On sait que les Ronettes passèrent par les mains de Phil Spector pour entrer définitivement dans la lumière. Ce n’est en fait pas grâce à lui qu’elles enregistrèrent leurs premier disques. Elles signèrent en 1961 pour le label Colpix. Deux singles furent publiées sans grand résultat. Sans refaire l’historique du trio sachez qu’il s’agit de deux soeurs et d’une cousine. Quand Spector les auditionna, il ne voulait garder que la soliste Veronica. Mais comme elle était encore mineure, il fallait l’accord des parents. La mère exigea qu’il signe les trois ou alors il n’y aurait pas de signature. Il s’exécuta et en fit néanmoins sa femme plus tard..
En 1965, Colpix compila un album avec les deux singles publiés et des titres restés dans les tiroirs. A son écoute, on s’aperçoit que Spector n’a pas eu à trop à forcer pour en tirer le meilleur, le trio est déjà au top vocalement. Pour la partie orchestrale, c’est même déjà un peu spectorien, disons qu’il y a déjà quelques briques de posées sur son fameux mur du son. Je ne m’étalerai pas sur le jeu des reprises ou des originaux, vous remarquerez sans doute un titre que vous connaissez sûrement et qui date des années 50, Cela s’écoute et c’est de la magie noire, je dois même dire que si toutes les chutes de studio étaient de cette qualité là, ce serait un parfait bonheur
The Ronettes. – Featuring Veronica – Colpix – 485 – USA 1965
He Dit It
Silhouettes
The Memory
You Bet I Would
I’m Gonna Quit While I’m Ahead
I’m On The Wagon
Recipe For Love
My Guiding Angel
I Want A Boy
What’s So Sweet About Sweet Sixteen
Documents
Silhouettes – Courte version TY américaine
Walking In The Rain, en 1973 tv américaine
Is This What I Get For Loving You, single 1965
La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.
The Swinging Blue Jeans – Holland single
Quand les séries Pebbles ont commencé de collecter les obscurités dans les années 80 pour les compiler, on peut dire qu’ils ont ouvert une sacrée soupape au niveau des collectors. Combien de ces disques dont personne alors ne voulait ou presque, atteignent aujourd’hui de jolies sommes. The Quests, groupe originaire du Michigan, en est un exemple de plus. Du garage enregistré en 1966 et emballé dans une ridicule pochette à trous. Je connais ce disque par coeur pour l’avoir écouté un tas de fois dans ma bagnole sur une cassette, eh oui on n’avait guère que ce moyen pour rouler et se distraire musicalement en roulant. Mais presque 40 après, je m’en souviens encore, c’est bon signe…
USA 1966 – The Quests – Fenton 2086. Meilleure enchère sur Ebay 1284 euros
Shadows In The Night
I’m Tempted
Toujours la même chanson
Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente.
Farewell Angelina, une cas étrange de chanson de Bob Dylan que tout le monde connaît, mais dont peu de gens savent que c’est lui qui l’a composée. Il l’enregistra puis l’abandonna dans un coin. C’est Joan Baez qui la reprit et en fit un succès. Sa version fut publiée 25 ans plus tard.
Version Originale
Bob Dylan – Farewell Angelina (1965)
La version de Joan Baez qui lança la chanson (1965)
Nana Mouskouri – Adieu Angelina (1967)
en français
Bobby Solo – Addio Angelino (1970)
en italien
Los Payos – Adios Angelina (1968)
en espagnol
Ann-Louise Hansons – Farväl Angelina
en suédois (1966)
Bob Frídl – Karina (1974)
en tchéque
Nana Mouskouri – Schlaf Ein Angelina (1975)
en allemand
Hello M. Boss,
The Ronettes, Un trio exceptionnel et des voix sublimes !
« Farewell Angelina », même si on a plus eu l’habitude d’entendre ce titre par les reprises, je trouve que l’interprétation de Bob DYLAN à beaucoup plus de profondeur, de sensibilité, pour moi, rien ne vaut l’original !
bonne semaine
cooldan
Hello Cooldan,
Ah Bob Dylan ! J e n’ai jamais beaucoup aimé cette chanson, mais on peut pas ne pas la connaître. La version de Dylan est brute et parfaitement dans la tradition du folk, ce qui ne peut que me plaire. C’est un grand compositeur et c’est assez marrant de voir combien de ses chansons sont devenues des succès interprétées par d’aitres, les Byrds et Manfred Mann étaient presque des abonnés.
Les Ronettes que de bons souvenirs !
Bonne suite de semaine