A l’instar d’autre pays, l’Italie avait une scène musicale très active durant les sixties. Le pays attirait de nombreuses vedettes étrangères. Le Festival de San Remo était l’un des points tournants de la variété italienne. Des stars américaines firent en parallèle une carrière typiquement italienne en chantant dans la langue du pays, Neil Sedaka ou Paul Anka ont une discographie ciblée sur l’Italie. Le pays fut aussi un débouché pour des artistes venus d’ailleurs. A l’avènement de la Beatlemania, des formations anglaises qui n’arrivaient pas à se faire un nom sur la terre natale trouvèrent un terrain lucratif en Italie. Le plus célèbres, les Rokes, eurent au niveau local, une popularité dignedes Beatles. Dans une moindre mesure, ce fut aussi le cas pour les Renegades qui firent rouler leur « Cadillac » sur les routes italiennes. D’autres groupes aux mêmes origines firent quelques apparitions chez les disquaires et sur scène, on peut citer les Primitives, les Sorrows, les Motowns. Mais l’Italie fourmille aussi à l’époque de petites formations plus ou moins locales qui enregistrèrent ici et là de nombreux disques. On les retrouve sur une série de compilations intitulées « 60’s Italian Beat Resurrection! ».
La démarche n’est pas toujours originale, on reprend des titres anglophones en collant des paroles italiennes dessus. Mais il n’y a pas que cela, il y a aussi des titres originaux qui valent bien un petit détour. Ils sont dans un registre très varié. Partons en exploration pour le premier volume. Vous y retrouverez quelques titres qui ne vous sont pas complètement inconnus, pour autant que que vous soyez un peu familier avec les sixties. Je ne vais pas les énumérer tous, mais on retrouve les Kinks, les Yardbirds, les Small Faces, les Move, Jimi Hendrix, Them. Une mention particulière Ombre Di Bronzo, qui ont repris le « For Your Love (Finirâ) » des Yardbirds dans une version parmi les plus originales que je connaisse. J’ai fait au mieux pour les clips, mais la qualité sonore n’est pas toujours au top. On se demande parfois si ceux qui les mettent en ligne ont des oreilles.
V.A. – 60’s Italian Beat Resurrection! vol 1 – Destination X Records – DSX 33002 – Italie 90’s
Roberto Pozzoli – Torna Sui Tuoi Passi
Gli Apostoli – E’ Meglio Che Mi Muova
Persiani – Sento Crescer L’erba
I Persiani – Piccoli Giochi
I 4 Califfi • Ti Giuro E Così
Gli Spettri – Come Farei
Ombre Di Bronzo – Finirà
Nigtbirds – Quelli
I Diabolici – Qualcuno Forse Piange
Rangers – Non Scocciare
I Fantom’s – Le Insegne Pubblicitarie
Koolmans – Quando Occhi Fissi
I Liars – Estremo Oriente
Facce di Bronzo – E’ Inutile
The Telstars – Tu Sei Lontana
Jaguars – Il Tempo Passera
Trippers – Oh Bany
Trippers – Corruzione
The Golden Men – Statale 16
The Five Sharks – Gloria
Documents
Voici justement une de ces formations anglaises qui trouva un certain succès en Italie, les Motowns. Parmi les membres du groupe, nous trouvons un certain Lally Stott (celui qui joue de la guitare à douze cordes), il va devenir brièvement une vedette. Il composa « Chrirpy Chirpy Cheep Cheep » qu’il enregistra, mais il fit un peu voler le succès (sauf en France) par la version de Middle Of The Road qui fut un tube international et un no 1 en Angleterre et dans d’autres pays. Il mourut dans un accident en 1977.
I Motowns – Una Come Lei
La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.
Johnny Hallyday, Turquie
Sans doute une des plus bizarres pièces de la discographie du Johnny national. Philips fit de multiples efforts pour tenter de le promouvoir hors des pays francophones, sans jamais y parvenir vraiment. Une de ces tentatives donna pour résultat deux titres partiellement chantés en turc et publié dans le pays correspondant. Cette publication resta longtemps dans les oubliettes, le chanteur semble lui-même avoir complètement oublié qu’il avait un jour enregistré cela. Le disque semble exister en deux versions, l’une avec pochette illustrée et l’autre avec une plus banale pochette à trous. Mais il se peut que dans le deuxième cas, la pochette originale soit simplement perdue et remplacée par ce palliatif. Ce truc est tellement rare qu’il est difficile de savoir ce qu’il en est exactement, les vendeurs peuvent raconter des bobards et dire qu’il en existait deux versions. Les grands fans de Johnny que je connais, ne prennent pas trop parti pour l’une ou l’autre. Ce qui est certain, c’est qu’il existe avec une pochette illustrée, ça c’est le plus facile à vérifier.
Turquie 1966 – Johnny Hallyday – Philips – Bf373714. Meilleure enchère sur Ebay 2800 euros
Altın Yüzük » Mon Anneau D’or »
Yeşil Gözlerin »Ne joues pas ce jeu – la »
Toujours la même chanson
Il est rare qu’une chanson ne soit jamais reprise si elle a eu un peu de succès. Quand on est lassé d’une version, il peut s’avérer plaisant d’en écouter une autre. Il arrivé même que l’on soit étonné par une reprise à laquelle on se s’attendait pas ou encore découvrir le créateur de la version originale. dont on ignore complètement l’existence. C’est un jeu où je me défends très bien. Alors selon ce principe, je vous propose en premier la version originale, en second une reprise française ou autre, et en troisième une autre version, que vous ne connaissez pas forcément.
Bob Dylan – It’s All over Now, Baby Blue (1965)
Version originale
Catherine Ribeiro – C’est Fini Entre Nous (1966)
Them – It’s All Over Now, Baby Blue (1966)
Bonjour M. Boss,
Mes racines italiennes n’ont fait qu’un tour avec ces groupes italiens (même si je ne parle pas ou très mal l’italien), mes grands parents (surtout) et maman voulants qu’on s’intègre en Français .
Mais j’adore , la langue, et dans ce pays je m’y sens bien !
Bonne fin de semaine
cooldan
Hello Cooldan,
Comme vous, je me sens bien en Italie, encore plus à table ! L’italien est vraiment ma seconde langue, bien que je l’oublie un peu par manque de pratique. J’essaye de l’entretenir en regardant des films en italien. Je continuerai de programmer ces compilations en alternance avec d’autres.
Bon weekend