Voici venir le temps de Noël, période sacrée pour les uns, détestable pour les autres, sans compter ceux qui s’en foutent. Selon les époques, elle peut se ressentir différemment. Bien sûr c’est la période des cadeaux, mais on peut supposer que les enfants les guettent plus facilement que les adultes. Ces derniers savent un peu par avance ce qu’ils vont recevoir. La 37ème cravate ou la petite bouteille qui dégage des effluves plaisantes. Il y a pile 76 ans quelle pouvait être l’ambiance et les espérances de ce fameux jour à venir ? On peut en avoir un aperçu à travers la presse de l’époque, en se remémorant que c’est le premier Noël de paix. J’ai choisi un magazine, Ambiance, publié une douzaine de jours avant. A l’intérieur, on y parle de tout avec une certaine légèreté, sans que la réflexion soit totalement absente. On commence un peu à rêver, de dindes grosses comme des veaux pour les victimes des restrictions qui sont encore présentes, de choses qui ressemblent plus à un jouet pour les plus jeunes. L’actualité politique n’y figure pas ou très peu, par contre les contes, le cinéma, l’humour, la bouffe, se glissent dans les pages.
Nous allons parcourir cette revue, mais un peu comme on le ferait d’une qui traîne sur la table de votre coiffeur, d’une manière distraite. En regardant une image sans trop s’intéresser à ce qu’elle illustre, en s’arrêtant sur un dessin humoristique, ou en pensant que ce qu’une publicité suggère, vous irait parfaitement. Il est vrai que quand on crève de faim, admirer une boîte de cassoulet dans la vitrine d’un magasin, c’est aussi beau qu’un coucher de soleil dans la baie de Naples.
Que pouvait-on écouter en 1945 ?
Côté musique, ce n’est pas encore le rock and roll. Le seul mouvement un peu décadent fut celui des zazous pendant l’occupation. Passionnés de jazz, ils essayent de vivre un peu le rêve américain, mais ne sont pas toujours en odeur de sainteté du côté de Vichy et chez l’occupant. Quelques chansons réussirent néanmoins à voir le jour avant la Libération.
1942 – Irène de Trébert – Mademoiselle Swing. Elle fut une de celles qui incarna le mouvement. Mais les zazous préféraient de loin le swing en version américaine, a comparer aux Andrew Sisters, c’est assez fade.
1944 – André Claveau – Marjolaine. Il fut un de ces crooners typiquement français qui débuta durant la guerre. Il fut une immense vedette jusqu’à la fin des années 50, mais surtout adulé par le public féminin.
1945 – Edith Piaf – De L’autre Côté De La Rue. Bien sûr la Môme est présente. Mais il lui faudra attendre l’année suivante et « Les Trois Cloches » pour qu’elle retrouve toute son aura.
1943 – Charles Trenent – Que Reste-T-Il De Nos Amours. Une des chansons de Trenet qui fera le tour du monde.
Source gallica.bnf.fr / BnF / DP
Bonsoir Mr Boss,
Ah, Noël ! La fête de la Paix universelle !!! Une Etoile est née dans le désert…
« C’est la belle-nuit-de-Noël… la neige étend son manteau blanc… Les yeux tournés vers le Ciel… A genoux les petits enfants… Chantait dans les années 1960 le plus Corse de nos chanteurs : Tino Rossi.
Diversement fêté selon les régions, elle est précédée dès le 6 décembre par Saint Nicolas (évêque d’Asie Mineure au 4è. siècle de notre ère, connu pour le « miracle du saloir »), devenu au Moyen-Age le saint patron de la Lorraine, des marins et des fiancées sans dot. L’imagerie populaire (Epinal) le représente très souvent accompagné de son rustique coursier, et flanqué du terrrrible « Père Fouettard » qui houspille les enfants turbulents.
Dans les pays de tradition germanique et anglo-saxons, il est aussi important que le vieux Bonhomme au traîneau. La nuit de Noël, la plus longue de l’année, fut longtemps un sujet de débat théologique entre docteurs de l’Eglise au Moyen-Age quant à sa date exacte. Il fallait fixer un jour précisément au regard des calendriers existants.
Certaines fêtes païennes célébrées par les populations celtiques étaient basées sur le cycle naturel et leurs divinités puis elles furent « christianisées » par les missionnaires pour amener les populations dites « barbares » à adopter la nouvelle religion du Sauveur. Et la date de Noël fut fixée selon certains critères religieux. De même, en Provence, le dessert du soir de Noël qui se nomme les « Treize Mendiants » , un assortiment de fruits secs, est de nos jours une survivance des traditions d’autrefois. La date du Premier de l’An correspondait à la fête du dieu romain Janus qui donna plus le mot « Janvier »= JANVS ». Son effigie représentait un homme à deux faces : l’une tournée vers l’année passée et l’autre vers l’année nouvelle. En Italie, à Naples (d’où était natif mon grand-père maternel), tous les habitants fêtent leur saint patron protecteur le 19 septembre : saint Janvier (San Gennaro), bien connu localement pour son miracle des ampoules qui présage de une bonne ou une mauvaise année . Mais c’est une autre histoire…
Bon W-E. Peter.
Hello Peter,
Ah Noël les cadeaux pour les enfants sages.
Il se trouve que je connais très bien le père Noël comme en témoigne l’anecdote suivante.
Il y avait le bonhomme dans une grande surface qui distribuait quelques friandises aux enfants qui allaient vers lui avec le rituel habituel, tu t’appelles comment, as-tu été sage ?
Je passais par là sans en le regardant d’un oeil. Il me fait un signe et me dit : « Salut Jean-Marie ! »
Evidemment pas toujours facile de reconnaître un copain derrière son accoutrement et une grosse barbe blanche. Le plus rigolo, c’était la mine des enfants regardant ce personnage qui avait l’air d’un VIP connu jusque dans les cieux.
J’ai même eu droit à mon petit cornet, sinon ça sert à quoi d’avoir des relations ?
Merci pour le développement.
Bon week-end