En passant

Inventaire musical à la Prévert (94)

Creedence Clearwater Revival

USA 1968 – Creedence Clearwater Revival – Fantasy- Fant 8382

Creedence Clearwater Revival s’inscrit tout à fait dans cette mouvance qui profita du rock and roll revival de la fin des sixties, pour paver le chemin qui le conduisit vers une célébrité internationale. Leur discographie est parsemée de reprises de standards du rock. Explorons leur style à travers ce premier album paru en 1968. Leur musique est bien une base de rock and roll, mais il n’est plus tel qu’il se pratiquait dix ans avant, on sent que d’autres courants musicaux ont passé par là. En fait pour cet album, un seul titre vient vraiment du rock classique, le « Susie Q » de Dale Hawkins, qui retrouve une nouvelle jeunesse après la version des Rolling Stones. Pour ce qui concerne le célèbre « I Put A Spell On You, qu’ils reprennent dans une très belle version, il hérite de l’étiquette qui consiste à classer souvent son créateur, Screamin’ Jay Hawkins, parmi les chanteurs de rock and roll. Il est plus erratique dans les styles, tantôt c’est du rhythm and blues, tantôt du blues, son fameux titre est un mélange des deux, mais ce n’est pas du rock à la Little Richard. C’est assez visible dans les reprises faites par Alan Price Set ou Nina Simone. D’ailleurs, la troisième et dernière reprise de l’album « Ninety-Nine And A Half (Won’t Do) » est une reprise depuis Wilson Pickett. pas spécialement réputé pour être adulé des rockers. Le reste des titres de l’album, des compositions du chanteur et guitariste soliste John Fogerty, ont cette base du rock and roll, tout en flirtant avec un rien de psychédélique et de rock dit sudiste, bien qu’ils soient originaires de Californie.
C’est un de ces albums que l’on peut écouter juste pour le plaisir. il est classe mais moins compliqué dans son approche que bien de ses contemporains. Je vous ai mis l’album dans son contenu original, additionné de quelques suppléments qui parurent sur des rééditions postérieures.

I Put A Spell On You

The Working Man

Susie Q

Ninety-Nine And A Half

Good Golly Miss Molly

My Babe

Porterville

Gloomy

Walk On The Water

Compléments parus sur les rééditions

Call It Pretending

Before You Accuse Me

Anyway You Want Me

Documents

En live 1970, une autre reprise d’un standard très connu

Midnight Special

Good Golly Miss Molly de Little Richard, en playback

Collectors made in France

La discographie française des Shadows n’est pas avare de publications. Mais il manque toujours 10 centimes pour faire un euro. Pour joindre les deux bouts, Columbia s’aperçut que des titres de la discographie primitive n’avaient jamais vu le jour en France. L’un date de la période où ils s’appelaient Drifters et accompagnaient Cliff Richard sur son premier album enregistré en live *Be Bop A Lula » et « Saturday Dance » qui est la face B du premier 45 tours anglais sous leur second nom. Alors, ils furent publiés sur un EP, complété par deux titres figurant sur l’album « Out Of The Shadows ». Cette publication est nettement plus rare dans la discographie courante. Un seconde publication avec le même principe suivra un peu plus tard.

The Shadows – Columbia –ESRF 20002 (M), publié en 1963, meilleure enchère sur Ebay 150 euros.

Be Bop A Lula

Jivaros

Bo Diddley

Are They All Like You

Envies de découvrir autre chose ?

La musique n’a pas de frontières. S’il y a bien un point où je suis très éclectique, c’est assurément la musique. Entre un disque de hard rock et un opéra, pour moi c’est de la musique. C’est la différence qu’il y a entre un plat de haricots et un entrecôte bordelaise, les deux pris dans leur contexte propre peuvent s’avérer délicieux. Je fouille, j’écoute, je trouve, et puis quelquefois je tombe sous le charme. C’est pour moi une quête permanente.
Je vous invite à partager ces découvertes au hasard. Des artistes qui ne font pas forcément la une des médias, mais qui ne sont pas dépourvus d’un certain magnétisme ou plus simplement nous présentent une belle vision musicale.

Un après-midi avec Sacha Distel

S’il y a bien une facette de la carrière de Sacha Distel qu’il faut redécouvrir, moins connue que les autres, c’est bien celle de ses débuts. On l’oublie un peu trop, il commença sa carrière comme jazzman, et il excella plutôt dans cet art. Il est alors un guitariste de top niveau. Il enregistra deux albums du genre dans les années 1950, dont un est un gros collector. « Afternoon In Paris ». avec notamment John Lewis au piano, Pierre Michelot à la basse, Kenny Clarke à la batterie, tous musiciens réputés. Il n’abandonnera jamais tout à fait cette musique, y revenant occasionnellement. En voici quelques séquences garanti pure jazz,,,

Afternon In ParIs

Dear Old Stockholm

Bags’ Groove

Olympia Orgy

Blues For Tiny