En passant

Bas nylons et vinyles en fusion en (11)

Les Cramps, groupe emblématique apparu au tournant des années 80, est une sorte de machine à remonter le temps, tout en lorgnant vers le futur. Ils puisent leur inspiration dans le rockabilly, le psychédélique, le garage, avec une prédilection pour ce qui est déjanté, décadent, et un peu trash. Pour ceux qui avaient 15 ans 1980 et qui kiffaient le groupe, ce fut pour eux l’occasion d’aller voir avant ce qui se passait quand papa écoutait de la musique. Bien sûr le punk est passé par là, et les vieilleries prennent un nouvel air qui les projette vers le futur. Nombre de leurs reprises s’identifient maintenant via leur interprétation. Mais ils ne font pas que des reprises, il y a aussi des originaux qui parsèment leurs albums.
A partir de 1986, une série de compilations « Born Bad » revisitent presque tout ce que les Cramps on fourré dans leur discographie au fil du temps, mais aussi dans des reprises qu’ils jouent sur scène, et bien entendu des titres qui 10 ou 20 ans avant sonnaient déjà comme du Cramps. Ces compilations, d’abord éditées sur disques pirates, sont un régal absolu pour ceux qui en ont marre de Radio Nostalgie version fast-food. Elles contiennent des obscurités, mais aussi des noms et des titres très connus, mais n’est une inspiration pour les Cramps qui veut, il y a un petit côté d’inspirateur agréé. Voici le volume 2 publié en 1986.
Commentaires sur ce volume 5 – La version originale de *Hanky Panky » qui fut un très gros hit pour Tommy James & The Shondells se trouve sur cet album. C’était à l’origine une face B. Le nom le plus connu est celui de Carl Perkins avec un titre qui date de sa période SUN records. C’est un album assez rockabilly obscur. Le nom des Fendermen et Charlie Feathers rappellera quelque chose aux spécialistes.

Kai Ray – I Want Some Of That

The Instrumentals – Chop Suey Rock

The Raindrops – Hanky Panky

Jerry Warren & The Tremblers – Rompin’

Carl Perkins – Her Love Rubbed Off

The Ready Men – Shortnin’ Bread

The Joker – What Is A Fisterris?

The Fendermen- Mule Skinner Blues

Three Aces And A Joker – Booze Party

Lonnie Allen – You’ll Never Change Me

Macy Skipper – Bop Pills

Mac Rebennack – Storm Warning

Freddie And His Hitch-Hikers – Sinners

Charlie Feathers – It’s Just That Song

Documents

Carl Perkins, Eric Clapton & Johnny Cash

Un trio qui tient dans une boîte d’allumettes

La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.

The Animals – Promo

Voilà un disque qui ne vous coûtera que quelques euros dans sa version standard, tellement il est courant. Il s’agit du fameux « House Of The Rising Sun » des Animals dans sa première édition anglaise de 1964. Mais la plupart des maisons de disques avaient l’habitude de faire un tirage destiné à la promotion dans les médias, le radios en particulier, qui les recevaient gratuitement. Au niveau des titres il n’y a rien de particulier, ce sont ceux qui figurent sur l’édition standard. Pour les distinguer des autres, le logo du disque était par contre souvent différent. Dans le cas de Columbia, le logo habituellement noir avec un lettrage argenté devenait blanc avec un grand A en rouge qui indiquait la face principale, celle qu’il fallait jouer. Il est évident que ces tirages sont beaucoup moins nombreux que les éditions normales, surtout si le disque s’est vendu à des millions d’exemplaires comme celui-ci. Ils constituent un attrait particulier pour les collectionneurs, d’autant plus qu’ils ne sont en principe pas vendus commercialement. Ils exercent un attrait d’autant plus fort que la renommée du titre ou de l’artiste est grande. Un disque promo des Beatles opposé à celui de la fanfare villageoise, cela n’a pas tout à fait la même saveur. Longtemps il restèrent quasiment inaccessibles, mais à l’apparition du CD, pas mal de médias se débarrassèrent de ces publications qui encombraient les rayons de rangement. Il existe même un phénomène contraire, les exemplaires invendus de disques qui n’eurent pas de succès furent jetés au pilon par les maisons de disques. Les amateurs les trouvent plus facilement en version promo, suite à ce que je viens de préciser un peu plus haut. Mais il est rare qu’ils atteignent de gros prix, sauf si entretemps l’artiste a gagné en notoriété et que ses anciens disques soient très rares.

UK 1964 – The Animals – Columbia  – DB 7301. Meilleure enchère sur Ebay 277 euros

House Of The Rising Sun

Talkin’ Bout You

Même titre en vrai live

Toujours la même chanson

Il est rare qu’une chanson ne soit jamais reprise si elle a eu un peu de succès. Quand on est lassé d’une version, il peut s’avérer plaisant d’en écouter une autre. Il arrivé même que l’on soit étonné par une reprise à laquelle on se s’attendait pas ou encore découvrir le créateur de la version originale. dont on ignore complètement l’existence. C’est un jeu où je me défends très bien. Alors selon ce principe, je vous propose en premier la version originale, en second une reprise française ou autre, et en troisième une autre version, que vous ne connaissez pas forcément.

Agostinho Dos Santos – Manha de Carnaval (1958)

Dalida – La Chanson d’Orphée (1959)

The Toreros – Manha De Carnival (1963)

2 réflexions sur “Bas nylons et vinyles en fusion en (11)

  1. Bonjour M. Boss,
    Le document « Carl Perkins, Eric Clapton, Johnny Cash » document à voir et revoir
    J’ai bien aime le titre de Charlie Feathers « It’s just that song  »
    Bonne semaine
    cooldan

    • Hello Cooldan,
      Charlie Feathers, comme beaucoup de rockers navigue entre country et rock, mais il reste assez peu connu chez nous. C’est vrai, ces réunions entre vieux et plus jeunes sont assez savoureuses. On peut toujours se demander qui est le plus flatté de jouer avec les autres, J’ai toujours été assez fan de Carl Perkins.
      Bonne semaine

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