allemand qui prennent du retard. Rappelons que ces livraisons font partie des indemnités de guerre que l’Allemagne doit à la France suite au traité de Versailles de 1919. Ce traité sera une des conséquences de l’arrivée au pouvoir d’Hitler et des nazis qui ne cesseront d’y voir une humiliation pour le peuple allemand. Soulignons que quelques mois plus tard ce sera la prise de pouvoir par Mussolini en Italie (octobre 1922). On connaît la suite.
Pour le reste, la journal se veut un peu généraliste, vie mondaine, spectacles, fait divers, il est vrai que l’on pense plutôt à faire la fête. Voici quelques extraits.

Source gallica.bnf.fr / BnF / DP

En passant

Inventaire musical à la Prévert (70)

Rares sont les albums en live qui peuvent bâtir la réputation d’un artiste au point de le hisser au firmament. Ils sont le plus souvent un palliatif pour mettre un produit de plus sur le marché, histoire de mettre du beurre sur les épinards. Il y en a quand même quelques uns qui échappent à cela et celui-ci en est un exemple, un des meilleurs. Bien entendu, il se rattache pour toujours au nom de Janis Joplin, mais à ce moment là elle n’est « que » la chanteuse de Big Brother & the Holding Company, par ailleurs musicalement de haute volée. Mais sa présence vocale, elle n’est pas soliste sur tous les titres, laisse indéniablement son empreinte. Il est assez bizarre qu’il ait fallu plusieurs années à cette chanteuse unique en son genre pour accéder à la célébrité, car elle se produit depuis 1962. C’est probablement un peu de sa faute, car elle mène un vie assez erratique, beatnick dans l’âme elle ne rechine non plus pas à user de la drogue et même en abuser, elle a aussi le gosier plutôt en pente. Musicalement elle se réclame de toutes les grandes chanteuses noires et des bluesmen, Bessie Smith, Ma Rainey Big Mama Thorthon, et autres. C’est en devenant chanteuse de Big Brother qu’elle gravit la première marche vers la notoriété, chose qui se confirmera avec le premier album du groupe sur le label Mainstream et son apparition au festival de Montery. Mais c’est bien avec celui-ci, premier album sur Columbia/CBS, qu’elle se fera remarquer internationalement suivi de sa carrière solo.
Un album qui me hante depuis plus de 50 ans et je ne pense pas être le seul. Si je devais faire la liste des dix plus grandes chanteuses de l’histoire de la musique, Janis Joplin y figurerait sans aucun doute. 50 ans après elle est toujours là et bien là.

Combination Of The Two

I Need A Man To Love

Summertime

Piece Of My Heart

Turtle Blues

Oh Sweet Mary

Ball And Chain

Maybe – Ed Sullivan Show, 1969

Ball And Chain – Monterey, 1967

Summertime – Live 1969

See See Rider – Titre des débuts en live

Durant les sixties, la discographie française se distingua par le nombre impressionnant de publications qui furent faites sous la forme de EP, c’est à dire quatre titres, deux par face. Le principe de base était un peu mercantile, on vendait deux fois plus de marchandise sur la réputation d’un titre principal ou d’un succès, le 45 tours simple avec deux titres était réservé à la promotion et aux jukeboxes. L’avantage principal de ces EP’s demeurait dans le fait que ces éditions étaient présentées dans une pochette avec le plus souvent une photo de l’artiste et un emballage cartonné et plastifié plus résistant à l’épreuve du temps. L’Angleterre et les USA eurent beaucoup moins recours à ce genre de publications. Le plus souvent, la règle était le 45 tours simple emballé dans une simple pochette à trous permettant de voir l’étiquette du disque. Aujourd’hui ces fameuses disques EP’s français, surtout ceux concernant des artistes étrangers, sont recherchés par les collectionneurs du monde entier car ils sont uniques dans leur genre et peuvent parfois atteindre des sommes folles s’ils sont très rares. Au fil des semaines, je vous en présenterai quelques uns parmi ceux qui attirent justement les collectionneurs. Ils seront présentés avec la pochette, éventuellement avec un scan de ma collection personnelle si je ne trouve rien de satisfaisant, les titres qu’ils contiennent, et le plus haut prix atteint par une enchère sur Ebay.

Timmy Shaw est surtout connu pour son titre fétiche dont il est le compositeur, « Gonna Send You Back To Georgia » que les Animals reprirent au début de leur carrière sur leur premier single Columbia. Ils modifièrent ironiquement un peu le titre, Walker à la place de Georgia, car c’est l’endroit où est né Eric Burdon. Shaw ne rencontra personnellement qu’un succès d’estime aux USA avec ce titre qui monta modestement dans les charts, mais la reprise des Animals lui assura une certaine petite immortalité, Vogue publia un unique EP en France qui contient ce titre, mais ce n’est sans doute pas la reprise qui décida de cette publication. Le label qui le publia aux USA est Wand, dont justement Vogue éditait sous licence les disques d’un groupe appartenant au label et bien plus connu, les Kingsmen. Ils pensèrent avec raison que ce titre très R&B pouvait devenir un succès. Ce ne fut pas le cas, ce qui en fait une pièces assez rare. Hector en profita pour adapter le hit en français « La Femme De Ma Vie ». Le reste de sa carrière se passa dans un relatif anonymat et il mourut prématurément en 1984,

Timmy Shaw – Vogue EPL 8243, publié en 1964, meilleure enchère sur Ebay 250 euros.

Gonna Send You Back To Georgia

I’m A Lonely Guy

If I Catch You

There Goes My Baby

CLIP TV

La reprise des Animals

Envies de découvrir autre chose ?

La musique n’a pas de frontières. S’il y a bien un point où je suis très éclectique, c’est assurément la musique. Entre un disque de hard rock et un opéra, pour moi c’est de la musique. C’est la différence qu’il y a entre un plat de haricots et un entrecôte bordelaise, les deux pris dans leur contexte propre peuvent s’avérer délicieux. Je fouille, j’écoute, je trouve, et puis quelquefois je tombe sous le charme. C’est pour moi une quête permanente.
Je vous invite à partager ces découvertes au hasard. Des artistes qui ne font pas forcément la une des médias, mais qui ne sont pas dépourvus d’un certain magnétisme ou plus simplement nous présentent une belle vision musicale.

Bien que j’aime les guitares électriques qui crachent le feu, il m’arrive à l’opposé d’avoir envie de calme, l’esprit qui vagabonde en regardant les nuages dans le ciel. Un instrument que j’associe volontiers à ces voyages purement intérieurs, c’est la harpe celtique. Sa sonorité cristalline me font un peu penser à des gouttes de pluie qui tombent sur une mare. De-là à voir une mère cane et ses petits fendre l’onde sans bruit, il n’y a qu’un pas que je franchis volontiers. Certains fument des pétards pour méditer, moi j’écoute de la harpe celtique, et je crois que le résultat est le même.
Voici trois pièces avec de la harpe celtique

An Triskell – Koaz Hent

Nadia Birkenstock – A Trip To The Islands

Eihwaz – Primavera

En passant

Bas nylons et garage toujours austral

Suite de notre voyage dans les garages australiens. Les spécialistes identifieront quelques reprises qui viennent des USA et de l’Angleterre, et aussi qu’un de ces groupes a eu une publication française en EP.

MA SELECTION DE CET ALBUM

The Pleazers – Hurtin’ All Over

Australia 1966

The Purple Hearts – Just A Little Bit (1966)

Throb – I Need You (1965)

The Clefs – I Can Only Give You Everythin (1966)

Vyt and The World – Why Do I Cry (1966)

Laurie Wade’s Cavaliers – To Win Your Love (1965)

Derek’s Accent – Ain’t Got No Feeling (1966)

Tony Worsley & The Blue Jays How Can It Be (1966)

Tony Cole – Beat It (1967)

The Cherokees – I’ve Gone Wild (1967)

Ray Columbus & The Art Collection – Kick Me (1967)

The Loved Ones Everlovin’ Man (1966)

Machine Gun Kelly’s Rejects – I’m Going Back (1967)

The Others – Why Can’t She Be Mine (Inédit)

The Twilights – I’m Not Talking

Dans d’autres articles je vous présente des productions françaises qui eurent le privilège d’être publiés au format EP, c’est à dire quatre titres par disque, un phénomène typiquement français qui n’a pas vraiment un équivalent ailleurs pour les fifties et les sixties. Il en existe des milliers. Mais le 45 tours single existe aussi, souvent pressé en quantités moindre et surtout destiné à la promotion et pour les jukeboxes. Ceci perdura tout au long de la vogue du EP qui commença à décliner à partir de 1967. La publication en single devint la règle, sauf des exceptions de plus en pus rares. Pour certains artistes, ils sont devenus un objet de recherche par les collectionneurs, encore plus s’ils sont présentés dans une pochette avec une photo. les fans d’Hallyday connaissent bien la chose. Mais que ce soit avant, pendant, ou après 1967, quelques publications atteignent parfois de jolies sommes.

Velvett Fogg, c’est ce groupe qui en 1969 eut l’idée de réenregistrer en pop un titre qui avait conquis le monde entier quelques années plus tôt, le fameux instrumental « Telstar » par les Tornados. C’est le seul single du groupe qui publia la même année un superbe album de psychédélique anglais qui est aussi leur seule et unique album. L’un des membres du groupe, Tony Iommi, partit pour fonder Black Sabbath avec qui vous savez. Le single publié en France, est le seul qui est emballé dans une pochette. A noter que les titres ne figurent pas sur l’album.

Velvett Fogg – Pye 45 PV. 15310, publié en 1967, meilleure enchère sur Ebay 46 euros.

Telstar’ 69

Owed To The Dip

Lady Caroline – Un des superbes titres de l’album.

Toujours la même chanson

Il est rare qu’une chanson ne soit jamais reprise si elle a eu un peu de succès. Quand on est lassé d’une version, il peut s’avérer plaisant d’en écouter une autre. Il arrivé même que l’on soit étonné par une reprise à laquelle on se s’attendait pas ou encore découvrir le créateur de la version originale. dont on ignore complètement l’existence. C’est un jeu où je me défends très bien. Alors selon ce principe, je vous propose en premier la version originale, en second une reprise française, et en troisième une autre version, que vous ne connaissez pas forcément.

The Yardbirds – Happenings Ten Years Time Ago

Ramon Pipin – Les Happenings De Mes 18 Ans

Space Negros – Happenings Ten Years Time Ago