Dick Rivers
France 1971 – Dick Rivers – Dick’N’Roll – RCA Victor 740.100
En 1971, Dick Rivers n’est pas au sommet de sa popularité. Comme beaucoup d’autres artistes de la vague yéyé, la plupart laissent la place à d’autres courants plus imprégnés de l’air du temps. C’est l’apparition d’une nouvelle vague de chanteurs qui ont leur propre répertoire, fini le temps où la moindre reprise d’un succès anglophone pouvait vous assurer une place dans le hit-parade. Dick Rivers tente alors un essai qui le ramènera quelque peu dans la lumière, celui d’enregistrer un album de rock and roll en langue anglaise. Il est vrai que vers la fin des sixties, le rock and roll connait un renouveau avec des artistes qui font du revival. Ce n’est plus du rock dans la plus ture tradition des fifties, mais on lui accorde une touche de modernité, c’est un rien parodique. Un exemple frappant est le groupe Sha Na Na qui fait un tabac à Woodstock avec son option rock and roll, tout en faisant presque la nique aux géants de la pop niveau succès. En enregistrant son album, Dick Rivers se garde bien de tomber dans la reprise au carbone, non c’est franchement modernisé avec l’apport de quelques cuivres, et surtout du groupe Labyrinthe qui vient de la pop. Dans ses rangs on trouve Pierre Billon, le fils de la chanteuse Patachou. Il composera également par la suite quelques titres pour Dick Rivers Cet album est un pendant de celui d’Eddy Mitchell sorti la même année, mais chanté en français. Mais on peut trouver plus de punch dans celui de Dick Rivers, formule qu’il rééditera pour l’album suivant « The Rock Machine ». L’artiste est relancée d’une plaisante manière. Même s’il ne connaîtra plus le succès d’antan, il survivra assez bien et pendant longtemps.
Money
Johnny Be Good
Lonely Blue Boy
Rip It Up
Good Golly Miss Molly
My Babe
Jenny Jenny
Not Fade Away
Heartbreak Hitel
Mystery Train
Sweet Little Sixteen
Anyway You Want Me
Baby Let’s Play House
Whole Lotta Shakin’ Goin’ On
Send Me Some Lovin’
Documents
En live avec Francis Cabrel, durant les 90’s
Summertime Blues
All Shook Up
Johnny Be Good
Collectors made in France
En général les groupes de l’époque rock-twist sont assez peu cotés car pour la plupart assez courants. Voici une exception qui confirme la règle, les Castors, un groupe de Dunkerque qui a sorti un unique EP assez rare sur le label Pacific. On y retrouve « Je Ne Peux Pas T’Oublier » plus en évidence par Dick Rivers, et adaptation française d’un succès d’Andy Williams. Egalement, « Une Fille Dans Les Bras », est connu des fans d’Eddy Mitchell. On est bien dans la mouvance du yéyé, c’est un plaisant témoignage, mais pas une révolution de ce qui se faisait alors. Le groupe continua sans enregistrer de nouveaux disques et se reformera même pour une occasion en 1997. Willy Morgan est toujours actif dans les circuits nostalgiques,
Les Castors avec Willy Morgan – Pacific – 91.555, publié en 1963, meilleure enchère sur Ebay 151 euros.
Une Fille Dans Les Bras
Jivaros
Fuguendo
Je Ne Peux Pas T’Oublier
Envies de découvrir autre chose ?
La musique n’a pas de frontières. S’il y a bien un point où je suis très éclectique, c’est assurément la musique. Entre un disque de hard rock et un opéra, pour moi c’est de la musique. C’est la différence qu’il y a entre un plat de haricots et un entrecôte bordelaise, les deux pris dans leur contexte propre peuvent s’avérer délicieux. Je fouille, j’écoute, je trouve, et puis quelquefois je tombe sous le charme. C’est pour moi une quête permanente.
Je vous invite à partager ces découvertes au hasard. Des artistes qui ne font pas forcément la une des médias, mais qui ne sont pas dépourvus d’un certain magnétisme ou plus simplement nous présentent une belle vision musicale.
Vincent Dumestre et Le Poème Harmonique
Vincent Dumestre est un musicien réputé dans l’art de restituer l’esprit des vieilles chansons françaises en les laissant baigner le plus près possible dans ce qui est probablement proche de leur interprétation d’origine voici des siècles. Pour cela en 1998, il fonde l’ensemble Le Poème Harmonique, tantôt instrumental, tantôt vocal. Pour le chant il s’entoure de vocalistes de talent dans un genre très baroque qui doit correspondre aux accents du français tel qu’il était parlé jadis. Le chant en occitan n’est pas oublié, car c’était une langue parlée par la moitié sud de la France d’alors. Elle fait aussi partie de l’héritage national, c’est même plutôt une belle langue, naturellement très chantante.
Ce n’est pas de la musique sur laquelle on se trémousse, elle est plus intime. Mais on part à la rencontre des histoires et des personnages de jadis. Il y a sans doute quelques faits qui furent inspirées par des personnages réels. C’est une manière de traverser les siècles, et certains héros involontaires de ces chansons seraient bien étonnés de susciter encore des passions bien des siècles après leur bref passage terrestre. Une musique qui a tout le charme des belles femmes d’autrefois…
La Blanche Biche
Quand Je Menai Les Chevaux Boire
Qui Vou Audir Cancon (en Occitan)
La Péronnelle
Le Roi Renaud