Les Cramps, groupe emblématique apparu au tournant des années 80, est une sorte de machine à remonter le temps, tout en lorgnant vers le futur. Ils puisent leur inspiration dans le rockabilly, le psychédélique, le garage, avec une prédilection pour ce qui est déjanté, décadent, et un peu trash. Pour ceux qui avaient 15 ans 1980 et qui kiffaient le groupe, ce fut pour eux l’occasion d’aller voir avant ce qui se passait quand papa écoutait de la musique. Bien sûr le punk est passé par là, et les vieilleries prennent un nouvel air qui les projette vers le futur. Nombre de leurs reprises s’identifient maintenant via leur interprétation. Mais ils ne font pas que des reprises, il y a aussi des originaux qui parsèment leurs albums.
A partir de 1986, une série de compilations « Born Bad » revisitent presque tout ce que les Cramps on fourré dans leur discographie au fil du temps, mais aussi dans des reprises qu’ils jouent sur scène, et bien entendu des titres qui 10 ou 20 ans avant sonnaient déjà comme du Cramps. Ces compilations, d’abord éditées sur disques pirates, sont un régal absolu pour ceux qui en ont marre de Radio Nostalgie version fast-food. Elles contiennent des obscurités, mais aussi des noms et des titres très connus, mais n’est pas une inspiration pour les Cramps qui veut, il y a un petit côté d’inspirateur agréé.
Commentaires sur ce volume 2 – Il fait une part assez belle belle aux obscurités venues du rockabilly. Parallèlement aux grosses pointures, des artistes de second ou troisième rang créèrent un rock and roll beaucoup décadent qui peuvent parfois mériter l’étiquette de punk. Grâce aux Cramps, ils acquirent une notoriété tardive. C’est surtout le cas pour Hasil Adkins, dont il est presque impossible de trouver un disque en édition originale, mais qui est un nom vénéré aujourd’hui. Il avait l’habitude de se produire comme homme orchestre jouant de plusieurs instruments en même temps. On retrouve aussi des noms beaucoup plus connus comme Ricky Nelson, Paul Revere & The Raiders, Dale Hawkins, Jody Reynolds, Charlie Feathers, et ce qui est le seul vrai hit figurant sur cet album, le « Hanky Panky » dans la version de Tommy James & The Shondells.
The Phantom – Love Me
Jimmy Lloyd – I Got a Rocket In My Pocket
Tommy James & The Shondells – Hanky Panky
Paul Revere & The Raiders – Hungry
Kasenetz-Katz Super Circus – Quick Joe Small
Charlie Feathers – Can’t Hardly Stand It
Jimmy Stewart – Rock On The Moon
Hasil Adkins – She Said
Dale Hawkins – Tornado
Little Willie John – Fever
· Jackie Lee Cochran – Georgia Lee Brown
Dave ‘Diddle’ Day – Blue Moon Baby
Jody Reynolds – Fire Of Love
Ricky Nelson – Lonesome Town
Documents
Hasil Adkins
Chicken Walk en live
She Said en live
La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.
US 45 tours – The Misfits
Comme dans beaucoup de mouvements musicaux, ce sont très souvent les pionniers du style qui sont à l’honneur parmi les collectors. Au début 1977, le punk étant encore assez marginalisé, ces mecs du New Jersey tendance musique de films gore, enregistrent un petit 45 tours publié à 500 exemplaires. Le nom du groupe est bien entendu emprunté au dernier film dans lequel apparaissent Marilyn Monroe et Clark Gable. Je trouve la face A plutôt originale, tandis que l’autre est bien plus dans le punk traditionnel.
USA 1977 – The Misfits- Blank Records – Blank 101. Meilleure enchère sur Ebay 6796 euros
Cough/Cool
She
Toujours la même chanson
Il est rare qu’une chanson ne soit jamais reprise si elle a eu un peu de succès. Quand on est lassé d’une version, il peut s’avérer plaisant d’en écouter une autre. Il arrivé même que l’on soit étonné par une reprise à laquelle on se s’attendait pas ou encore découvrir le créateur de la version originale. dont on ignore complètement l’existence. C’est un jeu où je me défends très bien. Alors selon ce principe, je vous propose en premier la version originale, en second une reprise française ou autre, et en troisième une autre version, que vous ne connaissez pas forcément.
Adriano Celentano – Ciao Ragazzi (1964)
Larry Greco – Je M’en Vais Demain (1965)
Jay & The Americans – Goodbye Boys Goodbye (1964)
Hello M. Boss,
Pour le jeu « toujours la même chanson » je connaissais la version d’Adriano CELENTANO, en revanche pas les deux autres , et même la version de Larry GRECO ! il est vrai que je n’ai pas trop suivi cet artiste, sûrement à tort !
Bonne semaine
cooldan
Hello Cooldan,
Larry Greco est pour moi un des bons des sixties françaises. Ses deux EP’s sur V.S.M. sont remarquables. Il a pu bénéficier de l’apport de l’orchestre d’Eddie Vartan, car à l’époque il faisait partie du clan Hallyday. C’est un des quelques Suisses qui ont pu un peu percer en France.
Bon week-end