En passant

Inventaire musical à la Prévert (91)

UK – The Small Faces – Same – Decca – LK 4790

Dans ce que l’on peut considérer comme albums innovateurs en 1965-66, on peut y inclure ce premier opus des Small Faces. Ils sont de la nouvelle tendance, celle qui trouve que le son de Liverpool commence d’avoir moins de charme que le rhythm’n’blues venus des USA. A part les Rolling Stones, un autre groupe officie dans la même catégorie et commence gentiment d’être apprécié, les Who. Même qu’entre les deux formations certains titres sont presque interchangeables côté inspiration. Au niveau succès, cela ne fonctionne pas trop mal, ils ont la chance d’avoir des compositeurs extérieurs qui apportent deux premiers succès « What’Cha Gonna Do About It » et Sha La La La Lee », dans ce dernier nous trouvons un certain Mort Shuman bien connu en France et surtout aux USA. Mais le groupe a aussi son duo de compositeurs et membres, Steve Marriott et Ronnie Lane, qui se révéleront très efficaces par la suite. Ce premier album est un panachage des possibilités du groupe entre reprises et originaux, c’est même parfois assez remuant. A noter parmi les reprises, un titre qui provoquera un petit scandale au détriment de Led Zeppelin. Il s’agit de la reprise de « You Need Love » de Muddy Waters, dont les Small Faces firent un arrangement et qu’ils transformèrent en « You Need Loving ». C’est presque une réécriture du titre, ils s’attribuent d’ailleurs les crédits de compositeurs. Led Zeppelin transforme tout cela en « Whole Lotta Love » avec le succès que l’on sait, en s’inspirant passablement de l’arrangement des Small Faces, mais en s’attribuant une nouvelle fois les crédits de compositeurs. Si les Small faces passèrent entre les gouttes, la version de Led Zeppelin, bien plus visible, se fit remarquer par la fille de Willie Dixon le compositeur original. Il réclama et obtint qu’il soit aussi crédité dans les publications ultérieures au procès. Le groupe Savoy Brown fit aussi une reprise du titre en 1968, mis le crédit est correct et la version proche de celle du créateur. A part cela, c’est un album qui vaut le détour, ainsi que le groupe qui fut un fer de lance de l’époque.

Shake

Come On Children

You Better Believe It

It’s Too Late

One Night Stand

What’Cha Gonna Do About It

Sorry She’s Mine

Own Up Time

You Need Loving

Don’t Stop What You’re Doing

E Too D

Sha La L a La Lee

Documents
Un splendide concert en Belgique 1966

Ooh Poo Pah Doo

You Need Loving

Un petit moment de folie en medleydont les titres Plum Nellie / Baby Please Don’t Go / Parchman Farm.

Collectors made in France

Bien malin celui qui écouterait ce disque sans connaître son histoire et trouvera qu’il s’agit de Slade, autrement différents musicalement et célèbres au cours des seventies. Il s’agit pourtant d’eux dans une de leurs incarnations avant la célébrité. Que cette obscurité soit publiée en France en 1965 n’est pas tout à fait le fait du hasard. Certains artistes français, Eddy Mitchell notamment, avaient l’habitude d’aller enregistrer à Londres. D’une part les studios étaient au top et les musiciens compris dans la location. Sous le nom de London All Stars on retrouve certains d’entre eux, alors musiciens obscurs, dont Jimmy Page, John McLaughlin, Big Jim Sullivan, Reg Guest et autres. Le batteur présent dans les sessions, Bobby Graham, est aussi occasionnellement producteur, ce sera justement le cas pour In-Betweens. La collaboration franco-anglaise incita Barclay a publier sous licence quelques disques ayant un lien avec ces musiciens, on ne sait jamais ce qui peut se passer. Par ailleurs, Barclay est un peu le parent pauvre en représentation nationale de ces fameux groupes anglais qui sont réclamés dans le monde entier. En 1965, par le jeu des licences, il pourra récupérer les Yardbirds sur Riviera et un peu plus tard les Animals pour Barclay, mais beaucoup d’autres très grands noms lui échappent. Par contre, il est mieux loti côté USA, il distribue des grandes marques comme Atlantic, mais Tamla Motown qu’il édite trop confidentiellement a été récupéré par EMI.
Ce n’est pas ces futurs Slade qui vont mettre du beurre sur les épinards, ce sera un bide complet sauf pour les futurs collectionneurs. Le disque ne contient que des reprises dont une assez pâle version du « Take A Heart » mis en lumière par les Sorrows. Mais le disque est quand même entré dans l’histoire.

In-Betweens – Barclay – 70907, publié en 1965, meilleure enchère sur Ebay 948 euros.

Feel So Fine

Take A Heart

Little Nightingale

You Don’t Belive Me

Envies de découvrir autre chose ?

La musique n’a pas de frontières. S’il y a bien un point où je suis très éclectique, c’est assurément la musique. Entre un disque de hard rock et un opéra, pour moi c’est de la musique. C’est la différence qu’il y a entre un plat de haricots et un entrecôte bordelaise, les deux pris dans leur contexte propre peuvent s’avérer délicieux. Je fouille, j’écoute, je trouve, et puis quelquefois je tombe sous le charme. C’est pour moi une quête permanente.
Je vous invite à partager ces découvertes au hasard. Des artistes qui ne font pas forcément la une des médias, mais qui ne sont pas dépourvus d’un certain magnétisme ou plus simplement nous présentent une belle vision musicale.

Un Instrument naturel

Une spécialité musicale assez peu répandue fait appel à un instrument que tout le monde possède, le sifflet, c’est à dire le son que vous pouvez faire avec la bouche et la langue. C’est d’un emploi très simple, pas besoin de solfège et savoir maîtriser un instrument de musique, tout le monde peut pratiquer et avec un peu d’entraînement reproduire exactement une mélodie. Bien sûr, entre siffloter un air à la made et en faire un art, il y a un fossé que tout le monde ne franchit pas. Certains artistes s’en sont fait une spécialité et il y a quelques disques qui furent de réels succès, un des plus célèbres est le thème de X-Files. Voici cinq artistes qui ont pratiqué cette manière de voir la musique. Sans doute, le plus célèbre est Roger Whittaker à la réputation internationale, d’autres un peu oubliés comme Tommy Whistler ou Peter Henn. On trouve également une des rares femmes qui s’est faite une spécialité du genre, l’actrice Micheline Dax, et ce n’est pas la moins méritante.

Mark Snow X-Files Thème

Peter Henn – Ballad Of Death Valley

Roger Whittaker – Bolivian Whistler

Tommy Whistler – Where The Rainbow Ends

Micheline Dax – Over The Rainbow