En passant

Bas nylons et vinyles en fusion en (13)

Les Cramps, groupe emblématique apparu au tournant des années 80, est une sorte de machine à remonter le temps, tout en lorgnant vers le futur. Ils puisent leur inspiration dans le rockabilly, le psychédélique, le garage, avec une prédilection pour ce qui est déjanté, décadent, et un peu trash. Pour ceux qui avaient 15 ans 1980 et qui kiffaient le groupe, ce fut pour eux l’occasion d’aller voir avant ce qui se passait quand papa écoutait de la musique. Bien sûr le punk est passé par là, et les vieilleries prennent un nouvel air qui les projette vers le futur. Nombre de leurs reprises s’identifient maintenant via leur interprétation. Mais ils ne font pas que des reprises, il y a aussi des originaux qui parsèment leurs albums.
A partir de 1986, une série de compilations « Born Bad » revisitent presque tout ce que les Cramps on fourré dans leur discographie au fil du temps, mais aussi dans des reprises qu’ils jouent sur scène, et bien entendu des titres qui 10 ou 20 ans avant sonnaient déjà comme du Cramps. Ces compilations, d’abord éditées sur disques pirates, sont un régal absolu pour ceux qui en ont marre de Radio Nostalgie version fast-food. Elles contiennent des obscurités, mais aussi des noms et des titres très connus, mais n’est pas une inspiration pour les Cramps qui veut, il y a un petit côté d’inspirateur agréé.

Commentaires sur ce volume 7 – Un peu garage, mais surtout rockabilly. Nous y retrouvons des artistes déjà cités et assez connus comme les Wailers ou Charlie Feathers. Parmi les nouveaux, Gene Summers une légende du rockabilly et surtout Link Wray, un guitariste innovateur et emblématique qui commença une longue carrière vers la fin des fifties. Récemment, j’ai trouvé une compilation aux puces avec divers artistes où figurait son titre le plus célèbre « Rumble*. Le détenteur du disque avait écrit un petit commentaire en regard de chaque titre. Pour Link Wray il avait écrit « pathétique ». Autant dire que cette personne n’avait pas de larges connaissances en matière de musique. Reste que Link Wray était un grand monsieur de la guitare, n’en déplaise à certains.

Ric CarteyOooh-Wee

Johnny Fortune – Dragster

Blues Rockers- Calling All Cows

Roy Brown – Butcher Pete

Larry Phillipson – Bitter Feelings

Terry Dunavan – Earthquake Boogie

The Shells – Whiplash

The Fanatics – I Will Not Be Lonely

The Wailers – Hang Up

Junior Thompson – How Come You Do Me

Wade Curtiss & The Rhythm Rockers – Madness

Kit & The Outlaws – Don’t Tread On Me

Charlie Feathers – One Hand Loose

The Embers – I Walked All Night

Gene Summers – Taboo

Link Wray – Rumble

Documents

Link Wray – Rumble live 1984

On peut se rappeler de cette plaisante version du fameux « Apache » qu’il enregistra dans les eighties

La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.

Eddie Cochran US single

Le pressages de disques de rock and roll originaux sont en général de bons collectors, encore plus s’ils ont une particularité. Les USA et aussi l’Angleterre, ont longtemps emballés les 45 tours simples dans des pochettes avec un trou central pour permettre de voir le logo du disque. Cette politique a un avantage, celle de ne pas coûter trop cher à la manufacture, mais le désavantage c’est le manque de visuel avec le contenu, souvent présenté par une photo de l’artiste. A de rares exceptions, il arrivait que les maisons fassent un petit effort et emballent le disque de manière plus présentable. C’est le cas de ce single américain d’Eddie Cochran, le seul des fifties qui en possède une, et il est bien entendu recherché par les mordus. Même s’il ne contient que des titres assez secondaires, il a quand même atteint une assez jolie somme.

USA 1957 – Eddie Cochran – Liberty  – F-55070. Meilleure enchère sur Ebay 2280 euros

One Kiss

Mean When I’m Mad

Toujours la même chanson

Il est rare qu’une chanson ne soit jamais reprise si elle a eu un peu de succès. Quand on est lassé d’une version, il peut s’avérer plaisant d’en écouter une autre. Il arrivé même que l’on soit étonné par une reprise à laquelle on se s’attendait pas ou encore découvrir le créateur de la version originale. dont on ignore complètement l’existence. C’est un jeu où je me défends très bien. Alors selon ce principe, je vous propose en premier la version originale, en second une reprise française ou autre, et en troisième une autre version, que vous ne connaissez pas forcément.

Little Anthony and The Imperials – Tears on my Pillow (1958)

Michèle Richard – Larmes Sur Mes Joues (1964)

Kylie Minogue – Tears on my Pillow (1989)

2 réflexions sur “Bas nylons et vinyles en fusion en (13)

  1. Bonjour M. Boss,
    Avant dernier album de la série « Born Bad » je crois et encore une fois, rien à jeter .
    Toujours la même chanson,  » Tears on my Pillow » je ne savais pas ou oublié pour les deux reprises
    Bonne semaine
    cooldan

    • Hello Cooldan,,
      Born Bad c’est bien l’avant dernier. Encore un et nous passerons é autre chose, j’ai de la réserve. .Michèle Richard est peu connue en France, par contre elle a un discographie fleuve au Canada, Kylie Minogue a eu passablement de succès avec cette reprise, mais pas trop chez nous,
      Bonne suite de semaine

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