La présentation de cette série se trouve ici
Commentaires pour ce volume 4 – C’est un album qui flirte exclusivement aves le psychédélique sous vision anglaise. Bien entendu pour les profanes ce sont d’illustres inconnus ou presque. Mais souvent se cachent parmi eux des musiciens qui deviendront fameux par la suite. Il y a sans doute deux noms qui peuvent parler un peu plus à certains. En premier John McLaughlin, qui est un guitariste de pointure internationale, spécialiste en jazz-rock et autres choses. Ici, il est alors plus ou moins un requin de studio, jouant avec des futurs célèbres inconnus. Le titre qui figure ici est une petite perle de psychédélique qui préfigure la suite. Les Animals, oui les fameux, sont ici dans ce qui ressemble à une chute de studio au moment de la transition entre le groupe d’origine et Eric Burdon et les New Animals. Derrière Flaming Youth se cache un futur Genesis avec Phil Collins. Pour le reste, à côté des très obscurs, on trouve quelques formations qui se sont forgé une certaine réputation de leur vivant, mais surtout après, Blonde On Blonde, Timebox, Arcadium, Arzachel, et bien sûr les Deviants. A noter que le titre de Arzachel « Leg » est une sorte de medley en « Rollin And Tumblin » de Muddy Waters et une composition maison.
V.A. – The Perfumed Garden Box – Past & Present Records – PAPRBOX007 – UK
Files – Magic Train
The Joint – Dinosaur
Blonde On Blonde – Spinning Wheel
Magic Mixture – When I Was Young
Tucky Buzzard – Time Will Be Your Doctor
Timebox – Barnabus Swain
Simon’s Secrets – I Know What Her Name Is
Please – The Road
Orang Utan – Magic Playground
Arcadium – Poor Lady
Flaming Youth – Pulsar
Monument – Give Me Life
John McLaughlin – Siren
Animals – Gratefully Dead
Arzachel – Leg
The Deviants – Jamie’s Song
Five Day Week Straw People -Does It Rain?
Documents
Phil Collins, batteur de Flaming Youth
Changes (1969)
Weightless (1969)
La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.
Tommy Johnson – 78 tours USA
C’est à ma connaissance le record absolu pour une vente de disque sur Ebay, une publication datant de 1930. Dans une moindre mesure, l’ancêtre du vinyle, le fameux 78 tours fait aussi partie des recherches des collectionneurs. Certaines personnes possèdent encore ce genre de disques, par goût de l’exotisme ou parce qu’ils possèdent un gramophone, mais ils sont assez rares. Comme pour le microsillon, il ne faut pas se leurrer, une immense partie ne vaut rien ou pas grand chose, c’est comme l’or il a surtout de la valeur parce que c’est un métal rare. Pour le 78 tours c’est encore plus sélectif, il n’y vraiment qu’un genre qui est très recherché, le vieux blues. Plus de 90% des 78 tours recherchés en étant conscient qu’il faudra passer à la caisse, appartiennent à cette catégorie. Cela découle d’une certaine logique, car les premiers enregistrements de blues furent faits par des artistes noirs, et à part quelques Blancs un peu curieux, ces disques ne se vendaient qu’à un public noir, il y avait encore une énorme ségrégation raciale qui frappait aussi la musique. On peu s’imaginer qui parmi les Noirs, souvent chômeurs ou dans des emplois mal payés, avait les moyens de s’acheter un gramophone et des disques de blues? De plus, les quantités de disques pressés devait se limiter à des petites séries, et quand l’on sait la fragilité du 78 tours, vite usé par l’écoute et se cassant pour un rien, il ne doit pas en rester d’énormes quantités encore visibles après que pas mal d’eau ait coulé sous les ponts.
Tommy Johnson (1896-1956) est un de ces bluesmen, il fut même un des premiers, officiant dans ce que l’on appelle le delta blues, musique caractéristique jouée sur une simple guitare avec parfois un harmonica, qui a ses origines sur les rives du fleuve Mississipi, en fait pas très loin de New Orleans, principal berceau du jazz. Même s’il n’a enregistré que peu de disques, Johnson a influencé par mal de ses successeurs ou contemporains, Robert Johnson par exemple. Le groupe Canned Heat a tiré son nom d’un de ses chansons. C’est du blues authentique, brut, pur, qui parle de la vie, qui se démarque de la récupération que fit parfois le jazz en incluant le mot blues dans un de ses titres. Cela n’a pas de prix, enfin presque…
USA 1930 – Tommy Johnson – 78 tours Paramount – 12950. Meilleure enchère sur Ebay 33176 euros
Alcohol And Jake Blues
Ridin Horse
Toujours la même chanson
Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente.
Le grand classique du rock and roll de Little Richard
Version Originale
Little Richard – Long Tall Sally (1956)
Bamses Venner – Lang tids ventetid (1965)
en allemand
Nalle – Lange Lone (1979)
·en danois
Johnny – Rehtorin luiseva Sallir (1963)
en finlandais
Il fut le batteur du groupe instrumental finlandais the Sounds
Los Teen Tops Larguirucha Sally. (1960)
en espagnol
Brogren Mé Teddyboys – Lång Sally (1979)
en suédois
Wilson Miranda – Bata Baby (1960)
en portugais
Bonjour M. Boss,
Le jardin parfumé, sent toujours aussi bon !
Phil Collins , à la batterie pour Flaming Youth, je ne connaissais pas , on le reconnait à peine !
J’ai failli avaler mon dentier que je n’ai pas, en découvrant la meilleure enchère Ebay pour Tommy Johnson ….hélas ma grand mère paternel avait des 78 tours, mais pas de blues , je pense pas qu’elle connaissait ….c’est ballot !
Très amusant toutes ces versions de » long Tall sally » …..il doit y en avoir des bonnes centaines de millier !
Bonne semaine, et oui on est lundi !
cooldan
Hello Cooldan,
Phil Collins, surtout avec la binette qu’il a maintenant, c’est d’autant plus difficile pour le reconnaître.
Sans être un spécialiste du 78 tous, je connais un peu le sujet. Je pense que ces disques de blues ne sont jamais arrivés jusque chez nous. On trouve du jazz, quelques grands noms, mais pour la plupart cela ne vaut pas plus que quelques euros. C’est encore dans le classique que l’on peut espérer quelques trouvailles, mais encore c’est très limité. Pour l’instant, mes plus belles trouvailles résident dans deux 78 tours d’Alma Rosé. Cette dame enregistra avec son père de la musique classique et dirigea l’orchestre féminin d’Auschwitz. C’est surtout cela qui la fit entrer dans l’histoire, bien qu’elle fut une interprète renommée. Elle mourut à Auschwitz en 1944, dans des circonstances
Un de ces disques vaut quand même une centaine d’euros.
Long Tall Sally, c’est quand même la version des Beatles que je préfère.
Bonne semaine