En passant

Bas nylons et tempête dans un garage

Deuxième volume de la série « A Journey To Tyme », compilation dédiée au garage et psychédélique US. Malgré tout deux de ces formations sont anglaises, les Poets qui viennent d’Ecosse et les Rats, groupe qui a acquis une partie de légende en ayant dans ses rangs Mick Ronson, futur guitariste de David Bowie. Pour autant quelques unes de formations ne sont pas complètement obscures, on pourrait leur attribuer le qualificatif de seconds couteaux, les autres en étant plutôt les troisièmes. Faine Jade est devenu une des icônes du psychédélique. Les titres de la compilation sont pour presque tous des titres originaux, les plus mordus reconnaîtront une reprise des Byrds.

MA SELECTION DE CET ALBUM

Haymarket Riot – Nine O’ Clock

Michigan 1967

Faine Jade – It Ain’t True

Canterbury Fair -Song On A May Morning

The Cryin’ Shames – Ben Franklin’s Almanac

The 4 Of Us – I Feel A Whole Lot Better

Thee Midniters – Never Knew I Had It so Bad

The New Breed- High Society Girl

The Roosters – One Of These Days

The Fifth Order – Goin’ Too Far

Fe-Fi-Four Plus 2 – Mr Sweet Stuff

The Rats – Got To See My Baby Every Day

The Esquires -Sadies Ways

The Poets – Now We’re Thru’

Soul Shakin’ – Psychedelic Sally

The Outcasts – I Didn’t Have to Love Her Anymore 

The Rationals – Feelin’ Lost

La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.

The Rising Storm – Calm Before the

USA 1967 – Remnant records – BBA-3571. Meilleure enchère sur Ebay 3763 euros

Des potes d’université de Andover dans le Massachusetts, aimant « faire » de la musique, décident de franchir le pas et de financer un album sur un petit label local. Oscillant entre le surf, le garage et le psychédélique, les reprises et les originaux, le résultat accouche d’une petite perle largement ignorée durant les sixties, excepté localement. Redécouverts 20 ans après grâce aux rééditions, tout en ayant jamais cessé d’exister en se produisant occasionnellement, même encore maintenant, ils font l’objet d’un culte qui ne se dément pas auprès des collectionneurs à la recherche d’une copie originale de ce fameux disque. En 2007, ils sont venus en Europe, j’avais une invitation pour les rencontrer près de Paris afin de faire un papier sur eux, malheureusement le concert a été annulé, ils sont restés bloqués à Amsterdam pour des raisons administratives.
Je vous raconte pas de blogues, voici un extrait du mail que j’avais échangé avec Tony Thompson, le chanteur et guitariste du groupe.

Extraits de l’album

I’m Coming Home (titre original)

The Rain Falls Down (titre original)

Baby Please Don’t Go (reprise Big Joe Williams / Them)

Bright Lit Blue Skies (reprise des Rockin’ Ramrods)

Toujours la même chanson

Il est rare qu’une chanson ne soit jamais reprise si elle a eu un peu de succès. Quand on est lassé d’une version, il peut s’avérer plaisant d’en écouter une autre. Il arrivé même que l’on soit étonné par une reprise à laquelle on se s’attendait pas ou encore découvrir le créateur de la version originale. dont on ignore complètement l’existence. C’est un jeu où je me défends très bien. Alors selon ce principe, je vous propose en premier la version originale, en second une reprise française, et en troisième une autre version, que vous ne connaissez pas forcément.

Mina – Tintarella Di Luna (1959)

Dalida – Le Petit Clair De Lune (1960)

The Lana Sisters – Magic Colour Of Moonlight (1960)

En passant

Dimanche en quelques manches d’hiver (6)

CHANSONS
MONUMENTS

Chansons qui ont un brin d’éternité

Tom Clarence Ashley & Gwen Foster

The House Of The Rising Sun

Plus vieille version enregistrée connue (1933)

La reprise des Animals (1964)

Rétroviseur

Il y a pile 50 ans ces chansons se pavanaient aux premières places du hit parade anglais ou américain. Certaines sont encore très connues, d’autres moins, et même un peu oubliées

Don McLean – American Pie

Al Green – Let’s Stay Together

Melanie – Brand New Key

Harry Nilsson – Without You

Jackson 5 – Sugar Daddy

De l’autre côté

Au temps des 45 tours, les disques avaient deux faces, alors on retournait le disque et parfois, il y avait une bonne surprise. Des chansons aussi bien roulées, voire supérieures à la face principale. Dans certains cas, elle reflètent le vrai visage de l’artiste. En voici une sélection.

The Ventures – The McCoy

Noël Deschamps – C’est Pas La Peine

The Troggs – When Will The Rain Come

Beatles – I’m Down

The Fortunes – I’ll Have My Tears To Remind Me

Des trucs originaux

Des chansons que l’on connait éventuellement en version française, elles furent toutes diffusées sur les radios à une époque où à une autre, fréquemment ou plus rarement. Ce sont des reprises de chansons anglophones ou autres et plus ou moins obscures, dont certaines personnes ne connaissent même pas l’existence. Voici les versions originales qui vous rappelleront peut-être quelque chose. C’est une sorte de jeu, cherchez le titre de la version française. Dans certains cas c’est facile, dans d’autres plus difficile, mais c’est possible puisque je le fais mais à l’envers. Bravo si vous faites un 5/5. Je vous donne les solutions tout en bas de la page. Mais on peut aussi simplement les écouter.

Steve Alaimo – Every Day I Have to Cry Some

2) Gerry & Pacemakers – I Like It

3) The Village Stompers – Washington Square

4) Roy Hamilton – You Can Have Her

5) The Cookies – Don’t Say Nothin’ Bad About My Baby

Repêchages en vrac

Quelques sélections sans ordre, ni époque, ni style précis

Creedence Clearwater Revival – Walk On The Water

Seafruit – Indian Priest

Adam & The Ants – Kings of the Wild Frontier

Lamont Dozier – Going To My Roots

Slim Harpo – Shake Your Hips

Deux musiques pour rêver

Pilgrim – Dream Within A Dream


Ash Ra Tempel – The Fairy Dance

Solutions – 1) Claude François (Marianne Mille)/ Chaque Jour C’est La Même Chose (Oublie De Pleurer) // 2) Vic Laurens – Claude Bolling / Je Tremble // 3) Sacha Distel / Un Air De Banjo // 4) Johnny Hallyday – Richard Anthony – Dalida – Colette Deréal/ Tu Peux La (Le) Prendre// 5) Frank Alamo – Les Gams – Dany Saval / Ne Dis Pas Du Mal De Mon Amour.

En passant

Bas nylons et maisons spéciales

Si l’on parle du plus vieux métier du monde, vous devinez sans doute à quoi on fait allusion. La prostitution a toujours existé dans toutes les formes de civilisations depuis l’Antiquité. Du simple racolage à l’endroit dédié, il existait bien des manières d’aller satisfaire ses envies. On ne sait pas exactement depuis quand le mot bordel désigne un endroit où l’on peut rencontrer des personnes s’adonnant à la prostitution, mais le terme n’est pas nouveau. On imagine aisément que les filles qui vendaient leurs charmes, n’avaient de loin pas une vie de rêve, parfois c’était simplement pour manger. Et puis il y avait tous les risques inhérents à cet exercice, les maladies vénériennes jadis redoutables, en était un des risques.
Un aspect peu connu de la Révolution de 1789, fut d’essayer d’améliorer le sort des prostituées. Il n’était pas question de l’interdire ou de la blâmer, mais de l’exercer dans des conditions meilleures. On en arriva à l’idée du bordel organisé, qui dura jusqu’après le seconde guerre mondiale et la loi Marthe Richard. Les bordels existaient sans doute depuis une éternité, mais à coup sûr dans une belle anarchie ou presque tout était permis. Une des idées de la Révolution était de rassembler les prostituées dans des maisons offrant du confort, une surveillance médicale, et aussi une protection sous l’oeil vigilant de personnes dirigeant la maison et pouvant réprimer certains excès non prévus dans le billet d’entrée. En 1790, un comité citoyen coucha sur sur papier l’essentiel de leurs réflexions, il apparaît que le métier de prostitué était un besoin essentiel et que ces dames étaient des citoyennes au même titre que les autres. Il fait aussi mention des endroits prévus pour cet exercice. Un vrai guide touristique pour révolutionnaires en goguette. On peut imaginer que l’on préférait qu’ils aillent là plutôt qu’ailleurs.
Publiée début de « l’an second de la Liberté », j’ai reproduit le contenu de ce fascicule en entier. On ignore la réalité des faits qui suivirent sa parution, mais il est probable que ce fut le départ d’une nouvelle ère qui dura près de 150 ans, avec ses bons et mauvais côtés. En lisant les textes, on peut aussi remarquer que ce n’était pas non plus, un ticket pour le paradis. Les illustrations sont d’une autre époque, vers la fin du 19ème siècle à Paris. Ce sont toutes des images qui ont réellement été prises dans les maisons closes de l’époque.

Source gallica.bnf.fr / BnF / DP