La présentation de cette série se trouve ici
Commentaires pour ce volume 3 – Il est assez orienté vers le son garage. On remarque aussi que les formations italiennes n’hésitent pas à reprendre des succès anglophones confirmés. On reconnaîtra au passage des titres qui viennent de Spencer Davis Group, Kinks, Rolling Stones, Kingsmen, Frankie Laine. Il y a aussi quelques originaux dont certains très plaisants. Une notre particulière pour Roberto Righini avec deux enregistrements plus pop datant de 1971, publiés sur un unique single. C’est un collector d’assez belle facture, comme quoi l’originalité est toujours payante.
V.A. – 60’s Italian Beat Resurrection! vol 3 – Destination X Records – DSX 33003 – Italie 90’s
I Barabba – Sono Stufo Di Te
I Barabba – Non Hai Capito
Facce Di Bronzo - All Right
I Faraoni – Dimmi Se Tu Vuoi
Calipop – Restiamo Ancora Insieme
I Cosmici – Dimmi Qualcosa
Pat Horace E I Ricercati – Non M’importa Più
Gianni E I Dirottatori…Quando Nasce Il Giorno
I Sagittari – Jezabel
I Trappers – Lui Lui Non Ha
I Messaggeri – Più Dolcemente Tu Vivrai
Roberto Righini – Non Era Un Sogno
Roberto Righini – Mondo Malato
Le Teste Dure – Era un Beatnick
Documents
Profitons-en pour visiter un artiste français qui a enregistré en italien de manière assez suivie.
Entre la France et l’Italie ce fut souvent un échange de bons procédés, les Italiens enregistrent en français et les Français enregistrent en italien. On l’oublie un peu trop souvent, mais Richard Anthony fut l’un de ceux qui enregistra dans de multiples langues, en italien justement, allemand, espagnol, anglais. Il est même un des rares chanteurs de la vague yéyé, avec Françoise Hardy, à avoir classé des chansons dans le hit parade anglais. Pour l’Italie, avec un quinzaine de titres publiés, il se contente le plus souvent d’enregistrer des versions italiennes de ses succès français. Sans devenir une star dans le pays, il est quand même relativement connu et apprécié des Italiens.
Di Fronte All Amore
Cette chanson fut présentée au Festival de San Remo en 1965, selon le principe en vigueur à l’époque. Chaque chanson est présentée par un artiste local et un artiste étranger. Ici pour l’artiste local, nous trouvons Gianni Mascolo et pour l’artiste étranger Dusty Springfield. La chanson n’arriva pas en finale, mais Richard Anthony en fit une reprise en italien qui fut à l’époque la plus populaire des trois. Il l’enregistra aussi en français « Il Est Temps De Comprendre ». Dusty Springfield enregistra également une version anglaise * I Will Always Want You ». Elle ne perdit pas son temps, elle repéra une chanson finaliste interprétée par Pino Donaggio *Io Che Non Vive ». Elle fit des pieds et des mains pour qu’on lui fasse enregistrer une adaptation en anglais. Elle vit le jour sous le titre « You Don’t Have To Say You Love Me », qui devint son plus grand succès. Elle sera aussi plus tard un succès pour Elvis Presley. Pour se consoler Richard Anthony en fit une adaptation française « Jamais Je Ne Vivrai Sans Toi » qui compte au nombre de ses succès, sans que cela soit la chanson de lui dont on se rappelle le plus aujourd’hui.
En 1966, c’est Richard Anthony qui figure comme artiste étranger à San Remo avec « Nessuno Di Noi », sa partenaire est la célèbre Mina, grande star italienne. La chanson arriva en finale, mais termina à la 9ème place. La version de Richard Anthony est plus cool, il n’a pas ce côté tragique un peu poussé que l’on trouve dans l’interprétation de Mina. La version de Richard Anthony fut plus populaire que celle de Mina et se vendit mieux
Un extrait de son passage à San Remo
La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.
Savoy Brown Blues Band UK
Tous les fans de British Blues Boom connaissent ce groupe, il fut l’un des plus connus et des plus prestigieux. Sous la houlette du guitariste Kim Simmons, il a traversé les âges jusqu’à aujourd’hui. Comme il faut un début à tout, ils enregistrèrent ce single pour l’éphémère label Purdah, fondé par le célèbre producteur Mike Vernon. C’est une rareté évidente dont les copies ne courent pas les rues. Mais il y a des amateurs, même si le disque est dans une banale pochette à trous. Il préfigure très bien le style du groupe à venir, qui démarrera avec un album resté fameux l’année suivante.
UK 1966 – Savoy Brown – Purdah Records – 45-3503. Meilleure enchère sur Ebay 829 euros copie signée, 709 euros non signée.
I Tried
Can’t Quit You Baby
Savoy Brown aujourd’hui avec toujous Kin Simmons à la guitare et aux vocaux, bien conservé le bonhomme. Ils jouent « Ain’t Done Yet ».
Toujours la même chanson
Il est rare qu’une chanson ne soit jamais reprise si elle a eu un peu de succès. Quand on est lassé d’une version, il peut s’avérer plaisant d’en écouter une autre. Il arrivé même que l’on soit étonné par une reprise à laquelle on se s’attendait pas ou encore découvrir le créateur de la version originale. dont on ignore complètement l’existence. C’est un jeu où je me défends très bien. Alors selon ce principe, je vous propose en premier la version originale, en second une reprise française ou autre, et en troisième une autre version, que vous ne connaissez pas forcément.
The Shasows – The Rumble (1962)
Version originale
Jean-Claude – Marie-Toi Vite (1963)
The Jumping Jewels – The Rumble (1963)