En passant

Bas nylons et vinyles en fusion (27)

La présentation de cette série se trouve ici

Commentaires pour ce volume 6 – Des artistes assez obscurs qui reprennent pour une partie des tubes anglophones très connus, Spencer Davis Group, Herman’s Hermits, Hollies, Wayne Fontana, Freddie & The Dreamers, Animals, Bee Gees. Ce n’est pas très original, mais il font un peu comme ailleurs, en France notamment. Les clips ne sont pas toujours d’une qualité excellente et les équilibrages entre les volumespeuvent passablement différer. J’ai fait au mieux.

V.A. – 60’s Italian Beat Resurrection! vol 6 – Destination X Records – TRR 33015 – Italie 90’s

Nuraghs – Vieni Fuori 

I Monelli – Latte Per Me

I Monelli – Sotto Il Mio Ombrello

I Monelli – Pamela Pamela

I 4 Califi – Sotto Casa Tua

Lello Tristano – Me Lo Spiegherai 

Gianni Legler & Brothers – Io Ti Dico Vai 

The Kolmans – Quando Occhi Fissi

Les Doubles Faces – Addio Cita / Ti Prego Tornare

I Cicisbei 70 – E Diventato Facile

I Cicisbei 70 – C’era Una Volta

Calipop – Dove Credi Di Andare

The Bumpers – Il Coccodrillo

The Bumpers – Il Delfino

Documents

Parmi les formations anglaises qui connurent le succès en Italie, à défaut de leur terre natale, nous n’avons pas encore parlé des Primitives.. Peu connus en Angleterre, la France tenta de les imposer en publiant un EP chez Vogue. Ils trouvèrent une sorte d’asile et un succès bien plus conséquent en Italie. Comme certains de leurs compatriotes, ils oscillèrent entre un répertoire interprété en anglais et en italien avec quelques reprises de succès anglophones. Un album assez recherché fut publié en 1967. La discographie italienne est assez minimaliste, mais c’est surtout sur scène qu’il acquirent un bonne réputation. Après des changements au sein du groupe et une séparation, le groupe se reforma en 2010 et est toujours actif. Le chanteur original, Mal, entama une fructueuse carrière solo exclusivement italienne, il est encore très populaire aujourd’hui, de même que le groupe. Le batteur du groupe, Pick Withers, retourna en Angleterre et est surtout admiré pour avoir été le batteur de Dire Straits sur les premiers albums.

Quelques aperçus de leur carrière.

Help Me, une belle reprise du classique de Sonny Boy Williamson II. Publié en Angleterre en 1964

1965. You Said, second single anglais, qui montrent un potentiel qu’ils on peu exploité par la suite, hélas.

L’incidente, une adaptation de l’instrumental « Soul Finger » des Bar-Kays (1967)

Yeeeeeeh !, adaptation de *I Ain’t Gonna Eat Out My Heart Anymore* des Young Rascals (1967)

Gira, Gira, adaptation de « Reach Out I’ll Be There » des Four Tops (1967)

Un petit reportage sur Mal en 2020, toujours populaire

La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.

Kim Weston – UK EP


Le label américain Tamla Motown, spécialisé dans les interprètes noirs, est un des plus prestigieux au niveau de l’influence qu’il a eu dans l’histoire de la musique moderne depuis les sixties. Il est une source d’inspiration pour de nombreux styles comme le funk, le disco et autres. Ce fut une machine à hits avec des artistes comme Stevie Wonder, Marvin Gaye, les Supremes, les Four Tops, pour ne citer que quelques noms. A part les 33 tours, les publications américaines sont peu prisées par les collectionneurs, excepté quelques vraies raretés ou publications particulières. La principale raison .réside dans le fait que les singles furent publiés avec de simples pochettes à trous permettant de visualiser l’étiquette du disque. C’est plus simple, meilleur marché, pas besoin d’engager des graphistes pour dessiner un emballage plus sélect. Mais dans d’autres pays publiant le label sous licence, certains furent publiés avec une pochette illustrée, les EP’s notamment. Les collectionneurs se tournent volontiers vers ces publications un peu exotiques selon le pays où l’on réside. Cumulé avec la rareté, les prix peuvent assez vite monter. La France en a passablement publié, surtout quand les licences passèrent de Barclay à EMI, et certaines publications possèdent de magnifiques pochettes qui ne manquent pas d’attirer les amateurs. Mais pour cette fois, nous allons passer en revue une publication anglaise.
Elle concerne Kim Weston, une chanteuse assez peu connue sous nos latitudes, mais bien plus populaire aux USA. Rien d’elle n’a été publié en France, excepté son duo avec Marvin Gaye paru sur un EP en 1967, L’Angleterre fut un peu plus généreuse et publia deux EP’s dont le second est plutôt rare et très recherché, celui que je développe ici. C’est un pure produit Motown avec tout le charme que peuvent avoir ces interprétations teintées de magie noire.

UK 1966 – Kim Weston – Tamla Motown – TME 2015. Meilleure enchère sur Ebay 893 euros

Take Me In Your Arms

Don’t Compare Me To Her

I’m Still Loving You

Just Loving You

Toujours la même chanson

Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue ou un autre style. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente.

Une chanson à tendance jazz qui a fait le tour du monde. C’est le genre de truc que tout le monde a entendu et est capable par la suite de l’identifier pour l’avoir déjà entendue, même si seulement 5 ou 10% sont capables de citer le titre et l’interprète. C’est au départ un instrumental, mais bien vite des paroles furent collées sur la musique. Il en existe des centaines de reprises, mais assez peu avec des vocaux autres que l’anglais. Elle se prête assez bien pour être extrapolée dans d’autres styles. Le compositeur de la musique, le saxophoniste Paul Desmond et aussi membre du quartet décédé en 1977, légua les droits de celle-ci à la Croix Rouge américaine. Elle reconnait avoir encaissé depuis plus de six millions de dollars.

Version Originale

Dave Brubeck Quartet – Take Five

Dave Brubeck Quartet avec Carmen McRae – (1961)

en anglais, première version vocale – catalan

Jacqueline François – Ne Boude Pas (1962)
en français également par Richard Anthony et Oliver Twist

The Spotnicks – Take Five (1963)

instrumental

Al Jarreau – Take Five (1976)
en anglais

Monica Zetterlund – I New York (1962)
en suédois

Barrington Levy – Captivity (1979)

en anglais et en reggae

Vincent Tronc, badinage sur l’air