La présentation de cette série se trouve ici
Commentaires pour ce volume 5 – Ultime volume de la compilation. Il a une saveur de pop progressive. Les profanes seront confrontés à un tas d’inconnus, à plusieurs inconnues. Ce n’est pas une tare, il faut vraiment avoir été un explorateur parmi les laissés pour compte du showbiz pour repérer quelques noms d’artistes qui peuvent évoquer quelques souvenirs, bien que certains soient assez connus dans le monde des collectors et pour quelques autres raisons. On est même étonné que certains soient encore en activité aujourd’hui contre vents et marées. Le personnage le plus légendaire de cette compilation est sans doute Twink, batteur, guitariste, et touche à tout, il a joué avec les Pretty Things, Tomorrow, Pink Fairies, Rings, Fallen Angels, et d’innombrables participations et de trucs en solo. Je l’ai vu sur scène en 1968, sans que cela m’impressionne, car il était alors le batteur des Pretty Things et encore peu connu. Je dois avoir encore une photo dans un coin avec le groupe sur scène.
Ce volume est un solide rappel sur ce qui pouvait nous enchanter dans un monde musical qui avait de belles choses pour nous séduire, bien que nos pauvres parents considéraient cela comme du bruit…
V.A. – The Perfumed Garden Box – Past & Present Records – PAPRBOX007 – UK
July – The Way
Pacific Drift – Feeling Free
Camel – Where Is My Mind
Bulldog Breed – I Flew
Wynder K. Frog – Eddie’s Tune
Aynsley Dunbar – Warning
Will Malone – Love In The Afternoon
Dear Mr. Time – Your Country Needs You?
Complex – Self Declaration
Eyes Of Blue – Crossroads Of Time
Dogfeet – Mr Sunshine
Bram Stoker – Extensive Corrosion
Documents
Twink
Suicide, tiré de son album solo Twink Pink (1970)
Reportage tv allemande fin 68 avec les Pretty Things et Twink à la batteiie. C’est exactement la formation que j’ai vu en 1968.
La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.
The Kingsmen – EP UK
Non il ne s’agit pas des Kingsmen connus pour avoir enregistré le fameux « Louie Louie ». C’est un chapitre un peu moins connu de l’histoire du rock et qui concerne Bill Haley. Il n’a pas toujours joué le jeu avec son fameux groupe les Comets. Le magistral succès de « Rock Around The Clock » venu, il considéra un peu le groupe comme de simples accompagnateurs, les payant au tarif syndical et se réservant la part du lion. Fort de cela, des cinq membres officiels qui participèrent à l’enregistrement, trois quittèrent la formation en 1955 pour former les Jodimars, en espérant se faire un nom et de l’argent qui irait directement dans leurs poches. Ils eurent quelques modestes succès sans décrocher la timbale. Ils furent bien entendu remplacés. Les Comets version 1958, tentèrent le même genre d’aventure, tout en restant officiellement des Comets- Pour des raisons contractuelles, ils ne pouvaient user du nom, mais adoptèrent celui de Kingsmen. Deux 45 tours dont le premier fut un modeste succès, furent publiés sur le label East West. Ce sont des instrumentaux, partiellement vocaux, et des titres originaux. Ils préfigurent d’un rien le style de Johnny & The Hurricanes ou encore Bill Black’s Combo. Les deux singles furent réunis sur un EP paru en Angleterre, une très rare publication qui intéresse spécialement les afficionados de Bill Haley, pour autant qu’ils fassent le lien entre les deux formations.
UK 1959 – The Kingsmen – EP London – RE-E 1211. Meilleure enchère sur Ebay 221 euros
Weekend
Ridin Horse
The Cat Walk
Conga Rock
Toujours la même chanson
Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente.
Une fameuse chanson des sixties, qui parle de la Californie et que tout le monde connaît « California Dreamin ».
Première version enregistrée
Barry McGuire (1965)
La version à succès, véritable hymne des sixties, par les Mamas And Papas (1965). Ils ne sont pas complètement absents de la version précédente puisqu’ils font les choeurs. C’est John Philips et sa femme Michelle (la blonde du groupe et seule survivante de la formation) qui composèrent la chanson. La chanson parle de faits plus ou moins réels survenus lors d’un séjour à New York.
Nalle – Ljubi Se Istok I Zapad (1991)
en bosniaque
Richard Anthony – La Terre Promise (1966)
en français
Renato E Seus Blue Caps – Não Te Esquecerei (1966)
en portugais
Jitka Vrbová – Kalifornie Mých Snů (1996)
en tchèque
Five Tops – Dein Herz Ist Kalt Wie Eis (1966)
en allemand
Leon Lai (2001)
en chinois
Mocedades – California Espera (1992)
en espagnol
Mumiy Troll (1992)
en russe
I Dik Dik – Sognando La California (1966)
en italien
Hello M Boss,
Si nos pauvres parents considérait la musique que l’on écoutait comme du bruit , que doit on penser nous maintenant, sur le Rap…..????
California dreamin en plusieurs langue, à part celle évidemment de Richard ANTHONY , c’est bien de vouloir les écouter dans d’autres langues …un autre éclairage .
Bonne semaine
cooldan
Hello Cooldan,
Je suis un peu confronté en tant que père au bruit musical de mes enfants. Mais cela ne va pas trop mal. Mon fils écoute assez peu de musique, ma fille écoute des variétés dans l’air du temps, maos pas spécialement du rap ou proche voisin. Je dirais que question musique à la maison, c’est moi qui dirige l’orchestre !
Je dois avouer que « California Dreamin » est une de ces chansons dont je ne me lasse pas. C’est bien sûr la version des Mamas que je préfère, mais celle de Barry Mc Guire n’est pas mal non plus, il a une voix virile. Celle de Richard Anthony est assez bien aussi, dommage qu’il en ait fait un truc presque religieux. Il me semble qu’à l’époque, il en a vendu plus que la version originale, il y avait aussi sur ce EP l’adaptation de « Run For Your Life » de qui vous savez, assez marrante au niveau des paroles, reprise par la Canadienne Renée Martel, comme « California ».
Mais il est vrai que selon la langue l’ambiance change complètement.
Bonne semaine