En passant

Bas nylons et maisons spéciales

Si l’on parle du plus vieux métier du monde, vous devinez sans doute à quoi on fait allusion. La prostitution a toujours existé dans toutes les formes de civilisations depuis l’Antiquité. Du simple racolage à l’endroit dédié, il existait bien des manières d’aller satisfaire ses envies. On ne sait pas exactement depuis quand le mot bordel désigne un endroit où l’on peut rencontrer des personnes s’adonnant à la prostitution, mais le terme n’est pas nouveau. On imagine aisément que les filles qui vendaient leurs charmes, n’avaient de loin pas une vie de rêve, parfois c’était simplement pour manger. Et puis il y avait tous les risques inhérents à cet exercice, les maladies vénériennes jadis redoutables, en était un des risques.
Un aspect peu connu de la Révolution de 1789, fut d’essayer d’améliorer le sort des prostituées. Il n’était pas question de l’interdire ou de la blâmer, mais de l’exercer dans des conditions meilleures. On en arriva à l’idée du bordel organisé, qui dura jusqu’après le seconde guerre mondiale et la loi Marthe Richard. Les bordels existaient sans doute depuis une éternité, mais à coup sûr dans une belle anarchie ou presque tout était permis. Une des idées de la Révolution était de rassembler les prostituées dans des maisons offrant du confort, une surveillance médicale, et aussi une protection sous l’oeil vigilant de personnes dirigeant la maison et pouvant réprimer certains excès non prévus dans le billet d’entrée. En 1790, un comité citoyen coucha sur sur papier l’essentiel de leurs réflexions, il apparaît que le métier de prostitué était un besoin essentiel et que ces dames étaient des citoyennes au même titre que les autres. Il fait aussi mention des endroits prévus pour cet exercice. Un vrai guide touristique pour révolutionnaires en goguette. On peut imaginer que l’on préférait qu’ils aillent là plutôt qu’ailleurs.
Publiée début de « l’an second de la Liberté », j’ai reproduit le contenu de ce fascicule en entier. On ignore la réalité des faits qui suivirent sa parution, mais il est probable que ce fut le départ d’une nouvelle ère qui dura près de 150 ans, avec ses bons et mauvais côtés. En lisant les textes, on peut aussi remarquer que ce n’était pas non plus, un ticket pour le paradis. Les illustrations sont d’une autre époque, vers la fin du 19ème siècle à Paris. Ce sont toutes des images qui ont réellement été prises dans les maisons closes de l’époque.

Source gallica.bnf.fr / BnF / DP

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